"What we learn
from history is that people don't learn from history,"
- Warren
Buffett
"Comme le chien
retourne à ce qu'il a vomi, ainsi l'insensé revient à sa folie."
- Proverbes 26:11
Le 16
novembre 2013, madame Gagnon commence par passer de la pommade sur mesdames
Djemila Benhabib et Fatima Houda-Pépin.
(Elle
reconnaît au passage que, même si elle n'a pas abouti, l'idée lancée en 2004 de
donner compétence aux tribunaux islamiques en matière familiale et même
successorale (!) en Ontario constituait "quand même (sic) un projet indéfendable (sic), basé sur une discrimination systémique
envers les femmes" (incompréhensible: leur compétence aurait été
fondée sur le libre consentement des épouses musulmanes, tout comme pour le
port du hijab…)
Mais… son
ton se glace lorsqu'elle nous apprend que leur expertise n'est pas
"incontournable" sur "l'islam politique tel
qu'il peut se manifester à Montréal". Elle susurre que "l'expérience
personnelle et les anciens traumatismes ne forment pas une base solide pour la
discussion" en matière de liberté religieuse au Québec. Apparemment, ne
semblent donc plus avoir voix au chapitre, par exemple, les anciens élèves du
collège Notre-Dame oints par les visqueux épanchements des "bons"
pères.
S'il est
exact que l'islam connaît des variations doctrinales de Montréal à Djakarta, il
y a des constantes, en particulier la place de la femme aux yeux de tous les
intégristes : avant le chien, mais après le chameau. A l'instar du prince
Charles lorsqu'il a épousé Diana, il faut bien à chaque intégriste une pouliche
pour la reproduction. Elle doit être soumise et celle qui se montre en public
sans le hijab n'est qu'une salope.
Oh, bien
sûr, on nous opposera les dénégations horrifiées des charmantes demoiselles à
la chevelure invisible, mais au maquillage aguichant (difficile dans ces
conditions de ne pas croire, en effet, au comité d'accueil composé de 72
vierges au paradis…), qui déclarent, des plateaux de télévision, le cœur sur la
main, que le port du voile n'a rien, mais vraiment, rien de sexiste ou de
coercitif. Il faut être d'une crédulité pitoyable pour ne pas comprendre qu'il
n'y a là que fourberies dignes de marchands de tapis sentant l'huile, du même
tonneau que les discours onctueux des sodomites du… Saint-Siège qui nous
assurent que la religion catholique est rationnelle et tolérante, et les
divagations des fossiles gaucho-marxoïdes pour lesquels le stalinisme ne fut
qu'un regrettable incident de parcours.
En outre,
le hijjab et, mieux encore, le tchador, le niqab, la burka (et, chez les juifs
hassidiques, les papillotes et le schtreimel) constituent un efficace instrument
de contrôle social du groupe; ils servent tout simplement à isoler les
porteurs de la société ambiante, et donc à assurer la pérennité de leur "incarcération"
dans leur milieu; l'objectif est, précisément, de les empêcher de sortir de
leur groupe ethnique d'origine et de se fondre dans la société d'accueil,
notamment par les mariages exogamiques.
En clair,
les imams intégristes (dont plusieurs reçoivent un financement ayant pour
source un certain pétrole, pas forcément bitumineux…) et les rabbins
hassidiques (Mordecai Richler ne m'aurait pas contredit…) sont, en substance,
des dirigeants de "bantoustans" sud-africains, qui veillent jalousement
au maintien de leurs effectifs et donc à
empêcher tout mouvement… d'exode.
Ces
emmerdeuses de Djemila et Fatima disposent d'une expertise bel et bien
incontournable pour décrypter les discours codés des intégristes à Montréal et
dénoncer le statut de "prisonnières" de ces malheureuses voilées,
tchadorées, niqabées, et burkées.
Comme,
pendant les années 30, les Juifs européens (peu écoutés d'ailleurs puisque…
"none is too many") pouvaient dénoncer les nazis, y compris canadiens
et américains. Comme les rescapés de la révolution culturelle pouvaient
critiquer "le petit livre rouge" brandi par les illuminés canadiens
des années 60 et 70. Comme Soljenitsyne.
Ne peuvent
en dire autant les sorbonnards et les chroniqueurs calés dans leur
fauteuil. Chaque génération produit des
Sartre pour promouvoir, par la bande, le goulag, et des pisseurs d'encre pour se faire rouler dans la farine.
L'appel au "droit des intégristes
d'exister" est donc, au minimum, pure inconscience.
Il ne s'agit nullement de "voir une pensée
d'État succéder à la religion d'État" : si la Charte est adoptée, chaque fonctionnaire québécois
restera libre, après 15h30 et, au plus tard, 17h30, de se précipiter vers la
mosquée salafiste, la synagogue hassidique, le temple molochiste, ou l'église de
scientologie de son choix. Après 37,5 heures de liberté, les portes de
l'obscurantisme resteront grandes ouvertes comme avant.
Dire que la charte n'ajoutera rien "à l'arsenal
anti-djihadiste" est enfoncer une porte ouverte: tel n'est évidemment pas
l'objectif du texte, lequel consiste, plus modestement, à assurer la neutralité
de l'Etat.
Le corps social québécois, depuis 1960, a
presque complètement extirpé le cancer janséniste, mais d'autres métastases se manifestent.
"La… responsabilité de l'État (mais pas la seule) est de protéger le
mieux possible les victimes potentielles de l'intégrisme". Et
pourquoi pas, pendant qu'on y est, les victimes actuelles?
L'imposition, aux fillettes et aux gamins de 10 ans du port,
respectivement, du hijab et du turban assorti d'un kirpan, même et surtout à
l'école, constitue une forme de maltraitance qui devrait immédiatement appeler
l'intervention de la DPJ. Hélas, au Canada, les pouvoirs publics n'ont plus les
cojones (ou… beitzim en Yiddisch) de remettre au pas les géniteurs tarés.
A court terme, les non-Musulmans
n'ont, en effet, rien à craindre sur le plan du prosélytisme (au contraire: la
stratégie intégriste de noyautage des institutions est beaucoup plus subtile…).
Par contre, on peut craindre que si l'interdiction généralisée des signes
religieux n'est pas adoptée, les premières victimes de discrimination seront
(sont?), précisément, les Musulmanes qui osent déambuler nu-tête, les plus
nombreuses, et de loin: on commence à signaler à Montréal des actes d'intimidation
les visant, parfois sur leur lieu de travail.
Le rapport "défendu" par ce sinistre pantin de Marion Boyd
(l'on me pardonnera l'euphémisme) à l'appui des tribunaux islamiques était
d'ailleurs intitulé… “Protecting
Choice (sic), Promoting Inclusion (sic)”. Un chef d'œuvre (involontaire) d'humour noir…
Nul cri d'horreur de la part d'une certaine
intelligentsia, qui se contente aujourd'hui de concéder, du bout des lèvres,
que le rejet de ce projet satanique par les autorités ontariennes n'était pas
illicite.
Hijab,
tchador, niqab, burka et tribunal islamique, même combat.
Qui choisit
quoi, et qui exclut qui, madame Gagnon?
LP
PS. On ne
saurait trop recommander la lecture de "The Chosen" de Chaim Potok.
Un roman magnifique qui a un intérêt documentaire sur l'esprit sectaire du
milieu hassidique, mais dont les leçons sont transposables à tous les milieux
fanatiques.
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