Tuesday, October 22, 2019

Elections fédérales canadiennes : la fourberie profite partiellement au parti libéral.


Le 22 octobre 2019.

L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l'équation.
- Averroès.

On with the show.
- The Rolling Stones.

En 2015, le fils à papa Justin Trudeau jurait sur le Kamasutra que, s'il était porté sur le trône, il s'agissait des dernières élections selon le scrutin majoritaire uninominal à un tour : il y aurait la proportionnelle en 2019, laquelle permettrait à chaque électeur de voter selon ses convictions. Parole de planchiste des neiges.

Comme il fallait s'y attendre, "Blackface" a renié, sans vergogne, son engagement central, ce qui lui a permis de solliciter un deuxième mandat en faisant campagne sur la peur, surtout en Ontario, en brandissant les épouvantails de Stephen Harper et de Doug Ford, donc en faisant appel au "vote stratégique". Il a pu siphonner au moyen d'un pipeline pseudo-progessiste des votes qui auraient normalement dû aller aux Verts et au Nouveau parti démocratique, et ainsi limiter la casse. (Incidemment, son Quisling environnemental québécois, Steven Guilbeault, a pu lui offrir un grimage de "Greenface"). En substance, c'est le Toronto métropolitain qui l'a stratégiquement reconduit dans ses fonctions nationales. Il sera donc en mesure de diriger un gouvernement minoritaire, comme le paternel en 1972.  Ses voies sont quand même moins ensoleillées et plus nébuleuses qu'il y a 4 ans.

(La tromperie est dans son ADN : le pater avait promis "une société juste" en 1968 et avait fait campagne en 1974 en ridiculisant l'idée du gel des prix et des salaires ("Zap! You're frozen!"), et… il l'a imposé 6 mois après sa réélection… Cependant, résistons à la facile tentation de dire "tel père, tel fils": Pierre Elliott parlait français, lui).

Les contribuables (si l'on ose dire…) millionnaires canadiens détenteurs de comptes bancaires dans les îles Anglo-Normandes peuvent pousser, pour l'instant, un petit soupir de soulagement. Mission partiellement accomplie. En outre, l'Organisation des nations unies, contrôlée par les dictatures pétro-sanguinolentes, conservent, pour l'heure, un précieux allié.

Dommage quand même qu'il n'y aura plus Maxime Bernier pour dénoncer au Parlement les culs-terreux qui grugent scandaleusement les consommateurs canadiens grâce à un état complice.

Mais foin d'un cynisme total, l'intégrité est parfois récompensée en politique. Jody Wilson-Raybold, qui a su résister courageusement aux sirènes de l'entrave à la justice, est réélue, comme indépendante, dans sa circonscription.

En guise de conclusion, on aurait tort de voir dans le système électoral pourri le facteur unique de la demi-victoire du chouchou de l'Aga Khan. Il ne faut pas minimiser l'impact de la stupidité abyssale des membres du NPD lorsqu'ils ont montré la porte à Thomas Mulcair en 2015.

Ils ne méritaient peut-être pas mieux, après tout.

LP

Sunday, October 20, 2019

Justin "Blackface" Trudeau's "sunny ways".



Le 20 octobre 2019.

La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité.
- Alfred de Musset.

The show must go on.
- Queen.
 
Le petit prince, fils de Pierre Elliott, affichait en 2015 une mignonne et enjôleuse frimousse qui valait moultes promesses d'un monde meilleur. Il y a une limite à ce que l'on peut accomplir avec un joli sourire et une langue "française" que l'on ne saurait qualifier de parodique puisqu'elle vient du fond du cœur.

L'électorat canadien, y compris les midinettes, semble l'avoir compris.

Se proclamer "progressiste" et écolo en recrutant un pantin comme Steven Guilbeault, et en "investissant" dans un oléoduc destiné à véhiculer le pétrole le plus sale, le plus infect, le plus cancérigène de la planète, dans l'illusion que cela pourra séduire les rednecks albertains (le lecteur excusera ce pléonasme) inflammables et enflammés, c'est la quadrature du cercle. Il n'y a pas que dans la péninsule arabique que le pétrole et les mirages vont souvent de pair; les sables bitumineux sont aussi très mouvants.

A propos de bitume (le sang noir qu'il a déjà sur les mains), métaphoriquement, le petit Justin a des chances de se voir rouler dans le goudron et les plumes lundi le 21 octobre. Mais cela ne devrait pas être trop traumatisant pour ce maître du déguisement et du maquillage : un acteur digne de ce nom assume son rôle dans son intégralité.

Les voies ensoleillées sont souvent éphémères. Il y a toujours le crépuscule des dieux.

Rideau? Ou entracte?

LP

Friday, October 18, 2019

La vulnérabilité financière de l'Organisation des Nations Unies.

                       
Le 18 octobre 2019.

Le machin qu'on appelle l'ONU.
- Charles de Gaulle

On apprend avec tristesse que son budget de fonctionnement accuse un déficit depuis la fin de septembre de 230 millions de dollars; son secrétaire-général, Antonio Guterres, annonce que « les dernières réserves de trésorerie risquent d'être épuisées d'ici à la fin du mois ». Ses activités financées au moyen du budget ordinaire ont même atteint un stade critique. On tremble à l'idée que des problèmes matériels causés par l'insouciance des mauvais payeurs pourraient nuire à l'harmonieux fonctionnement de cette exemplaire agora.

Que faire?

Vu les atomes particulièrement crochus entre le gouvernement canadien dirigé par le parti libéral de Justin "Blackface" Trudeau et cette institution, il faut espérer qu'il prendra les devants et enverra fissa un petit chèque à Tonio. Cependant, il serait judicieux que l'actuel premier ministre le fît avant le 21 octobre, lundi prochain, jour d'élections, surtout qu'une initiative aussi désintéressée serait par ailleurs très populaire auprès des électeurs/contribuables canadiens, ce qui ne gâche rien.

Mais il y a encore mieux.

N'est plus à démontrer la vigoureuse et inflexible promotion des droits de l'homme, et surtout, de la femme, au sein des institutions encadrées par l'ONU de la part de deux éminents membres : l'Arabie Saoudite et le Zimbabwe. C'est donc avec émotion que l'on apprend une nouvelle et éclatante victoire de la notion d'Etat de droit : le Vénézuela de Nicolas Maduro, disciple de Caton, vient d'obtenir un siège au Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies, par 105 voix sur 193.

Voilà qui devrait ramener à l'ordre, voire à la repentance, les états qui rechignent à verser leur écot, et surtout les pisse-vinaigres qui osent même prôner le retrait pur et simple de la grande maison de verre au bord de la East River.

LP

Wednesday, October 16, 2019

Ingérence étrangère dans les élections fédérales canadiennes?



Le 16 octobre 2019.

All the world's a stage, and all the men and women merely players: they have their exits and their entrances; and one man in his time plays many parts, his acts being seven ages.
- William Shakespeare.

Pourtant, que la montagne est belle.
- Jean Ferrat.

Les Chinois se sont-ils infiltrés par l'outil informatique? Poutine s'est-il introduit dans l'infrastructure électorale canadienne en catimini? Ou sont-ce les Saoudiens et/ou les Turcs, cruellement intimidés par la légendaire fermeté canadienne en matière de droits de l'homme et de vente de matériel militaire qui pourrait servir à l'extermination de vies innocentes, qui jouent un de leurs tours pendables au Canada?

Ne cherchez plus. C'est l'ex-président américain, Barack Obama, qui, au grand jour,  vient de touiter son appui à Justin "Blackface" Trudeau.

Pour mémoire, le natif hawaiien, musulman de naissance, fils d'une mère hippie athée, a reçu le baptême au cours d'une mascarade jouée dans une église chrétienne, ambition politique oblige aux Etats-Unis. Dans une certaine mesure, on comprend qu'il a des atomes crochus avec le roi canadien du déguisement, tant sur le plan vestimentaire que dermatologique.

Notons que ce geste amical reflète une belle générosité de la part du mari de Michelle, qui a agi sans contrepartie aucune, et donc dans le respect de la loi électorale canadienne : il a pris un moment pour proclamer sur les réseaux sociaux la continuation de sa "bromance" avec l'ex-instructeur de surfboard des neiges (il était écrit que le destin de ce dernier se jouerait en montagne...) Quand on trime dur pour compléter sa maigre retraite d'ex-président sur le circuit des conférences rémunérées à de modestes taux (à peine des centaines de milliers de dollars de l'heure) et qu'on doit gratter pour gagner sa croûte, notamment en vendant péniblement son carnet d'adresses et d'influence pour quelques misérables dizaines de millions de dollars, et cultiver des relations mercantiles avec des entreprises comme Netflix (laquelle, pure coïncidence, ne paye toujours pas d'impôts au Canada), chaque minute vaut son pesant de caramels mous.
                                                         
Détail intéressant, en sens inverse, Justin a bâti son ascension vers le trône du pouvoir sur le socle des juteux honoraires gagnés sur le circuit des conférences pour lesquelles personne n'aurait payé un kopeck s'il n'eût été le fils de Pierre Elliott. (Selon les informations disponibles, ses brillantes allocutions ne portaient que rarement sur Kierkegaard). Bref, en effet, Justin et Barack avaient, et ont tout, pour s'entendre: ils partagent le même sens de la mise en scène et du marchandage.

En outre, l'ex-sénateur de l'Illinois a peut-être voulu rendre hommage à l'ex-professeur d'art dramatique, qui, se peignant successivement en vert et en noir (ou en noir et en vert?), s'est probablement inspiré de la prestation de Frank Gorshin dans un épisode de "Star Trek" ("Let That Be Your Last Battlefield"); à l'acteur au visage d'ange qui conclut systématiquement chaque intervention publique (qu'il s'agisse de textes enregistrés ou de non-réponses aux questions posées) par un petit sourire et un plissement d'yeux fripons.

En soutenant l'acheteur d'oléoducs "Blackface" au nom du progressisme écologique, le très chrétien Obama a, littéralement, fait preuve d'une foi qui déplace les montagnes.

LP

PS. Justin aurait été l'acteur parfait pour incarner le Joker, mais il n'était pas disponible, puisqu'il tourne encore dans le rôle de premier ministre. On attendra le remake.

Friday, September 27, 2019

La longue marche de Justin Trudeau.




Le 27 septembre 2019.

C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ? Du vent.
- Jean de la Fontaine (La montagne qui accouche).

Le petit oiseau de toutes les couleurs, hop!                         
- Gilbert Bécaud.

Chacun sait maintenant que le premier ministre canadien Justin Trudeau est un as du déguisement. Mieux qu'Arsène Lupin. Dans sa première jeunesse, il se peignait au cirage noir, même à l'époque où il était enseignant.

Depuis son arrivée au pouvoir, l'enduit a changé.

Il a pris des bains réguliers de pétrole avec le maintien des juteux abattements fiscaux/subventions dont bénéficie depuis des lustres l'industrie pétrolière canadienne (ce qui n'a rien, mais absolument rien, à voir avec la cagnotte électorale du parti libéral); cette année, il s'est spectaculairement barbouillé le corps en plongeant la tête la première dans un bouillonnant geyser d'or noir : l'achat du réseau d'oléoducs Trans Mountain, lequel est destiné à véhiculer le pétrole le plus sale et le plus répugnant de la planète, pour le plus grand plaisir des rednecks (ou plutôt blacknecks?) albertains.

Aujourd'hui, Justin participe à une marche pour la planète et s'exhibe en public à l'attentive écoute des doléances de Greta Thunberg, qu'il accueille avec des hochements de tête approbateurs, ainsi qu'un mignon sourire qui évoque la profondeur intellectuelle d'un autre acteur, Tom Cruise. (On fait évidemment abstraction de la campagne électorale fédérale en cours). Fructueux dialogue entre la poule et le renard; ou entre le petit chaperon rouge et le grand méchant loup? De toute manière, le prédateur se grime cette fois non pas en noir, mais en vert.

Le petit Justin, catholique autoproclamé, est aussi crédible que le pape François qui déclare combattre les abus sexuels de son clergé.

LP



Monday, September 23, 2019

Intéressantes perspectives audio-visuelles pour Justin Trudeau.


Le 23 septembre 2019.

[Marine Le Pen] s'éclate en écoutant de la musique nègre en boîte de nuit. J'ai toujours su qu'elle était une femme de gauche.
- Henry de Lesquen.

Polytechnicien, énarque, cet homme [Henry de Lesquen] aux mains pâles et aux jambes interminables déroule ses bonnes manières sans se forcer. Ce descendant du marquis de Sade, selon une rumeur qu'il dément, confirme avoir connu l'extase au moment où "deux prêtresses ont brodé à [ses] oreilles de la dentelle musicale", lors d'une représentation à Bastille de Norma de Bellini.
- Radio Courtoisie, la voix de la vieille France », Tugdual Denis, lexpress.fr, 11 octobre 2014.

En France, on annonce que l'acteur Omar Sy est choisi pour prêter ses traits au célèbre polémiste traditionnaliste Henry de Lesquen dans un docu-fiction, une personnalité qui gagnerait à être mieux connue hors de l'hexagone. Voici un court rappel biographique qui éclairera les lecteurs qui n'y ont pas leur séjour.

Henry Bertrand Marie Armand de Lesquen du Plessis-Casso est un polémiste que l'on peut légitimement qualifier de traditionaliste, vu sa foi catholique assumée sans complexe. Il va sans dire que ses idées sociales ne feront pas l'unanimité et ne font aucune concession au cosmopolitiquement correct. En voici deux éloquents exemples.

https://www.youtube.com/watch?v=UH9Nr6s8do8

https://www.youtube.com/watch?v=KG0GfxRguIk 

L'on ne saurait trop insister sur sa sincérité et son authenticité, qui découlent d'un pedigree aristocratique confirmé. (Un contraste saisissant avec, par exemple, les reptations visqueuses du gastéropode Eric Zemmour, chantre des techniques de torture nazies).

Cela dit, le lecteur et auditeur moderne peut constater que son inspiration et son style s'inscrivent directement dans la pensée de Joseph de Maistre. Sur le plan de la forme, nul ne peut résister à la suavité et la fluidité de sa présentation. Quelle élégance, quelle prestance! Avec sa langue française subtilement parfumée d'Ancien régime, il exprime sa vision du monde avec une saine hauteur de vues tout en évitant scrupuleusement l'écueil de la condescendance. Face aux contradicteurs, ce rigoureux polytechnicien leur oppose, avec une exquise pondération, des réponses sereinement didactiques et une dialectique serrée. Mieux que quiconque (certainement mieux que le vicomte Philippe Marie Jean Joseph Le Jolis de Villiers de Saintignon), il sait que noblesse oblige. 

On comprend donc que s'impose une docu-fiction qui contribuera au rayonnement international de cet éminent homme de lettres et théoricien politique. Et qui de mieux pour l'incarner sur les écrans, petits et grands, qu'Omar Sy, auquel le principal intéressé réserve d'ailleurs une approbation somme toute bienveillante? Rien de mieux que le contre-emploi pour faire éclater la réalité historique.

http://franchetvinfo.fr/omar-sy-choisi-pour-incarner-henry-de-lesquen-dans-un-docu-fiction/

Oui, mais quid de Justin Trudeau dans tout ça? demande le lecteur qui s'impatiente. C'est ici que le premier ministre canadien pourrait utilement intervenir à titre de conseiller technique. 

En effet, ce dernier ne fait pas mystère de sa profonde foi catholique, et, selon ses propres aveux, le milieu privilégié dans lequel il a grandi l'a parfois aveuglé par le passé quant au ressentiment éprouvé par les victimes de discrimination. Plus précisément, son expérience de pédagogue en art dramatique, qui ressort toujours de ses sorties publiques dans le cadre de ses fonctions actuelles, et surtout - oui, surtout - de  maquilleur, le mettra en mesure d'aider Omar Sy à absorber pleinement la psyché d'Henri de Lesquen et à le rendre plus vrai que nature. (Pour la langue, il pourra se dispenser des conseils de l'ex-professeur). 

Un rôle de composition ne s'improvise pas.

LP

PS. Les lecteurs désireux d'approfondir leurs connaissances sur Henry de Lesquen consulteront avec profit ce résumé biographique, qui fait autorité :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_de_Lesquen

et, bien entendu, ses nombreuses conférences et entretiens sur YouTube.

Sans oublier, bien sûr, le site de son parti national-libéral :

https://lesquen.fr/

Thursday, September 19, 2019

L'artiste de scène accompli Justin Trudeau est-il dans le cirage?


Le 19 septembre 2019.

La jeunesse est la période où l'on se déguise, où l'on cache sa personnalité. C'est une période de mensonges sincères.
- Pablo Picasso.

The best thing is to look natural, but it takes makeup to look natural.
- Calvin Klein.

Surgissent d'un pas si lointain passé une photo de lui déguisé en Aladin (en gracieuse compagnie de, coïncidence? très exactement 4 femmes…) lors d'une soirée costumée dans l'école où il enseignait, avec, en outre, le visage peinturluré en noir. Un vidéo s'est aussi manifesté. Justin a fait acte de contrition en avouant aussi que, au secondaire, il avait noirci son faciès plus d'une décennie auparavant, afin de chanter Day-O, un classique de Harry Belafonte. Il est passé du "blackface" au "brownface". Le paysage s'est éclairci au fil des ans. 

Justin n'est pas diplômé en physique nucléaire - c'est un scoop - mais l'ex-roi de la glisse sur neige a quand même obtenu un BA en littérature anglaise de l'université McGill. On peut penser que son programme incluait au moins un cours d'histoire du théâtre. Si, en 2001, le costume ne pouvait poser problème vu le thème de la soirée en question, se grimer en s'obscurcissant la peau constituait la reprise d'une technique qui remontait aux années 1830 et tombée en désuétude à partir des années 1950 : sa connotation raciste envers les "darkies" était alors parfaitement connue de tous, et encore plus du professeur d'art dramatique de 29 ans qu'était Justin; elle traduisait donc un mépris délibéré des métèques. "I should have known better" déclare-t-il onctueusement. But he did. Sa démarche était d'autant plus insultante qu'elle avalisait le stéréotype caricatural du moyen-oriental au teint toujours bistre : quid, par exemple des Circassiens blonds aux yeux bleus? 

(Sans oublier que, en mars dernier, lors d'un événement organisé pour les généreux donateurs de fonds au parti libéral du Canada, il a accueilli par une cruelle moquerie l'intervention d'Autochtones de Grassy Narrows qui l'interpellaient au sujet des graves problèmes de santé de leurs concitoyens. Mais soyons beaux joueurs et rendons hommage à Justin pour son sens de l'humour décapant. On reconnaît les late-night comics en puissance par leur capacité à saisir rapidement l'occasion. Quoi de plus désopilant, en effet, que l'empoisonnement au mercure subi depuis des décennies par les collectivités autochtones?)

Comme on pouvait s'y attendre, Justin peut quand même compter sur le soutien des "Uncle Toms", surtout de son parti. On attend cependant le télégramme de réprimande du "kapo" berbère Eric Zemmour, non par rejet du racisme, bien entendu, mais, au contraire, parce qu'il goûte peu la repentance de la part du pouvoir politique.

Toutes proportions gardées, cette peu édifiante controverse rappelle l'actuelle "affaire Yann Moix" en France. Il vient d'être révélé que cet écrivain, passionné héraut du peuple juif et de l'Etat d'Israël, écrivait des textes et faisait des caricatures violemment antisémites quand il avait 20 ans. Comme lui, Justin a habilement mis en scène (sortez les mouchoirs!) une larmoyante et mélodramatique autocritique, comme la Chine en a connu pendant la révolution culturelle, lors de sa conférence de presse de Winnipeg aujourd'hui. Sa performance d'acteur mérite un oscar, quoiqu'il ait esquivé la question portant sur le moment où il aurait compris que le "black-" ou "brownface" constituait un message raciste... Et pour cause. Là cessent les ressemblances. L'écrivain, lui, a une excellente maîtrise de la langue française, qu'il doit notamment à la lecture assidue de Charles Péguy.

Le petit Justin a prouvé qu'il peut revêtir le costume du premier ministre de manière convaincante sur la scène politique (sauf en Inde…). Si le public canadien devait lui refuser la reconduction du spectacle, il pourra faire concurrence à Jimmy Fallon, ou, comme Arnold Schwarzenegger, devant les caméras ou sur les planches, aspirer à d'autres rôles… à l'exception d'Othello. Dommage, car il a montré qu'il pouvait se glisser dans la peau de ce personnage. Mais il n'est plus question d'appropriation culturelle à l'heure actuelle. Il faut vivre avec son temps : les jours du "chanteur de jazz" Al Jolson sont révolus.

Il ne pourra donc pas suivre les traces d'Orson Welles, qui, lui, ne se moquait de personne. Par contre, il a toutes ses chances pour incarner le roi Henri II Plantagenêt dans Becket de Jean Anouilh : nul besoin de répétition pour la scène finale de flagellation.

LP


Monday, September 16, 2019

Elections fédérales canadiennes : Haut les mains!



Le 16 septembre 2019.

Si le traducteur fait son travail comme il le doit, c’est un bienfaiteur de l’humanité; sinon, un authentique ennemi public.
-Miguel Sáenz.

Le parti libéral du Canada annonce, finalement, le retrait de sa chanson de campagne "Une main haute" chantée, ou scandée, par le groupe ontarien et unilingue anglophone The Strumbellas et promet un autre enregistrement. Voilà une décision fort regrettable.

Voici le refrain de "One hand up" en version anglaise (originale):

We can hold one hand up for tomorrow
We can hold one hand up to the stars
We can be the change that we wanna see


Et en voici la version "française" (il faut lire la transcription puisque les paroles chantées sont incompréhensibles) :

On lève (enlève?) une main haute pour demain
On lève (enlève) une main haute aux étoiles
On peut être l’avenir aujourd’hui


Et on goûtera cette trouvaille :

We're pounding on the drum when they say : quiet down/We can go wild if we want to
On battra nos tambours s’ils taisent nos voix/Si on fait les fous, on fera comme ça.

 
On l'aura compris : en l'état, cette délicieuse ritournelle symbolise à merveille le parti fédéral qui se veut le champion du bilinguisme dans tout le Canada. On peut donc supposer qu'il ne s'agit pas d'une traduction effectuée par Google, comme le soutiennent les mauvaises langues et autres persifleurs, mais, au contraire, qu'elle est issue de la propre plume (ou du propre clavier) de Justin. Ce clip électoral est magistral sur le plan didactique, car il explique en 30 secondes la vraie nature du bilinguisme canadien : tout est conçu en anglais et le français n'est qu'une langue de traduction, parfois approximative et on comprend que le Canada est dirigé par un premier ministre ex-surfeur des neiges qui "adresse" les problèmes et qui sait "focusser" sur les vrais enjeux. 

Et puisque le parti libéral "choisit d'avancer", la main haute évoque l'Allemagne des beaux jours, plus précisément des années 1930 : une gestuelle qui incarnait la promesse d'une ère millénariste.

Chose certaine, les électeurs canadiens regardent devant pour la nouvelle version.

LP 



PS. Par ailleurs, le jingle du parti conservateur n'est pas des plus inspirants, et les braillements éraillés diffusés par le bloc québécois (signés par, quelle surprise, nul autre qu'Eric Lapointe) ne sont pas vraiment susceptibles de séduire les mélomanes.


 

Tuesday, September 10, 2019

Abracadabra! Vade retro Harry Potter!




Le 10 septembre 2019.

Si vous n'êtes pas capable d'un peu de sorcellerie, ce n'est pas la peine de vous mêler de cuisine.
- Colette. 

Les sorciers, lorsqu'ils font de terrifiantes conneries, on accuse toujours l'apprenti.
- Jacques Prévert.

On signale une excellente initiative pédagogique au Tennessee (l'état américain qui s'est illustré en 1925 avec le Scopes Monkey Trial).  

Le père Dan Reehil, directeur de l'école catholique Saint-Edward à Nashville, vient de retirer de la bibliothèque de son établissement les livres de la série Harry Potter, dans lesquels il est ignominieusement soutenu que la sorcellerie peut être à la fois blanche et noire, alors que, comme chacun le sait, par définition, elle est toujours noire. Plus précisément, les incantations et sortilèges figurant dans ces livres ne sont pas imaginaires, mais authentiques et peuvent, concrètement, amener les esprits malfaisants à se manifester au lecteur.

Sage initiative. On tremble pour les jeunes et fragiles esprits catholiques, peu aguerris par les banales informations télévisées auxquelles ils sont exposés au quotidien : catastrophes naturelles, guerres civiles et inter- et intra-religieuses, famines, agressions sexuelles (religieux sur laïcs, laïcs sur laïcs, adultes sur enfants, religieux blancs sur religieuses noires, etc., les permutations sont infinies). Au moins ceux de Nashville l'ont échappé belle.

Voilà une mesure de prudence élémentaire qui n'a pas été prise à la légère : le père Dan a suivi les recommandations d'éminents spécialistes d'exorcistes tant aux Etats-Unis qu'à Rome.

Il faut préciser que le combat de ce digne prélat contre la doctrine sataniste insidieusement propagée par cette sale immonde littérature destinée à corrompre les enfants (méthode d'autant plus odieuse) est entièrement conforme à la doctrine de Saint-Augustin d'Hippone. En effet, ce père de l'Eglise explique qu'il ne faut surtout pas se leurrer : les dieux païens ne sont pas fictifs, mais bien réels. Ils sont en fait des démons, ils sont plus opérationnels que jamais en 2019, et ils ont plus d'un tour dans leur sac. Voici leur mode opératoire :

En effet, les malins esprits sont attirés en certains lieux, non par des viandes, comme les animaux, mais par certains signes appropriés à leur goût, comme diverses sortes de pierres, d’herbes, de bois, d’animaux, de charmes et de cérémonies. Or, pour être ainsi attirés par les hommes, ils les séduisent d’abord, soit en leur glissant un poison secret dans le coeur, soit en nouant avec eux de fausses amitiés; et ils font quelques disciples, qu’ils établissent maîtres de plusieurs. On n’aurait pu savoir au juste, si eux-mêmes ne l’avaient appris, quelles sont les choses qu’ils aiment ou qu’ils abhorrent, ce qui les attire ou les contraint de venir, en un mot, tout ce qui fait la science de la magie. Mais ils travaillent surtout à se rendre maîtres des coeurs, et c’est ce dont ils se glorifient le plus. (La Cité de Dieu" (XXI, 6)).

On ne brûle plus d'hérétiques, pas même au Vatican. Les traditions se perdent. Mais on espère que la Congrégation pour la doctrine de la foi (autrefois plus connue sous l'appellation d"Inquisition) prendra ses responsabilités et organisera un majestueux autodafé, sur la place Saint-Pierre, des diaboliques ouvrages de JK Rowling. A fortiori, Notre Sainte-Mère l'Eglise doit aussi dénoncer la satanique série télévisée "Ma sorcière bien aimée" ("Bewitched" en v.o.), laquelle survit, hélas, en CD; non seulement elle contribue aussi sournoisement à la légende de la sorcellerie soi-disant blanche, mais le danger qu'elle pose est nettement plus dramatique que celui posé par les livres : ils ne sont pas toujours lus à voix haute, tandis que les sortilèges et les mouvements de nez de Samantha retentissent toujours du téléviseur.

Mais que les disciples de Belzébuth se le tiennent pour dit, leurs efforts sont voués à l'échec. "Si les démons impurs sont si puissants, combien plus puissants sont les saints anges! combien aussi Dieu, qui a donné aux anges le pouvoir d’opérer tant de merveilles, est-il encore plus puissant qu’eux!". (Rebelote avec "La Cité de Dieu" (XXI, 6)).

Amen. Et Montjoie Saint Denis!

LP


Saturday, September 7, 2019

Robert Mugabe a crevé : bon voyage en enfer!


  
Le 7 septembre 2019.

Mais la raison et la politique suivent rarement le même chemin et ce sont peut-être ces occasions manquées qui donnent à l'histoire son caractère dramatique.
- Stefan Zweig (Marie Stuart).

I have died many times. That's where I have beaten Christ. Christ died once and resurrected once. I am as fit as a fiddle.
-Robert Mugabe, lors de son 88e anniversaire.

L'on ne saurait dire qu'il a rendu l'âme, car l'on ne peut rendre que ce qu'on a eu.

Evidemment, le tyran à la petite moustache hitlérienne n'a pas droit aux louanges qui furent naguère accordées à un Churchill ou un de Gaulle (encore que le président chinois a transmis ses condoléances à l'actuel président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, ce qui veut tout dire), mais d'aucuns signalent (timidement…) qu'il serait, quand même, celui qui a vaincu le régime raciste blanc et "libéré" son pays. Qu'en est-il vraiment?

L'année charnière dans l'ex-Rhodésie fut 1962. Alors que le parti modéré au pouvoir dirigé par Sir Edgar Whitehead (un vieux garçon peu charismatique, à moitié aveugle et plus ou moins sourd, donc pas exactement un tribun extraverti capable de galvaniser les foules)  promettait, sous le slogan "Building a nation", une évolution vers la "majority rule" étalée sur 15 ans, il y eut un boycott électoral, ce qui permit au ("raciste"!) Rhodesian Front de Winston Field (dirigé deux ans plus tard par Ian Smith), de remporter d'extrême justesse les élections parlementaires. Paradoxe : cette victoire des "racistes" fut orchestrée par l'opposition noire dans l'espoir d'obliger la puissance tutélaire, le Royaume-Uni à intervenir et à lui remettre les rênes du pouvoir à très court terme. Malheureusement pour ces joueurs d'échecs politiques amateurs et trop gourmands, en dépit de quelques cafouillages au départ, le nouveau gouvernement dirigea l'Etat de manière très efficace. Quand on ouvre grand la grille du poulailler pour laisser entrer le renard… 

C'est donc l'opposition noire qui peut-être tenue responsable de l'illégale "Unilateral Declaration of Independance" (UDI) de 1965 du régime blanc, stupide car inutilement provocatrice, d'autant qu'elle ne fut même pas reconnue par les états voisins et amis, les plus concernés, l'Afrique du Sud et le Portugal.
La dernière occasion d'un règlement pacifique fut tragiquement ratée en 1972, lorsque l'opposition rejeta les accords constitutionnels anglo-rhodésiens de 1971, qui auraient donné lieu à une évolution dans le bon sens en constituant un point de départ (insuffisant, on le concédera, mais réel) à la participation de la majorité africaine à la vie politique du pays. Leurs modalités étaient loin d'être idéales, mais ils auraient épargné à toute la population une guerre sanglante (financée notamment par la démocratique Chine communiste, dont, détail cocasse, le propre système politique ne suivait, et ne suit toujours pas, le principe "un homme, une voix"…) et la destruction complète de l'économie. Que la gauche caviar occidentale repue compare, l'ombre d'un seul instant, tant sur le plan économique que politique, le sort de la population noire de la Rhodésie grenier et joyau de l'Afrique de 1972 et des morts-vivants hantant le charnier zimbabwéen de 2019.

Robert Mugabe a exterminé dans sa carrière plus d'Africains, notamment Ndebeles (cf. Gukurahundi, à la musicale sonorité…) que Ian Smith, qui ne semblait pas, lui, disposer d'un juteux compte bancaire singapourien (des données comptables qui ne réjouiront personne), ce qui prouve que la formation militaire nord-coréenne défie toute concurrence par sa qualité. Il peut bouillir sereinement dans sa marmite infernale. Son héritage est sauf et son successeur pratique même maintenant la torture des opposants affamés à titre préventif.

L'élève dépasse le maître.

LP

PS. Nos sincères condoléances à sa délicieuse et érudite épouse, Grace, un prénom on ne peut mieux porté.


Tuesday, September 3, 2019

Rentrée des classes au Québec : les grenouilles sautent du bénitier dans le cloaque.



Le 3 septembre 2019.

L’Islam interdisant de déboucher des bouteilles de vin, et le vin s’oxydant quand on le débouche, doit-on en déduire pour autant que l’Islam est anti-oxydant?
- Marc Escayrol (Mots et Grumots).

Comme il fallait s'y attendre, certains membres et défenseurs d'institutions qui comptent à leur actif (si l'on ose dire) des siècles, voire des millénaires de massacres et persécutions en tous genres, jouent les martyrs en poussant maintenant leurs pitoyables croassements. On a des visions de Chrétiens jetés en pâture aux lions.

Pour mémoire, le législateur québécois a interdit aux fonctionnaires en position d'autorité (un irritant pléonasme, on ne le rappellera jamais assez), notamment aux enseignants, le port de signes religieux, interdiction assortie d'une disposition transitoire permettant aux enseignants déjà en poste de continuer à porter lesdits signes et de conserver leur charge.

Mais voici qu'un parent dont l'enfant est affecté à une enseignante voilée demande son transfert (de l'enfant, pas de l'enseignante!) à une autre classe, exigeant ainsi l'application pure et simple de l'article 4 de la Loi sur la laïcité de l’État, lequel consacre le droit de la population à des services étatiques laïques. Demande refusée par le ministre de l'éducation et le premier ministre eux-mêmes (s'exprimant en bon québécois) : il n'est pas question de laisser les parents "magasiner" (sic) les classes de leurs enfants vu que les enseignants concernés disposent désormais d'un droit acquis.

En principe, dans l'école publique, on doit, en effet, accepter les affectations décidées par les administrations scolaires, sous l'incontournable réserve du respect du principe fondamental de laïcité. En l'espèce, le parent ne demande pas la mutation de l'enseignante - ce qui eût été la solution logique - mais, au contraire, c'est lui qui accepte magnanimement de battre en retraite. N'est donc nullement remis en cause le privilège (légal, mais d'interprétation restrictive) de l'enseignante, qui restera affublée de ses oripeaux de bonne sœur.

Il n'y a, objectivement, "magasinâge" (avec accent circonflexe) que dans l'imagination du ministre Roberge et du premier ministre. Le parent laïque se borne à vouloir épargner à son propre enfant l'exposition à une propagande religieuse, ni plus, ni moins. Nul racisme dans cette démarche. Libre aux autres parents de suivre son exemple, ou non.

D'aucuns craignent que la reconnaissance du droit du parent d'obtenir un tel transfert dans ce genre de situation risque de poser des problèmes logistiques. On répondra que le législateur, qui n'aurait jamais dû accorder le privilège en cause, mais l'a fait par faiblesse, doit assumer les conséquences pratiques de tous ses choix.

(Incidemment, on notera que ces développements constituent une éloquente réponse à "cheikh" Philippe Couillard qui, lorsqu'il était premier ministre, niait, sans rire, tout problème en la matière vu le nombre infime des fonctionnaires concernés et surtout l'absence de toute plainte des administrés, feignant ainsi de ne pas comprendre, précisément, qu'il est quasi-impossible de se plaindre d'une situation qui n'est pas interdite par la loi.)

Avec les cris d'horreur poussés par les tartuffes, on se croirait revenu aux temps où l'élève québécois qui voulait se faire dispenser du catéchisme, en principe obligatoire pour tous, devait, au mieux, se livrer à une hasardeuse course d'obstacles.

La très diverse population québécoise contemporaine compte notamment des mères d'origine algérienne ayant échappé aux tueurs du GIA égorgeant les femmes refusant le port du voile (sanction parfois connue sous la délicieuse expression de "sourire kabyle", une technique de recrutement politique finement aiguisée par le service des relations publiques du FLN dans les années 1950). Il est donc peut-être excessif de leur demander maintenant de voir leur(s) enfant(s) exposé(s), jour après jour, à un symbole de mort.

Un cauchemardesque linceul.

LP

PS. Il n'y a rien de plus impénétrable que les voies du Seigneur. C'est précisément au moment de la rentrée de la classe… politique que l'ex-imam Hassan Guillet, devenu l'émouvant symbole de tolérance suite à l'odieux attentat ayant frappé la mosquée de Québec en janvier 2017, se voit retirer le droit de porter les couleurs du parti libéral aux prochaines élections fédérales canadiennes dans la circonscription montréalaise de Saint-Léonard—Saint-Michel en raison de déclarations peu œcuméniques au sujet des juifs et Israël. "cheikh" Hassan, niant tout antisémitisme, déclare avoir "évolué" depuis, on le suppose, 2018, ayant eu son propre chemin de Damas; de toute manière, en effet, 2017, c'est de l'histoire ancienne… Cela dit, l'intéressé a utilisé la très originale et sacramentelle formule d'excuse : « Si ces déclarations pouvaient être considérées offensantes à certains de mes concitoyens de confession juive…". On frôle l'autoflagellation, voire l'autocritique maoïste.

Le parcours philosophique du candidat-vedette que l'on sentait déjà pressenti pour devenir ministre des affaires étrangères, serviteur de Dieu ayant accordé sa bénédiction au Hamas - un organisme à vocation culturelle qui ne suit cependant pas toujours à la lettre l'enseignement de Gandhi, ou de Martin Luther King - nourrira éventuellement la réflexion des bonnes âmes tentées par la croisade contre l'Etat laïque au moyen de l'instrumentalisation de drames, surtout sur le plan du décryptage des doubles discours.

A noter que "cheikh" Hassan ne s'avoue pas encore vaincu et examine ses recours possibles. Nul besoin de lui souhaiter bonne chance : il peut certainement compter sur l'intervention de forces supérieures.

Thursday, August 8, 2019

Massacres aux Etats-Unis : le diagnostic éclairé du président Trump (ou Ttump?).



Le 10 août 2019.

My idea of gun control is a steady aim.
- Pat Toomey.

Le président américain revendique maintenant la qualité de sociologue, puisant certainement son inspiration dans les écrits d'Emile Durkheim et de Georges Gurvitch (dans le texte, ça va de soi).

Suite aux deux dernières tueries, à El Paso (Texas) et à Dayton (Ohio) (another day in the life in America), on entend des explications plus ou moins scientifiques.

(On pardonnera au président la confusion entre Dayton et Toledo, sans doute due à son visionnement assidu de la série télévisée au message humaniste "M*A*S*H", et à son affection particulière pour le personnage de Max Klinger, qui, lui, n'était pas détraqué, mais feignait de l'être).

Il y aurait la mauvaise influence des jeux vidéos violents sur les esprits faibles. Pourtant, cette théorie impulsivement dégainée ne repose sur aucune étude digne de foi.

Par contre, "The Donald" a fait mouche en ce qui concerne la maladie mentale. Il faut lui rendre cet hommage. En effet, quand des tueurs bien armés justifient leurs mitraillages par la reprise de la rhétorique démentiellement haineuse de leur chef d'Etat, la conclusion s'impose. D'autant plus que l'on est en présence d'un pyromane qui joue au pompier.

Mais que les rednecks texans amateurs d'activités de plein air et de gibier en tous genres se rassurent en ce qui concerne leur approvisionnement : Si Walmart retire de la vente les jeux vidéos violents, elle conservera son rayon "armes à feu".

LP


Monday, July 8, 2019

France : La (dernière?) condamnation de Dieudonné M'Bala M'Bala.



Le 8 juillet 2019.

Y a plus d'sous papa, y a plus d'sous maman
Un sou ça n'est plus un sou comme on disait dans l'temps.
- Ricet Barrier.

La justice sociale ne repose pas seulement sur un effort de solidarité nationale mais aussi sur une réduction des inégalités. La première démarche en ce domaine est de faire disparaître la fraude fiscale… Je confirme les consignes données ultérieurement pour que les contrôles n'impactent que les vrais fraudeurs, sans risque d'arbitraire et que les procédures contraignantes soient utilisées avec discernement…
- Le premier ministre Raymond Barre (1976).

Il y a deux manières d'abuser un peuple : l'une c'est d'inonder de promesses trompeuses c'est ce qui a été fait en 1981 ; l'autre manière utilisée actuellement c'est de faire rêver mais pour cela il faut assoupir : bonne nuit les petits, faites de beaux rêves, Tonton veille sur vous.
- Le candidat à l'élection présidentielle Raymond Barre (1988).
                                
On assiste au plus récent épisode d'un incessant affrontement entre d'une part, la magistrature française (on hésite à parler de "justice"…), et d'autre part, le clown triste Dieudonné, qui se voit aujourd'hui condamné, pour fraude fiscale, abus de biens sociaux et blanchiment de fraude fiscale. Le (pseudo)comique écope de trois ans de prison, dont un avec sursis et d'une amende de 200.000 euros.

Le tribunal dénonce en l'occurrence, à l'appui de son jugement, des "infractions plurielles", commises "sur une longue période, 2009-2014" par un homme "aux très nombreux antécédents tant fiscaux que judiciaires".

Voilà qui donne, en effet, à réfléchir, mais peut-être pas au sens où l'entend le tribunal.

Il est assez piquant de voir d'abord invoquées des "infractions" mettant en cause les discours polémiques d'un artiste qui ne puise pas systématiquement son inspiration chez Albert Camus; malheureusement, on relève indéniablement d'occasionnelles discordances entre ses décapants mots d'esprits, d'une part, et, d'autre part, les valeurs humanistes, surtout l'idéal d'harmonie interethnique. Ses prestations lui ont notamment valu de multiples interdictions judiciaires de spectacles scéniques. L'on rappellera utilement que, aux Etats-Unis, les textes pénaux en cause seraient censurés en une seconde par le juge américain au titre du premier amendement de la constitution américaine, lequel constitue la codification d'un droit humain fondamental préexistant, mais constaté en France au siècle des lumières : la liberté de parole. Le législateur français n'a pas suivi la voie de Voltaire, mais nul n'est prophète en son pays. Ces lois françaises, et les poursuites engagées par le ministère public sont donc, par définition, liberticides et scélérates.

Ayant constaté la réalité du harcèlement subi par Dieudonné, il est logiquement difficile d'échapper à la tentation d'inscrire les autres procédures engagées contre lui, surtout fiscales, dans une stratégie politique de musellement. La tactique consistant à bâillonner les emmerdeurs par l'instrumentalisation de la procédure fiscale est vieille comme le monde, en tout cas vieille comme l'impôt; elle était notamment fort prisée par le défunt président Richard "I'm not a crook" Nixon, surtout en ce qui concerne les participants au complot juif, complot inlassablement rappelé à son secrétaire d'Etat.

La déclaration de guerre en bonne et due forme contre Dieudonné fut proclamée en 2015 par l'Etat français, par le truchement du ministre de l'intérieur Manuel "Dirty Harry" Valls. On comprend son irritation de s'être vu comparé à un dictateur de carnaval méridional au bagage génétique déficient, mais on se fût attendu à un peu plus de hauteur de la part d'un aspirant à la magistrature suprême française. On ne détourne pas le droit public pour régler des comptes personnels, même quand on broie du noir.

Qu'ajouter au sujet du dernier épisode de la saga judiciaire Dieudonné?

Sous réserve de l'appel qui sera interjeté (que ce soit sur la forme ou le fond), faisons preuve de charité bien chrétienne à l'égard du tribunal et tenons pour acquise, à ce stade, la réalité des infractions reprochées. Cette condamnation, à elle seule, ne réfute nullement la thèse de la manipulation politique.

Lorsque la découverte de faits illicites avérés résulte d'enquêtes et de poursuites diligentées par une volonté de persécution (politique, ou autre), donc abusives et déloyales, le juge (indépendant, bien entendu) doit acquitter l'accusé, même si celui-ci ne mérite pas la légion d'honneur. Pour mémoire, il faut signaler que la condamnation pour fraude fiscale d'Al Capone en 1931 fut le fruit d'un procès truqué. En l'espèce, il revient au citoyen/contribuable lambda de se former sa propre opinion sur les glapissements de vierges offensées poussés par les procureurs à l'audience, aussi émouvants que ceux de Jérôme Cahuzac, niant tout "téléguidage" politique. Ils ont le droit de dénoncer le "positionnement victimaire" du prévenu, mais ils adoptent ainsi ce même positionnement pour eux-mêmes.

Le même citoyen/contribuable lambda appréciera souverainement notamment la découverte par les enquêteurs de 657 000 euros dans le domicile de l'intéressé en 2015.

Peut-être Dieudonné suivait-il l'exemple de son ancien mentor, le très socialiste Roland Dumas, fils de fonctionnaire des impôts, qui expliqua un jour ses transactions financières au moyen de valises remplies de liquide par ses origines paysannes? Quand on a les deux pieds dans la glaise, on préfère de loin les monnaies sonnantes et trébuchantes aux opérations dématérialisées. Rien n'a changé dans la France rurale depuis "La terre" du bucolique Emile Zola.

De toute manière, ayant fait l'apprentissage du droit public sur le terrain, comme Alain Juppé, l'éventuel embastillé Dieudonné a d'ores et déjà gagné ses galons de futur membre du Conseil constitutionnel, où il pourra siéger en reprenant le propre fauteuil de Roland Dumas.

Par ailleurs, une incompréhensible polémique entoure depuis quelques jours les presque 10 millions d'euros (en "valeur actuelle", sans lien avec le magazine) garnissant le compte bancaire helvétique du défunt Raymond "Babar" Barre. Le premier ministre, qui conseillait jadis aux chômeurs de créer leur propre entreprise, a simplement su faire fructifier les substantiels droits d'auteur provenant de son best-seller, son manuel de science économique universitaire. Selon des analystes financiers indépendants, en l'absence de revenus occultes, il fallait expliquer la croissance du capital de départ d'Augusto Pinochet par des sagaces investissements dont les taux de rendement pendant plusieurs décennies se chiffraient à environ 25%; a fortiori on est en droit d'attendre du "plus grand économiste de France" des qualités de gestionnaire comparables. La famille Barre, douillettement installée au bord du lac Léman, aurait simplement dû en principe payer à l'Etat français 3 millions en pénalités pour retards de déclaration, mais, dans sa grande sagesse, le fisc s'est magnanimement contenté du tiers de cette somme pour accorder la régularisation. Mais il semblerait qu'une (très, très discrète) enquête pour blanchiment visant les héritiers, qui, eux, ne montent pas sur les planches, demeure en cours?

Aucun doute : un éléphant, ça trompe énormément.

Mais revenons à nos moutons (noirs). Avec le modeste million d'euros dont le détournement est reproché à Dieudonné, ce dernier fait pâle figure. Du blanchiment tout relatif.

Mais n'anticipons pas. Il revient maintenant à la juridiction d'appel de décider si le truculent chansonnier doit être blanchi.

LP


Sunday, June 23, 2019

L'écolo canadien Steven Guilbeault révèle son daltonisme.



Le 23 juin 2019.

Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.
- Jean de La Fontaine (Le Renard et les Raisins).

Je suis innocent du sang de ce juste ; c’est à vous d’en répondre. 
- Matthieu 27:24.

Le bruit, ou plutôt le secret de polichinelle, est confirmé : l'ex-directeur d'Equiterre se lance en politique, sous la bannière, et peut-être la croix, du parti libéral du Canada. Il se positionne audacieusement comme un "radical pragmatique" (sic), invoquant une voie médiane entre les détracteurs qui le trouvent trop vert, et ceux qui voient sur lui un revêtement vert trop pâle, en adhérant au parti "rouge". Pourtant, par synthèse additive, le mélange du vert et du rouge ne produit jamais que du jaune.

Il déclare approuver plusieurs mesures écologiques prises par le gouvernement libéral, d'une part, tout en susurant jésuitiquement, d'autre part, sa désapprobation du rachat par l'état de l'oléoduc Trans Mountain. Pourtant, le gouvernement a confirmé que ce projet ira bel et bien de l'avant et que sera transporté le pétrole le plus sale de la planète, une sorte de Tchernobyl albertain au compte-goutte, et qui exposera la côte de la Colombie-Britannique aux fuites accidentelles catastrophiques. Le petit Justin se veut rassurant en répètant inlassablement - et correctement- que l'écologie et l'économie vont de pair, sauf que cette formule vise en principe la recherche et l'exploitation de sources alternatives à l'énergie fossile.

M. Guilbeault a l'art d'en dire des vertes et des pas mûres : il se joint à un parti qui souffle le chaud et le froid en matière de réchauffement climatique.

Par ailleurs, une politique écologique qui ne sera pas de pure façade appellera des investissements publics et l'argent ne pousse pas sur les arbres, génétiquement modifiés ou non. Manifestement, pour assainir les finances publiques canadiennes, la nouvelle recrue libérale a toute confiance envers le parti qui, au pouvoir, mène une lutte somme toute fort modérée contre l'évasion fiscale, surtout par le truchement de paradis fiscaux, et qui va même parfois jusqu'à conclure des ententes fort indulgentes avec les contribuables indélicats, au point de renoncer magnanimement à des pénalités dissuasives. Mais que l'on se rassure : les filoutes petites quincailleries de quartier payeront!

En outre, la grande vedette écolo intègre les rangs du parti qui, naguère, acceptait les contributions à sa caisse électorale de cabinets d'ingénieurs tirant de juteux profits de la construction de donjons ultra-modernes, comportant des unités de torture méticuleusement étudiées : on imagine, par exemple, la savante conception des canalisations destinées à recueillir les vomissements et autres multicolores écoulements urinaires et sanguins des détenus immobilisés sur leur chevalet et subissant les stimulantes taquineries de gadgets électriques. Ces merveilles du BTP* furent commandées par des dictatures… pétrolières. (Il va sans dire que l'on prendra avec un grain de sel, ou plutôt de sable, certains bruits selon lesquels il y aurait parfois eu des versements de discrets et amicaux incitatifs financiers, en liquide, et, parlant de liquide, on parle même à l'occasion de fourniture, en prime, de prestataires féminines de services en… nature, très personnalisés).

Une belle confirmation de la théorie économique du ruissellement.

Enfin, nul doute que ce grand humaniste, jadis activiste de Greenpeace, a trouvé le véhicule idéal pour la poursuite du dialogue déjà tellement fructueux entre le Canada et l'Arabie saoudite en matière d'environnement et de droits de l'homme, de la femme et de l'enfant, auquel participera certainement incessamment sous peu le Yémen.

On ne peut que souhaiter bonne chance à Steven Guilbeault, capable de déplacer des montagnes, et dont la jaunisse a révélé les vraies couleurs : celles des sables. Mouvants. Et de leurs marchands. Si, par malheur, il ne parvenait pas à obtenir l'investiture de son parti dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie à Montréal en vue des élections fédérales d'octobre prochain, on sait déjà qu'il ne broiera pas du noir puisqu'il aura toujours l'option de se mettre au vert.

LP

*Note pour les lecteurs hors de France : bâtiment-travaux publics.
           

Wednesday, May 22, 2019

France : le Golgotha de Vincent Lambert.



Le 22 mai 2019.

Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani, c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
- Matthieu 27:46.

Il faut imaginer Sisyphe heureux.
- Albert Camus.

Le chemin de croix parcouru par cet accidenté de la route était sans doute écrit.

Fruit de l'adultère de parents… cathos convaincus (il y a avec le Ciel et le lit des accommodements, comme le confirme Christine Boutin), reconnu à l'âge de 6 ans par un père médecin responsable départemental d'une ligue anti-avortement opposée à la loi Veil (du nom de la ministre de la santé relativement détachée des injonctions vaticanesques qui la prépara), forcément partisan des avortements clandestins et donc de la peine de mort pour les femmes pécheresses, Vincent Lambert suivit sa scolarité comme pensionnaire dans un établissement scolaire dirigé par la Fraternité Saint-Pie X, peu connue pour son atmosphère enjouée et de réflexion critique. Dans un camp scout, il eut droit aux gestes de tendre affection de la part d'un clerc.

Une jeunesse qui explique sa vocation d'infirmier psychiatrique et sa volonté d'aider les autres, surtout les malades lourds.

Un grave accident de la route en 2008 le réduisit à l'état végétatif, et il s'ensuivit une saga judiciaire opposant les parents à son épouse, laquelle demandait l'arrêt de son alimentation et de son hydratation artificielles. On rappellera notamment que, en 2015, Son Eminence le cardinal Philippe Barbarin, et les huit évêques de la région Rhônes-Alpes, s’étaient engagés sans réserve contre l’arrêt des traitements et avaient manifesté en portant ce bouleversant slogan : "protéger le faible, ça c'est fort". De quoi arracher aux païens les plus endurcis des larmes aussi authentiques que les écoulements lacrymaux de Vincent Lambert sur son lit d'hôpital que l'on est censé constater à partir d'une vidéo qui aurait été faite le 19 mai par Mme Lambert, mais qui n'éclaboussent pas l'écran, et qu'elle évoque comme un refrain, d'une voix mielleuse.

(Un impressionnant exemple de "cinéma vérité"; cela dit, on n'a pas encore atteint la perfection technique d'une Leni Riefenstahl.)

Il semblait que tous les recours légaux possibles ouverts à ces hérauts intégristes étaient épuisés, mais, deux ex machina, la Cour d'appel de Paris vient d'ordonner la reprise des traitements visant à maintenir en vie Vincent Lambert dans l'attente d'une décision du Comité international des droits des personnes handicapées. Chose intéressante, il semble que, par cette audacieuse jurisprudence, la Cour d'appel enseigne désormais qu'un légume n'est qu'un "handicapé".

Un vrai miracle, pas seulement judiciaire.

L'acharnement thérapeutique défendu par les parents Lambert - correction : instrumentalisé et financé par les ayatollahs cathos - au mépris de la volonté clairement exprimée par leur fils avant son accident porte un avertissement clair : lorsqu'on est né dans une secte, l'on n'en sort pas. A défaut de bûchers pour sanctionner les hérétiques, on se rabat sur la lente torture en milieu hospitalier, délicieuse antichambre de l'enfer éternel. Un calvaire terrestre évidemment moins spectaculaire, mais les Inquisiteurs modernes se consolent volontiers.

Plus c'est long, plus c'est bon.

LP

PS. Voici une information sans aucun, mais alors, sans vraiment aucun rapport avec l'affaire Vincent  Lambert : l'on peut visionner gratuitement, et en intégralité, depuis le 11 mai sur Youtube, un documentaire intitulé Seulement ne le dis à personne, consacré à la pédophilie généralisée de l'Eglise polonaise. On se demande seulement pour quelle raison le réalisateur, Tomasz Sekielski, n'a pas d'abord choisi la télévision d'Etat polonaise pour le diffuser.


Saturday, May 18, 2019

Alabama : une nouvelle loi consacre l'interdiction quasi-totale de l'avortement.



Le 18 mai 2019.

Do you know why it's so hard to solve a redneck murder? 'Cause there's no dental records and all the DNA is the same.
- Jeff Foxworthy.

A family that lays together stays together.
- Le rev. Jehoshaphat Bucephelus Scrugg-Rattlebag, auteur du Family Life Guide of the Southern Charismatic Revivalist Nontrinitarian Nazarean Brothers Convention.

Les sages législateurs rednecks rejettent même des exceptions pour les femmes victimes de viol, d'inceste et, a fortiori, de viols incestueux; on ne plaisante pas avec les vieilles traditions culturelles dans le Deep South. Cette louable mesure de défense de la famille redneck traditionnelle s'inscrit dans une offensive juridique menée par plusieurs états américains (la Georgie, l'Ohio, le Mississippi, le Kentucky, l'Iowa et le North Dakota) visant, au final, à inviter la Cour suprême à opérer un revirement de jurisprudence et ainsi répudier la doctrine constitutionnelle consacrée par l'arrêt Roe c. Wade, lequel reconnut en 1973 la légalité de l'avortement.

Cela dit, en ce qui concerne l'Etat qui revendique fièrement la devise "Heart of Dixie" (au sens géographique, cela va sans dire, pas sentimental), où fut proclamée la sécession en 1861, et qui fut ultérieurement gouverné par George Wallace, cette loi est destinée à résulter en un spectaculaire engorgement des prisons dans deux décennies, ce qui fera le bonheur des entreprises de bâtiment-travaux publics. Et elle produira une main-d'œuvre servile et peu coûteuse qui remplacera les immigrants basanés que rejette déjà Donald Trump.

De surcroît, elle relancera un phénomène séculaire, d'ailleurs souvent constaté dans l'ensemble de Dixie : la consanguinité. Comme on dit au Saguenay et en Acadie (Canada) : vivent les familles tissées serrées!

LP