- Réponse de Gérard
Bouchard à mon premier texte du 24 septembre 2013 sur "Les signes religieux et les fonctionnaires"
Cher
Monsieur,
C'est un bon texte (bien que je ne partage
pas l'une de vos idées principales). Je regrette que le Devoir l'ait rejeté
--probablement à cause de quelques expressions un peu trop musclées.
Bien cordialement,
Gérard
Bouchard
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada
sur les imaginaires collectifs et les mythes sociaux
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada
sur les imaginaires collectifs et les mythes sociaux
- Message
adressé à Daniel Weinstock, de la faculté de droit de l'université McGill,
éminent spécialiste devant l'Eternel de l'éthique du
nationalisme, des problèmes de justice et de stabilité dans les États
multinationaux, des fondements de l'éthique internationale, et de
l'accommodation de la diversité culturelle et morale au sein des sociétés
démocratiques libérales (et j'en passe).
Monsieur,
Je pense que mes modestes observations vous intéresseront peut-être.
Je constate que, en dépit de vos diplômes et de votre bibliographie ronflants, vous êtes incapable de décrypter le discours public "codé" des intégristes musulmans ciblant les gobeurs. Toutes leurs références onctueuses au caractère "identitaire" et "spirituel" du voile pour les femmes ne sont que balivernes et billevesées.
Comme pour Tertullien, aux yeux des intégristes contemporains, une femme qui se trouve en public sans voile n'est qu'une pute. Ni plus, ni moins. C'est la seule signification de cet accoutrement. Mais personne ne le dira ouvertement!
Pas besoin d'avoir fait un doctorat en études moyen-orientales pour comprendre cette vérité de base!
Veuillez agréer, monsieur, l'expression de ma plus profonde compassion.
LP
Je pense que mes modestes observations vous intéresseront peut-être.
Je constate que, en dépit de vos diplômes et de votre bibliographie ronflants, vous êtes incapable de décrypter le discours public "codé" des intégristes musulmans ciblant les gobeurs. Toutes leurs références onctueuses au caractère "identitaire" et "spirituel" du voile pour les femmes ne sont que balivernes et billevesées.
Comme pour Tertullien, aux yeux des intégristes contemporains, une femme qui se trouve en public sans voile n'est qu'une pute. Ni plus, ni moins. C'est la seule signification de cet accoutrement. Mais personne ne le dira ouvertement!
Pas besoin d'avoir fait un doctorat en études moyen-orientales pour comprendre cette vérité de base!
Veuillez agréer, monsieur, l'expression de ma plus profonde compassion.
LP
- Message
adressé à Michel Seymour, professeur de philosophie à l'université de
Montréal
Monsieur,
J'ajouterai simplement que jamais je n'ai aussi bien compris les explications de Jean-François Revel dans "Pourquoi des philosophes?". Pourquoi, en effet?
LP
J'ajouterai simplement que jamais je n'ai aussi bien compris les explications de Jean-François Revel dans "Pourquoi des philosophes?". Pourquoi, en effet?
LP
- Le 2
octobre 2013 : réaction outragée du grave spécialiste des imaginaires
collectifs et des mythes sociaux:
Cher
Monsieur,
Vos propos irrespectueux m'obligent
à mettre fin à nos échanges. Désolé.
Gérard Bouchard
- Ma première
réponse au grave spécialiste des imaginaires collectifs et des mythes sociaux du 2 octobre 2013:
Je vous comprends mal! Il me semble que mon texte
principal était beaucoup plus décapant! Que voulez-vous, Louis-Ferdinand Céline
m'a beaucoup influencé, on ne se refait pas... Mes observations additionnelles
n'étaient que complémentaires et dans le même esprit. Je vous les ai
communiquées pour information.
Le fait demeure que les opposants à la charte sont les véritables ségrégationnistes d'aujourd'hui, même involontaires. L'enfer est vraiment pavé de bonnes intentions.
Je retiens en tout cas que citer l'ouvrage de Jean-François Revel est une forme d'irrespect! Paix à son âme, même s'il était athée...
Le fait demeure que les opposants à la charte sont les véritables ségrégationnistes d'aujourd'hui, même involontaires. L'enfer est vraiment pavé de bonnes intentions.
Je retiens en tout cas que citer l'ouvrage de Jean-François Revel est une forme d'irrespect! Paix à son âme, même s'il était athée...
- Ma réponse complémentaire au grave spécialiste des imaginaires
collectifs et des mythes sociaux du 4 octobre
2013:
Monsieur Bouchard,
Je vous dois mes plus plates excuses.
Je m'explique. Contre toutes mes
attentes, vous m'avez très rapidement transmis votre réaction à mon petit
pamphlet célinien (oserais-je dire rabelaisien?) dénonçant l'imaginaire
collectif de tous les intégristes et de leurs crédules suppôts, et je fus fort
impressionné par l'élégance de votre commentaire préliminaire, tout à l'honneur
d'un sociologue originaire, précisément, du Québec septentrional.
D'où ma profonde surprise résultant de
votre dernière communication, pour les raisons déjà exposées ci-dessous. Où
diable errai-je? Après réflexion, la lumière a jailli. L'explication crevait
les yeux.
Exposer au ridicule les grenouilles de
bénitier, les ploucs hérouvilliens, les trisomiques saguenéens, et les rednecks
du Kentucky, voilà qui est, pour vous, de bonne guerre. C'est une chose
(amusante et licite).
Par contre, soulever quelque doute que
ce soit sur l'intellect d'éminentes sommités ("talking heads")
universitaires, c'en est une autre. C'est '"irrespectueux".
Pis. Un abominable sacrilège.
Où avais-je la tête? C'est vrai, il y a
quand même des limites à l'insolence. Mea maxima culpa.
Maintenant, je comprends beaucoup mieux
pourquoi, en France, constitue une infraction le fait de jeter le discrédit sur
une décision de justice, et pourquoi Maïmonide enseigne que le manque de
respect dû à un rabbin est passible de la peine de mort.
Permettez-moi, cependant, de faire appel
à votre indulgence, même si j'en suis probablement indigne : je pense avoir
droit aux circonstances atténuantes.
Je l'avoue, à ma grande honte: outre
Céline, j'ai beaucoup lu Jean-François Revel. Notamment sa critique mordante de
l'enseignement philosophique français dans "Pourquoi des
philosophes?" et de l'enseignement supérieur français en général dans ses
mémoires et ses chroniques. Et je me suis laissé égarer par une impardonnable
outrecuidance.
Les mauvaises lectures peuvent avoir une
influence pernicieuse sur les esprits vulnérables, surtout à notre époque où il
n'y a plus rien de sacré; on se croit tout permis. Depuis que Rabelais s'est
moqué des sorbonicoles, rien ne va plus. Le temps est-il venu de créer un Index Librorum Prohibitorum pour protéger l'université canadienne?
Très
humblement vôtre,
LP
PS. Mes meilleurs voeux de succès dans
vos recherches sur les imaginaires collectifs et les mythes sociaux. Vous avez
du pain sur la planche.
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