Friday, September 27, 2019

La longue marche de Justin Trudeau.




Le 27 septembre 2019.

C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ? Du vent.
- Jean de la Fontaine (La montagne qui accouche).

Le petit oiseau de toutes les couleurs, hop!                         
- Gilbert Bécaud.

Chacun sait maintenant que le premier ministre canadien Justin Trudeau est un as du déguisement. Mieux qu'Arsène Lupin. Dans sa première jeunesse, il se peignait au cirage noir, même à l'époque où il était enseignant.

Depuis son arrivée au pouvoir, l'enduit a changé.

Il a pris des bains réguliers de pétrole avec le maintien des juteux abattements fiscaux/subventions dont bénéficie depuis des lustres l'industrie pétrolière canadienne (ce qui n'a rien, mais absolument rien, à voir avec la cagnotte électorale du parti libéral); cette année, il s'est spectaculairement barbouillé le corps en plongeant la tête la première dans un bouillonnant geyser d'or noir : l'achat du réseau d'oléoducs Trans Mountain, lequel est destiné à véhiculer le pétrole le plus sale et le plus répugnant de la planète, pour le plus grand plaisir des rednecks (ou plutôt blacknecks?) albertains.

Aujourd'hui, Justin participe à une marche pour la planète et s'exhibe en public à l'attentive écoute des doléances de Greta Thunberg, qu'il accueille avec des hochements de tête approbateurs, ainsi qu'un mignon sourire qui évoque la profondeur intellectuelle d'un autre acteur, Tom Cruise. (On fait évidemment abstraction de la campagne électorale fédérale en cours). Fructueux dialogue entre la poule et le renard; ou entre le petit chaperon rouge et le grand méchant loup? De toute manière, le prédateur se grime cette fois non pas en noir, mais en vert.

Le petit Justin, catholique autoproclamé, est aussi crédible que le pape François qui déclare combattre les abus sexuels de son clergé.

LP



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