Tuesday, October 22, 2019

Elections fédérales canadiennes : la fourberie profite partiellement au parti libéral.


Le 22 octobre 2019.

L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l'équation.
- Averroès.

On with the show.
- The Rolling Stones.

En 2015, le fils à papa Justin Trudeau jurait sur le Kamasutra que, s'il était porté sur le trône, il s'agissait des dernières élections selon le scrutin majoritaire uninominal à un tour : il y aurait la proportionnelle en 2019, laquelle permettrait à chaque électeur de voter selon ses convictions. Parole de planchiste des neiges.

Comme il fallait s'y attendre, "Blackface" a renié, sans vergogne, son engagement central, ce qui lui a permis de solliciter un deuxième mandat en faisant campagne sur la peur, surtout en Ontario, en brandissant les épouvantails de Stephen Harper et de Doug Ford, donc en faisant appel au "vote stratégique". Il a pu siphonner au moyen d'un pipeline pseudo-progessiste des votes qui auraient normalement dû aller aux Verts et au Nouveau parti démocratique, et ainsi limiter la casse. (Incidemment, son Quisling environnemental québécois, Steven Guilbeault, a pu lui offrir un grimage de "Greenface"). En substance, c'est le Toronto métropolitain qui l'a stratégiquement reconduit dans ses fonctions nationales. Il sera donc en mesure de diriger un gouvernement minoritaire, comme le paternel en 1972.  Ses voies sont quand même moins ensoleillées et plus nébuleuses qu'il y a 4 ans.

(La tromperie est dans son ADN : le pater avait promis "une société juste" en 1968 et avait fait campagne en 1974 en ridiculisant l'idée du gel des prix et des salaires ("Zap! You're frozen!"), et… il l'a imposé 6 mois après sa réélection… Cependant, résistons à la facile tentation de dire "tel père, tel fils": Pierre Elliott parlait français, lui).

Les contribuables (si l'on ose dire…) millionnaires canadiens détenteurs de comptes bancaires dans les îles Anglo-Normandes peuvent pousser, pour l'instant, un petit soupir de soulagement. Mission partiellement accomplie. En outre, l'Organisation des nations unies, contrôlée par les dictatures pétro-sanguinolentes, conservent, pour l'heure, un précieux allié.

Dommage quand même qu'il n'y aura plus Maxime Bernier pour dénoncer au Parlement les culs-terreux qui grugent scandaleusement les consommateurs canadiens grâce à un état complice.

Mais foin d'un cynisme total, l'intégrité est parfois récompensée en politique. Jody Wilson-Raybold, qui a su résister courageusement aux sirènes de l'entrave à la justice, est réélue, comme indépendante, dans sa circonscription.

En guise de conclusion, on aurait tort de voir dans le système électoral pourri le facteur unique de la demi-victoire du chouchou de l'Aga Khan. Il ne faut pas minimiser l'impact de la stupidité abyssale des membres du NPD lorsqu'ils ont montré la porte à Thomas Mulcair en 2015.

Ils ne méritaient peut-être pas mieux, après tout.

LP

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