Saturday, December 18, 2021

La loi 21 québécoise sur la laïcité : tripatouillages politico-financiers canadiens.

Le 18 décembre 2021.

Que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu.

- Romains 13.1.

 Alors l’un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs, et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d’argent.

- Mt 26:14-15.

 Alors que la loi 21 québécoise (et libératrice) sur la laïcité fait toujours l’objet de recours judidiaires, mais demeure pour l’instant en vigueur, rappelons la manoeuvre opérée par la commission scolaire Western Quebec School Board : elle a sciemment embauché Fatemeh Anvari, porteuse de hijab devant l’Éternel, comme enseignante, puis l’a mutée vers un autre poste où elle est censée être maintenant active dans le domaine de l’“inclusion” (non, ce n’est pas un gag). Un hijab cousu de fil blanc et arboré par une martyre grossièrement fabriquée de toutes pièces. Sortez les mouchoirs, pardon les niqabs!

(Au passage, rendons quand même hommage aux bourreaux religieux qui, depuis des millénaires, ont le rare talent de poser en victimes quand on ose résister à leurs visées obscurantistes et totalitaires.) 

Mais c’est de bonne guerre.

Et, comme prévu, voilà que les Tartuffes du Canada anglais déchirent leur chemise en hurlant au racisme et crucifient le Québec. Pourquoi pas? Chacun a le droit de vociférer son délire.

(Chacun, sauf, évidemment, un ambassadeur canadien aux Nations Unies; il n’y a que l’ex-premier ministre ontarien néo-démocrate raté et plus ou moins recyclé comme de l’argent sale par le parti libéral du Canada, Bob Rae, ainsi que son patron, “Blackface” Justin, pour ne pas comprendre cette élément fundamental du droit administratif canadien qu’est le devoir de réserve, une ignorance qui explique, a fortiori, ses ulcéreuses exhalations concernant l’hallucinante incompatibilité de la loi 21 avec la déclaration universelle des droits de l’homme).

Concrètement, les mairies de Brampton et de Toronto (Ontario) annoncent avec fracas qu’elles contribueront au financement des frais juridiques des contestataires de la loi au Québec, le conseil national des musulmans canadiens, le World Sikh Organization of Canada, et l’Association canadienne des libertés civiles.

Comme par hasard, ces annonces sont faites alors que les élections municipales ontariennes sont prévues pour l’automne prochain. Vu que ces deux villes se targuent de leur diversité, il est difficile de ne pas voir dans ces contributions des dépenses publicitaires électorales à peine déguisées et donc illicites, puisque financées à partir de la cagnote publique, destinées à racoler les lobbies religieux.

Il y a pire.

A première vue, ces décisions dépassent nettement les compétences et attributions de ces collectivités locales : les fonds réunis par les taxes municipales doivent être impérativement affectés à la voirie, aux infrastructures, etc. locales. Il s’ensuit que ces contributions constituent des détournements de fonds publics purs et simples et leur acceptation par les destinataires des recels de détournements de fonds. Par conséquent, les maires et élus municipaux qui ont voté en ce sens, ainsi que les personnes gratifiées, sont passibles de poursuites pénales, encore que ces pantins des bondieusards peuvent sans doute compter sur la mansuétude du ministère public.

Raison d’état oblige trop souvent.

LP

PS. Comme source de financement parfaitement légale en l’espèce, on ne peut que recommander aux mercenaires religieux concernés de s’adresser à la Fondation Templeton. Vu qu’elle s’offre à l’occasion les services de “philosophes”, fourbes cathos déjà ennemis de la loi 21 de surcroît, contre monnaie sonnante et trébuchante, la présente cause est certainement susceptible de retenir son oecuménique attention.

 


Wednesday, December 1, 2021

Eric Zemmour : La pelle du 30 novembre.

Le 2 décembre 2021.

 

Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier
Sur le chemin de l'école
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d'autrefois

Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur
Mon village au clocher, aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur

Oui je t'aime
Et je te donne ce poème
Oui je t'aime
Dans la joie ou la douleur

Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur

Oui je t'aime
Et je te donne ce poème
Oui je t'aime
Dans la joie ou la douleur

Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur
Je t'ai gardée dans mon cœur

- Charles Trenet.

Le sauveur est arrivé en France. Comme son modèle, le maréchal, plutôt que le général, en dépit du décor et du micro, Eric Zemmour décide de faire don de sa personne à la patrie. Il a mis le doigt sur le problème, “bien profond” : la décadence du pays.

Il invite les citoyens à retrouver la France d’antan, éternelle, d’avant 1968.

La France du siège de Montségur, de l’exécution des Templiers sur le bûcher, du massacre de Mérindol, du massacre de la Saint-Barthélémy, du massacre de Nègrepelisse; de la révocation de l’édit de Nantes, du rétablissement de l’esclavage en 1802; du massacre de Thiaroye (au Sénégal), du massacre de Sétif, Guelma et Kherreta (en Algérie), du massacre de My Trach (au Vietnam), du massacre du 17 octobre 1961 à Paris. De l’assassinat de Mehdi Ben Barka.

La France de Pierre Laval, de Marcel Déat, de Maurice Papon. Du journal “Je suis partout”, des “Bagatelles pour un massacre”, sans oublier “Les décombres”.

La France d’Arthur de Gobineau, d’Edouard Drumont, de Max Régis, de l’Action française, de Robert Brasillach, de Drieu La Rochelle, de l’interdiction du film “Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot” de Jacques Rivette.

Oui, il faut sauver la France, surtout profonde, désormais impossible à réformer, d’où ont disparu les mineurs et ouvriers agricoles polonais et flamands, les maçons italiens, puis portugais, et les bonnes et concierges espagnoles.

Cette journée triomphale fut un peu ternie par l’invasion du Panthéon par Joséphine Baker, mais le messianique président Zemmour pourra prendre la mesure d’expulsion, mieux, d’excommunication, qui s’impose dès sa prochaine entrée en fonction.

LP

 

Saturday, November 27, 2021

Un remake, en vrai, de “Rosemary’s baby” en France?

Le 27 novembre 2021.

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.

- Luc, 1; 30-35

From even the greatest of horrors irony is seldom absent.

- H.P. Lovecraft,

Selon les rumeurs, Sarah Knafo, proche, et même très proche, conseillère du pseudojournaliste, authentique polémiste, et ardent défenseur de la chrétienté, Eric Zemmour, attendrait un heureux, très heureux, événement, résultant des oeuvres d’un intervenant pour l’instant inconnu. On conjecture évidemment que cette transformation résulte des oeuvres du conseillé. Même s’il y a toujours une épouse officielle à la ville, il y aurait eu, quand même, un grand remplacement.

Si cette paternité est confirmée (les miracles font partie de la nature), on constatera l’actualité du satanisme, à cette différence près que Rosemary Wodehouse fut offerte au malin à son corps défendant (si on ose dire), sous l’effet de la torpeur produite par une drogue. Par contre, Sarah Knafo, déjà connue pour son grand dynamisme sur le plan des relations humaines, se serait volontairement donnée, pardon, vendue, les yeux grands ouverts, à une terrifiante créature (parler de djinn serait malséant en l’occurrence), sortie d’un des pires cauchemars de Gershom Sholem, qui pourrait servir de modèle à un sculpteur de gargouilles de cathédrales.

Tout cela est au conditionnel, bien sûr et, contrairement aux évangiles, les faits restent à confirmer. Vers mai prochain, le président de la République Zemmour (les miracles font partie de la nature) en dira plus sur le petit Adrian.

2022, year one!

Cela dit, en dépit de son grand âge, Eric Zemmour, en effet, ne semble pas non plus avoir dit son dernier mot.

LP

 

Thursday, November 25, 2021

“Jogging while black” ne constitue pas un crime passible de la peine de mort.

 Le 26 novembre 2021.

On a déclaré qu’il fallait d’abord la justice et que, pour la liberté, on verrait après; comme si les esclaves pouvaient jamais espérer obtenir la justice.

- Albert Camus.

Une révélation-choc et une immense déception pour Eric Zemmour, cet érudit connaisseur de l’administration de la justice américaine : même en Géorgie (cadre du champêtre film “Deliverance”), un Noir sportif, a le droit de courrir en toute quiétude sans se faire assassiner par des rednecks. Une audacieuse construction jurisprudentielle, résultant du verdict de culpabilité pour le meutrre de Ahmaud Arbery.

Le plus étonnant dans cette affaire est, précisément, que les accusés aient décidé d’affronter le jury. Vu les faits, une entente de plaidoyer coupable avec le ministère public fût en principe allée de soi. Il s’ensuit que leurs défenseurs comptaient bel et bien sur le jury pour décréter que la terre est plate, comme ce fut le cas naguère à l’occasion de l’affaire Rodney King. Il est vrai qu’ils avaient en tête l’exemple prometteur de Kyle Ritterhouse, l’arroseur qui a réussi à se faire passer pour l’arrosé. Mais c’était notamment mal connaître la sobre intégrité intellectuelle du juge Timothy Walmsley, qui n’a pas “orienté” les débats, contrairement au guignolesque juge Bruce Schroeder.

En effet, par exemple, Me Kevin Gough tenta de faire exclure de la salle d’audience les pasteurs noirs (comme Jesse Jackson ou Al Sharpton...) au motif que leurs congrégations ne se trouvaient pas dans le comté de Brunswick : très sérieusement, il voulut y voir des tentatives d’intimidation des jurés.

Il y eut mieux. Beaucoup mieux.

Dans son émouvante plaidorie, Me Laura Hogan avança, sans rire, l’argument suivant :

"Turning Ahmaud Arbery into a victim after the choices that he made does not reflect the reality of what brought Ahmaud Arbery to Satilla Shores in his khaki shorts with no socks to cover his long, dirty toenails”.

 Un argument fort créatif en l’espèce, qui a dû immédiatement emporter la conviction d’un Eric Zemmour (dont l’esprit critique fut aiguisé par les circonstances fort similaires du décès de George Floyd), lorsqu’il en lut la traduction, mais lequel, bizarrement, ne brisa pas la glace dans la salle d’audience. Nul doute que des survêtements Adidas eussent été de bien meilleur goût et que le port de chaussettes eût été fort judicieux, mais, apparemment, les “12 hommes en colère” n’ont pu retenir un moyen de défense puisé dans des considérations d’élégance vestimentaire sportive et de pédicure. Ultime déception, ces accusés, de purs esthètes, inconditionnels de l’asepsie, n’ont même pas eu droit aux circonstances atténuantes à ce titre.

D’aucuns veulent voir dans ce verdict un gage d’efficacité de la justice américaine puisque 11 jurés blancs et 1 juré noir ont, au final, reconnu l’évidence, après les manoeuvres du bureau du procureur d’étouffer l’affaire, compréhensible vu les antécédents du trio : Gregory McMichael, était un ancien policier et enquêteur pour le bureau du procureur de 1995 à 2019; son fils,Travis McMichael, ex-membre de la garde côtière, avait suivi une formation policière; et un sympathique voisin, William Bryan.

Faut-il voir un signe d’ouverture d’esprit chez les croyants qui reconnaissent que Galilée avait raison?

Les observateurs avertis de l’actualité judiciaire américaine ne doivent pas perdre de vue les innombrables victimes noires de la “war on drugs” qui remplissent les prisons exploitées par des entreprises commerciales privées, de l’érosion de leur droit de vote, et des brutalités policières au quotidien.

Ce verdict n’est-il qu’un louable, mais simple accident de parcours médiatique, ou est-il le point de départ d’une transformation sociale?

LP


Sunday, November 21, 2021

L’acquittement de Kyle Rittenhouse : le dernier triomphe d’Eric Zemmour.

Le 21 novembre 2021.

Le [vrai] défi américain.

- Jean-Jacques Servan-Schreiber.


Selon le polémiste et probable candidat aux élections présidentielles en France (qui sait compter), la justice américaine fonctionne de manière égale pour tous, quelque soit la couleur de peau. En effet, ce fin observateur de l’actualité américaine, même s’il ne parle pas un traitre mot d’anglais (ce qui l’exclut naguère de l’Ecole nationale d'administration) fit, sans rire, cet édifiant constat à couper le souffle sur les ondes à l’occasion du décès de George Floyd aux mains, euh, pardon, sous le genou d’un représentant d’un certain ordre.

Nul doute que cet énarque manqué a sabré le champagne (cachère ou non) à l’annonce de l’acquittement de Kyle Rittenhouse. Mais avec un juge (Bruce Schroeder, pour ne pas le nommer), ouvertement agressif envers le ministère public, qui censurait le terme “victimes” pour les 2 défunts, et onze jurés blancs, la messe était dite dès le départ : la thèse de la légitime défense, avancée par ce mignon et joufflu apprenti-Rambo de carnaval, ado admirateur de Sa Majesté orange et armé d’un joli fusil semi-automatique acquis illégalement, était vouée à passer comme une lettre à la poste. (On imagine l’ambiance civile et même civique dans laquelle le pauvre Noir de service a baigné dans la salle de délibérations).

La saison de chasse visant le gibier américain noir continue allègrement aux Etats-Unis, et plus besoin d’agir dans la clandestinité, comme les timides paras légionnaires (ex-SS recyclés) dans l’Algérie des années 1950.

On attend maintenant le sort qui attend les 3 bourreaux d’Ahmaud Arbery en Georgie. Là encore, le jury ne compte qu’un unique Noir décoratif. Avec l’aide de Jésus, tous les espoirs sont permis pour ces 3 rednecks, et pour Eric Zemmour, bien entendu.

Une fausse note (mais on ne gagne pas à tous les coups) : la reconnaissance il y a quelque jours par la justice américaine de l’innocence de 2 personnes condamnées en 1966 pour le meurtre de Malcolm X en 1965, au motif qu’il y aurait eu coup monté par les autorités policières, y compris par le FBI de J. Edgar Hoover (des dissimulations de preuves? Au détriment d’accusés noirs et musulmans? Aux Etats-Unis? Tout simplement inconcevable). Evidemment, les charognards zemmouresques, à qui on ne la fait pas, rejetteront avec dédain ces affabulations gauchistes. De toute manière, ils pourront faire contre mauvaise fortune bon coeur, car ils ont l’art de la récupération. Ils soutiendront, toujours sans rire, que, au final, le système a fonctionné : Muhammad Aziz, libéré en 1985, aura droit à une indemnisation financière (à 83 ans, il a toute la vie devant lui pour en jouir); en ce qui concerne Khalil Islam, libéré en 1987 et décédé en 2009, ses héritiers encaisseront.

Bref, tout est bien qui finit bien.

LP


Wednesday, November 17, 2021

Les impressionnants progrès de la francisation au Québec.

Le 17 novembre 2021.

Grâce à la technologie des armes et des transports, le XXème siècle a découvert une barabarie que ni l’Antiquité ni le Moyen Age n’avait connue, la guerre contre les enfants.

-          Boris Cyrulnik.

Le gouvernement québécois actuel est très actif en matière de défense de la langue française. Les déclarations d’intentions et lois et projets de loi se succèdent. Tout cela est bel et bien et digne d’éloges.

Or, la province est en ce moment secouée par le meurtre gratuit d’un adolescent à Montréal, Thomas Trudel, odieusement abattu par balles par des inconnus. Ce drame illustre la tragédie que constitue le trafic d’armes à feu. Comme de juste, ce problème relève essentiellement de la compétence fédérale. La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, demande donc instamment au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités dans la lutte contre la violence liée aux armes à feu ces termes : “Il faut que le fédéral call la shot”. (Sic!).

Voilà une formule des plus heureuses, non seulement sur le plan linguistique, mais surtout percutante sur le fond dans les circonstances. En l’occurrence, Mme Guilbault a visé juste et mis dans le mille. C’est ce qu’on appelle faire mouche et nul doute que son appel résonnera et aura un impact.

LP

 

Thursday, November 11, 2021

Le 11 novembre : Rappel sur le jour du souvenir.

Le 11 novembre 2021.

Le plus dur pour les hommes politiques, c’est d’avoir la mémoire qu’il faut pour se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire.

- Coluche.

Au Canada, on parle du “jour du souvenir”, calque du “Remembrance Day”, tandis qu’en France et en Belgique, on commémore “l’armistice de 1918”. Voilà un rappel de racines coloniales bien vivantes.

Cela dit, il serait intéressant de voir le Commonwealth renvoyer l’ascenseur terminologique, qui a d’ailleurs le mérite de viser les deux guerres mondiales, et d’autres conflits, vers la France où certains souvenirs gênants s’estompent.

On pense notamment à un Eric Zemmour (et ses lecteurs), chantre de la France chrétienne antisémite (un pléonasme toujours nécessaire), apologiste de la torture et des exécutions clandestines de prisonniers, propagateur de la pseudo-théorie du “grand remplacement”, recycleur à répétition du protocole des sages de Sion (à l’instar de l’auteur du très scientifique traité de sociologie “Mein Kampf” qui en encaissa de juteux droits d’auteur), et qui eût voulu que Hapsatou Sy fût prénommée Corinne. Il faudrait rappeler à ce mémorialiste très sélectif que cette France, et encore moins lui-même, n’existeraient sans doute pas n’eût été du constant remplacement des combattants gaulois aux poumons assaisonnés de gaz moutarde par les Mamadou, les Moussa, les Mourad et autres Tuan; une abondante chair à canon coloniale sans droits civiques.

À la livre, la viande indigène et hallal se vendait à un prix défiant toute concurrence de la blanche : 10 fois moins en termes de soldes et de retraites. Pas besoin de choisir entre l’aile et la cuisse : la France cumula le blanc et le brun.

Elle assura une certaine égalité dans les tranchées. 

Et, en effet, comme le dit la chanson, les survivants retournèrent dans leurs gourbis.

LP


Le Chant des Africains


I
Nous étions au fond de l'Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur :
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
C'est nous les Africains
Qui revenons de loin,
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie (pour défendre le pays)
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours,
Pour le Pays, pour la Patrie, mourir au loin
C'est nous les Africains !
II
Pour le salut de notre Empire,
Nous combattons tous les vautours,
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours,
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
III
De tous les horizons de France,
Groupés sur le sol Africain,
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain.
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
IV
Et lorsque finira la guerre,
Nous reviendrons dans nos gourbis,
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le Pays
En criant, en chantant : en avant !
Refrain


Et les mélomanes apprécieront :

https://www.youtube.com/watch?v=X3PRNAJsdqM



Tuesday, November 9, 2021

“C’est juste une blague” : réponse au professeur Gérard Bouchard.

 Le 9 novembre 2021. 

Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

-     Marc 12, 17; Matthieu 22,21; Luc 20,25.

Dans un émouvant article publié dans “Le devoir” le 2 novembre 2021, Gérard Bouchard fait ce constat: “L’arrêt qui vient d’être rendu dans la cause Ward-Gabriel par la Cour suprême du Canada m’a estomaqué. Je n’aurais jamais cru ce temple de la sagesse capable de tels errements. À mes yeux, il a perdu beaucoup de crédit, et de très nombreux citoyens partagent sans doute mon sentiment.”

Le soussigné approuve sans réserve cette observation, mais ses motivations sont susceptibles de décevoir l’auteur.

On pardonnera volontiers à l’”historien, sociologue, écrivain” ses lacunes en matière de droit : on se souviendra que son expression “fonctionnaire en position d’autorité” est un déplorable pléonasme. Par contre, il est tout simplement scandaleux de voir dans la plus haute juridiction canadienne 4 juges sur 9 céder aux chants des sirènes du sentimentalisme, au mépris du droit. M. Ward aurait dû voir ses moyens accueillis par un arrêt unanime.

Les lecteurs du soussigné auront peut-être remarqué qu’il n’est pas toujours insensible aux charmes de l’humour noir. Cependant, il ne se permettrait jamais de se moquer d’une personnalité publique sur le fondement de son apparence physique ou de son handicap.

(Une exception notable : la vermine raciste, l’apprenti aryen Eric Zemmour, mais là encore, parce que l’apparence de ce gnome grimaçant traduit une horreur mentale; l’enveloppe charnelle de ce chantre de Pétain, mettant même en doute l’innocence d’Afred Dreyfus, abrite manifestement un dybbouk dépassant les pires cauchemards de Gershom Scholem lui-même.)

Cela dit, le professeur Bouchard, tout comme la bande des 4, sont incapables de comprendre cette vérité élémentaire : les juges ne sont pas les gardiens du bon goût et une personnalité publique doit assumer cette qualité jusqu’au bout, contre vents et marées. Il n’y aucun byzantinisme en la matière, mais le simple bon sens. En matière d’humour, presque tous les coups sont permis, à tout le moins quand la cible est une personnalité publique. On ne peut que leur recommander la lecture d’une historique jurisprudence de la Cour suprême américaine portant sur cette notion : New York Times Co. v. Sullivan, 376 U.S. 254 (1964).

Nul doute que l’“on peut difficilement aller plus loin dans le manque de décence et de sensibilité.”. Pour autant, Mike Ward est resté dans les limites du droit, tout comme Charlie-Hebdo chaque semaine en France, objet occasionnel de persécutions judiciaires (ainsi que Dieudonné), qui dénonce impitoyablement les contes de fées et les vices des religieux et politiciens, dont la dignité n’en sort pas forcément indemne.

L’indécence en l’espèce est que cette ridicule saga judiciaire, qui n’aurait jamais dû avoir eu lieu, a duré 10 ans. Mais, à quelque chose, malheur est bon : c’est une victoire pour la liberté d’expression. Très mince, cependant : les gardiens de la foi et autres inquisiteurs pourront peut-être, dans un avenir plus ou moins lointain, puiser dans l’opinion dissidente des munitions et ainsi instrumentaliser le système judiciaire dans leur impitoyable lutte contre le blasphème, sous le fallacieux prétexte de la défense de la dignité.

“Devant le tribunal populaire, celui du bon sens et du cœur, [Jérémie Gabriel] peut considérer qu’il a gagné sa cause et que le coupable va toujours porter l’odieux de la faute.” Si l’expression “tribunal populaire” est douteuse vu ses inquiétants relents maoïstes (il eût été plus judicieux de parler de “tribunal de l’opinion publique”), on abondera tout de même dans le sens de l’auguste historien sur le fond, à part le bon sens évidemment : ce tribunal a, en effet, sa propre compétence (vox populi, vox Dei), tandis que les juridictions civiles ont la leur.

C’est dans l’ordre des choses.

LP

PS. Parlant de laideur, d’indignité, d’indécence, de Dieu, et, bien sûr, de bon goût, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France, c’est-à-dire du C.A. de Vatican, S.A. (France), vient de mettre en scène une séance de prière de repentance en mémoire des victimes de la pédocriminalité ecclésiale au sanctuaire de Lourdes (en l’absence de la Sainte Vierge en cette occasion, probablement retenue ailleurs) ; l’on a alors demandé pardon à Dieu (et à lui seul...). Par ailleurs, Monseigneur prononce maintenant le mot sacramentel, jusqu’à récemment tabou, d’indemnisation” des victimes, qui sera... “individualisée”... On est curieux de connaître les modes de preuve (photos, lettres, traces d’ADN sur des étoles, rapports d’experts médicaux sur des traumatismes anaux mal cicatrisés, etc.) et surtout les barèmes de tarification : par exemple, sera-ce tant la sodomisation? Tant la fellation? Y aura-t-il des primes pour non-usage de lubrifiants, une gradation des perversités, etc.? Quant au financement, on ne fera pas appel aux deniers des fidèles, mais l’on peut compter sur l’expertise de la maison mère de l’entreprise vaticanesque en matière de recyclage de ressources de toutes provenances.

Pour information :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/644367/point-de-vue-c-est-juste-une-blague

https://www.scc-csc.ca/case-dossier/cb/2021/39041-fra.aspx


Friday, October 29, 2021

Actualités politiques canadiennes en vrac.

Le 29 octobre 2021.

Le grand dieu fit les planètes et nous faisons les plats nets.

-   François Rabelais. 

 

Le petit Justin est sorti de sa tanière pour effectuer un remaniement ministériel.

Mme Ginette Petitpas-Taylor, originaire du pays de la sagouine, est maintenant chargée des langues officielles au Canada. Cette pittoresque personnalité répand déjà sur le pays par ses discours un parfum d’iode et un fumet de homard, et on peut s’attendre à voir le chiac bientôt promu au rang de 3e langue officielle.

Steven Guilbault, ex-activiste (et ex-funambule) écologique passe au ministère de l’environnement. Sera-t-il la trompeuse vitrine du gouvernement libéral, avide de récuperation? Il pourra demander conseil à Nicolas Hulot.

A noter surtout l’exclusion de Marc Garneau du cabinet. Mélanie Joly, resplendissante organisatrice de coquetèles officiels, devient maintenant la 5e ministre des affaires étrangères en 6 ans et déclare, oh surprise, qu’elle aura un oeil sur la Chine... L’ex-astronaute a évidemment dû tomber des nues, même s’il aura aura apparemment droit en guise de prix de consolation à la prestigieuse ambassade à Paris. L’on peut conjecturer que son éloignement de la scène politique vise à épargner à la probable dauphine de Justin, la ministre des Finances Christya Freeland, un concurrent potentiellement encombrant : M. Garneau fut jadis candidat malheureux à la direction du parti libéral et nourrissait certainement encore des ambitions nationales. Vu les dures réalités politiques, il devra maintenant revenir sur terre. Plus question pour lui de tirer des plans sur la comète et de rester dans la lune; les planètes ne sont tout simplement pas alignées pour lui et il n’atteindra pas le 7e ciel puisque c’est Mme Freeland qui est l’étoile montante. Pour autant, vu sa carrière, il ne peut se plaindre d’être né sous une mauvaise étoile, même si sa bonne étoile vient de pâlir.

Chose certaine, son nouveau poste en Europe le rapprochera de Stéphane Dion, à plus d’un titre.

Par ailleurs, Jean Chrétien, ancien premier ministre et auparavant ministre des Affaires indiennes, déclare à qui veut le croire qu’il n’avait jamais rien su du martyre subi pendant des décennies par les enfants autochtones dans les mouroirs servant de viviers de chair fraiche pour religieux libidineux abusivement désignés par le terme de “pensionnats”. Il faut prendre au sérieux ces dénégations. On pense par exemple à Adolf Eichmann qui était responsable de la logistique concernant les transports de juifs de la gare A à la gare B : même s’il était un comptable compétent, il lui était impossible de savoir ce qui arrivait aux passagers au sortir de la gare B. A fortiori, le très honorable Jean Chrétien avait beau porter le titre ronflant de ministre (et même de premier ministre), ce dégoulinant bouffon lèche-bottes de cour (et fier de l’être), grotesque parodie de caricature ambulante, promu plus tard calife d’opérette, ne pouvait pas tout savoir. Fi des archives.

A ce sujet, dans un onctueusement jésuitique communiqué du Vatican, il est annoncé que « La conférence épiscopale du Canada a invité le Saint-Père François à effectuer une visite apostolique au Canada, également dans le contexte du processus pastoral en cours depuis un bon moment, de réconciliation avec les peuples indigènes ».

Que Sa Sainteté s’épargne un inutile déplacement et se borne à proclaimer urbi et orbi la dissolution de Vatican, Inc., sans oublier de régler quelques ardoises.

Ce sera une grande avancée pour le genre humain.

LP

 

 

Thursday, October 7, 2021

L’Église de France le confirme : la terre n’est pas plate.

Le 7 octobre 2021. 

On ne risque pas grand-chose à parier pour le pire! Il suffit d’imaginer le pire pour jouer les prophètes – à peu de frais.

̶  Louis-Ferdinand Céline.




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Notre Sainte-Mère l’Église catholique est, une fois de plus, à l’avant-garde de la transparence.

En France, Jean-Marc Sauvé vient de rendre public le rapport de la commission (dite) indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). Celui est dévastateur : L’Eglise catholique est, hormis les cercles familiaux et amicaux, le milieu où la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée. Le scoop! Et on compterait notamment 330 000 victimes des prédateurs sexuels en soutane et de leurs sbires laïcs. Ce rapport contient aussi divers appels : on reconnaît le caractère systémique de la pédophilie ecclésiastique, on aspire à une “justice restaurative”, une vaste remise à niveau du droit canonique en matière pénale, etc.

Tout cela est bel et bien, mais la réaction d’Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France (CEF) donne à réfléchir; il déclare, le (sacré)coeur sur la main : L’ampleur du phénomène que vous décrivez est effarante et le nombre des victimes nous accable et dépasse ce que nous pouvions supposer. Quant au PDG, le Saint Père, qui ne se doutait jusqu’alors de rien non plus, cela va de soi, il exprime son “immense chagrin” vu cette “effroyable réalité”. Heureusement, “par ses prières, le pape confie au Seigneur le Peuple de Dieu qui est en France, tout spécialement les victimes, pour qu’Il leur accorde le réconfort et la consolation et que, avec la justice, puisse s’accomplir le miracle de la guérison”.

Formule émouvante pour la fille aînée de l’Église, mais qui laisse en plan aujourd’hui les victimes athées.

Bref, de qui se moque-t-on?

Au départ, pour croire en l’indépendance de cette commission, il faut avoir la foi du charbonnier : une commission constituée à l’initiative de l'Eglise et surtout, une présidence confiée à un catho pratiquant n'a, par définition, aucune indépendance. En choisissant comme chef d’orchestre un magistrat à la retraite, Jean-Marc Sauvé, au nom prédestiné, elle ne fait que projeter un peu plus de poudre d’intégrité aux yeux des gogos. Que valent les lois humaines au regard de la volonté divine? L’ex-vice-président du Conseil d’Etat, un modèle de piété à la diction chanoinesque, sait mieux que personne qu’il faut rendre à César ce qui revient à César, et à Dieu ce qui revient à Dieu...

En réalité, aussi sévère que semble être ce rapport, il s'agit d'une grossière opération de com', genre dans lequel l'Eglise est passée maître, surtout avec le pape François, et qui ne convaincra que qui veut : elle reconnaît essentiellement ce que tout le monde sait déjà, à savoir que le soleil se lève à l'est. Cependant, en matière de relations publiques, il faut savoir parfois lâcher du lest; les religieux sont de roués joueurs d’échecs, qui savent parfois faire des coups sacrifices.

(A noter que l’Église québécoise a déjà eu recours à la même mise en scène consistant à recruter des magistrates catho à la retraite, des saintes Nitouches pleines de grâce, expertes dans l'art de prêcher à des convertis).

330 000 victimes? Le vrai chiffre est donc de 600 000, au bas mot. On peut imaginer des nazis, animés par un esprit de contrition, avouer humblement l’extermination de 2 millions de juifs...

Et on parle d’indemnisation. Mais... on évoque déjà dans les hautes sphères épiscopales la difficulté de rassembler les sommes nécessaires... Peut-être un signal (à peine) codé que l’Église de France planifie d’ores et déjà sa prochaine stratégie judiciaire et s’inspirera des diocèses américains qui ont su se servir habilement des lois sur l’insolvabilité. De toute manière, les prières et les miracles n’ont pas de prix.

Si l’Allemagne a connu un processus de dénazification, l’humanité a bien besoin de déchristianisation, seul espoir de rédemption.

LP


Tuesday, October 5, 2021

Élections municipales au Québec : La méthode historique de Denis Coderre.

Le 5 octobre 2021.

(Louis Riel) shall hang though every dog in Quebec bark in his favour.

- Sir John A. Macdonald.

 

Manifestement, le candidat à la première magistrature de Montréal a des lacunes en la matière.

Il s’engage à remettre sur son socle la statue honorant le poivrot persécuteur des Autochtones, Sir John A. Macdonald, qui fut déboulonnée il y a quelques mois, à l’instar d’un Saddam Hussein. La raison? Il paraît qu’on ne peut pas “déboulonner le passé” (sic). Une reprise du pitoyable plaidoyer de l’ex-premier ministre Québécois John “Jean” Charest, selon lequel le crucifix devait continuer de répandre ses lumières divines sur le président de l’Assemblée Nationale sous prétexte qu’il faisait “partie de notre histoire”. Tout en courtisant ainsi servilement le vote anglophone, il veut ménager la chèvre et le chou en tentant de se donner une image humaniste en exprimant son onctueuse compassion pour les premières nations.

On ne peut qu’inviter M. Coderre à faire un voyage en Allemagne, un pays où (incroyable, mais vrai) la mémoire des atrocités nazies n’a pas complètement disparu malgré l’absence de statues incarnant le Führer ou Joseph Goebbels.

Autre exemple, le retrait de la statue de Robert E. Lee, glorifiant le défenseur d’un état esclavagiste, d’un parc de Richmond (Virginie) a même contribué à sa notoriété. Ne furent contrariés que les rednecks consanguins ayant pour idoles les “Jubilation T. Cornpone” (les cinéphiles avertis comprendront la fine allusion).

(Evidemment, sont certainement très pédagogiques les drapeaux confédérés hissés devant les capitoles d’Etat du Deep South constituant un message de menace à peine codé visant les militants des droits civiques,..).

La dissémination de la culture historique se passe d’artifacts dans les parcs municipaux, assortis, ou non, de plaques explicatives peu visibles des passants, qui ne pourraient de toute manière intéresser que les personnes déjà très largement informées : les explications abondent dans les manuels et films d’archives.

Par ailleurs, les livres d’histoire canadienne sont riches d’enseignements également en ce qui concerne l’esprit de Sir John A. envers les francophones, métis ou blancs.

(Dans le même ordre d’idées, le monde politique, et les citoyens, montréalais, devraient peut-être aussi s’interroger sur la légitimité d’une bibliothèque municipale “Mordecai Richler”, dédiée au contempteur du Québec à la plume serve, jadis grassement payé par Conrad Black. Là encore, ses seuls écrits lui assurent l’immortalité.)

Pour autant, aurait sa place... place du Canada à Montréal, une oeuvre d’art rendant hommage aux martyrs autochtones, inspirée du monument aux héros du ghetto de Varsovie devant lequel le premier ministre canadien et le maire de Montréal en exercice pourraient s’agenouiller, suivant l’exemple du chancelier allemand Willi Brandt en 1970. Ou alors, pourquoi pas une stèle, ou une fresque murale, avec, pour faire dans l’authentique bien documenté, des scènes de sodomie et de fellations imposées par des prêtres à des enfants (surtout de choeur) autochtones, qui ne laisseraient certainement personne indifférent? De telles images mnémotechniques vaudraient mille mots et répondraient aux inquiétudes didactiques du candidat Coderre. Il faudra attribuer cette commande à un artiste adhérant aux canons esthétiques de l'école gotlibienne.

Mais revenons à Sir John A.  Après réflexion, Denis Coderre a peut-être raison. Oui, la mémoire historique appelle une statue, bien visible, mais nouvelle, représentant le premier premier ministre canadien en personne.

Le montrant cette fois ivre-mort, avec une bouteille de whisky à la main.

LP

Wednesday, September 22, 2021

Elections canadiennes : Back to the future.

Le 22 septembre 2021. 

Il y a des gens qui arrivent à joindre l’inutile au désagréable.
- Philippe Geluck.

Il faut imaginer Sisyphe heureux.
- Albert Camus.

Comédien un jour, comédien toujours. Même de série Z. 

Sa Majesté Trudeau II, le petit Justin, profitant de la pandémie, a décidé de convoquer d’inutiles élections nationales sous de fallacieux prétextes (qui n’ont trompé que qui veut), en fait, afin d’obtenir la majorité des sièges au Parlement.

Et avec les élections du 20 septembre 2021, les Canadiens ont eu droit à un remake de celles de 2019, avec Justin qui a repris son propre rôle avec le même scénario. Son gouvernement demeure minoritaire et, sous réserve de certaines modifications dans certaines circonscriptions vu le dépouillement toujours en cours des votes par anticipation et postaux, le soutien populaire au parti libéral a même diminué, passant de 33,12% à 32,8% (encore inférieur aux 34% des conservateurs) et... il décroche un siège de plus! Un siège acheté au prix de 600 millions $, achat financé par les contribuables. Les joies du scrutin uninominal à un tour, que Justin avait naguère promis, le coeur sur la main, de modifier... Comme assise populaire, on a vu mieux.

Elément particulièrement troublant, le gouvernement a cyniquement misé sur l’impossibilité de la prise de mesures appropriées pour l’organisation du scrutin en temps de pandémie. La diminution des bureaux de vote a provoqué des files d’attente comme en voit dans le tiers-monde, et il en est donc résulté un faible taux de participation, forcément chez les électeurs hostiles aux libéraux, rendus furieux par ces élections inutiles, et le vote postal a laissé à désirer.

La messe était sans doute dite d’avance. 

Justin a arraché la survie de son gouvernement conformément à lettre de la loi, mais son opération est digne d’un Trump. Cela dit, il faut rendre cette justice au fils de Pierre Elliott : il n’est pas qu’un acteur, il a appris la mise en scène. On l’imagine maintenant avec son petit sourire retors et son tic d’yeux plissés de lutin malicieux.

LP

Wednesday, September 8, 2021

Joseph Goebbels est ressuscité en Ontario (Canada)!

Le 8 septembre 2021

Quand j'entends le mot culture je sors mon révolver.

- Baldur von Schirach.

Si seulement on était un indien, prêt sur le champ, et sur son cheval au galop, incliné dans l’air, qu’on tremblait sans cesse sur le sol tremblant, jusqu’à laisser les éperons, car il n’y avait pas d’éperons, jusqu’à jeter les rênes, car il n’y avait pas de rênes, et qu’on voyait le pays devant soi, lande bien tondue, encolure et tête de cheval évanouies.

 - Franz Kafka.

Il faut croire en la métempsychose.

Le ministre de l'Education du peuple et de la propagande s'est réincarné dans la chair des membres du Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario et surtout de Suzy Kies, "gardienne du savoir autochtone" autoproclamée (rien que ça) et coprésidente de la Commission autochtone du Parti libéral du Canada.

On vient de révéler qu'environ 5000 livres jeunesse parlant des Autochtones ont été détruits dans un but de réconciliation (sic) avec les Premières Nations. A bas Tintin… 

Cette destruction, pire que l'Index, par lequel notre Saint-Mère l'Eglise n'exerçait qu'un pouvoir devenu purement "moral" depuis qu'elle est privée du pouvoir séculier, relève d'abord de la justice pénale et administrative car les fonctionnaires fautifs s'en sont pris à des biens acquis par des fonds publics. Sur le plan symbolique, cette purge fut opérée en partie dans le cadre d'une cérémonie de "purification par la flamme" (sic) et les cendres recueillies ont servi d'engrais pour planter un arbre… Un éloquent exemple de syncrétisme nazi-communisto-vaudou. Faut-il en rire ou en pleurer? Les autodafés ont connu des heures glorieuses en Allemagne en 1933 et dans le Chili d'Augusto Pinochet. 

Si est un peu plus délicate, de la part de la pseudo-Autochtone Kies aux origines luxembourgeoises incontestées, l'idée portant qu'un livre sur les Autochtones ne peut pas être écrit par un non-Autochtone, par contre, nul saurait nier que "les enfants dépendent de nous pour leur dire ce qui est vrai ou faux, ce qui est bien ou mal" : en témoignent les contes de fées fielleux propagés par l'Eglise depuis 2000 ans.

(On notera que cette duperie grand-ducale sur l'ascendance est d'inspiration typiquement américaine. Mme Kies n'a fait que suivre les traces de la professeure Rachel Doleza, une blanche qui avait notamment déclaré dans un formulaire d'embauche avoir un père afro-américain et de la professeure Jessica Krug (alias Jessica La Bombalera!), une israélite blanche (donc pas même falasha…) de Kansas City ayant invoqué au fil du temps des origines afro-algéro-germano-porto-ricaines, et qui ont bénéficié de juteuses subventions à ce titre). 

Le tollé est devenu viral à travers la planète, mais que l'on se rassure : les autres joyeux feux de camp planifiés mais suspendus pour cause de pandémie ne sont pas annulés mais simplement mis sur pause. En effet, la porte-parole du Conseil scolaire catholique Providence, Lyne Cossette déclare : "Nous sommes profondément troublés et inquiets… Nous avions la certitude que Suzy Kies était de descendance autochtone. [...] Nous nous étions fiés à sa parole." Prudence en effet. On infère donc que l'on recherche un(e) authentique Autochtone qui pourra légitimement donner son imprimatur à cet holocauste culturel.

Partie remise?

LP

Sunday, September 5, 2021

Campagne électorale fédérale au Canada : quelques incohérences.

Le 5 septembre 2021

La politique ne se résume pas au choix d'un candidat aux élections, c'est une manière de vivre. - Constantin-Costa-Gavras.

Le parti vert du Canada, qui prétend avoir les solutions permettant de sauver la planète, est engagé dans un processus d'autodestruction suicidaire. Non seulement des factions internes se déchirent férocement au sujet de la Cisjordanie occupée (tout en conservant leur sérénité face aux lapidations de Saoudiennes), mais s'affrontent, y compris devant les tribunaux, en ce qui concerne l'utilisation des fonds de campagne… en pleine campagne électorale. Et voici que Dalila Elhek, candidate à Beauport-Limoilou, déclare que sa cheffe Annamie Paul est une "honte", et annonce déjà sa candidature pour la direction de son parti et son intention de ne s'exprimer qu'en français. Qui a dit qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué? Mme Elhek semble maintenant avoir moins de chance d'obtenir le portefeuille des affaires étrangères le 21 septembre prochain. 

Le parti vert n'est peut-être pas le meilleur modèle d'harmonie interethnique. Qui a dit que charité bien ordonnée commence par soi-même? 

Par ailleurs, Maxime Bernier, fondateur du Parti populaire du Canada, et peu au fait des réalités microbiologiques et épidémiologiques, vient de recevoir un œuf sur la tête à Saskatoon, qu'il pourra peut-être se faire cuire dans un avenir rapproché. Juste retour d'ascenseur pour cet adversaire de la gestion de l'offre, dont les idées se sont heurtées sans grande surprise aux réticences des producteurs laitiers beaucerons de sa circonscription d'origine.

Enfin, la palme de l'horreur revient à Jagmeet Singh du NPD, pour son camion de poutine. Plutôt gratiné pour un parti qui prétend mettre l'accent sur l'accès des Canadiens aux soins de santé et aux médicaments! La santé, ça commence en amont, par la promotion d'une alimentation saine. Un signe du ciel? Ce corbillard a frappé un os récemment et été mis hors-service temporairement par la perte d'une roue, ce qui a évité quelques crises cardiaques chez les électeurs.

M. Singh qui, par son couvre-chef, proclame publiquement et vertueusement son adhésion à un régime végétarien, a tenté d'acheter des voix québécoises avec cette immonde mélasse cholestérolesque, à la consistance et au parfum de dégueulis incomplètement digéré, giclé par des spasmes incontrôlés d'un foie cancéreux en phase terminale, chambrée pendant trois jours. Voilà qui est pire qu'un crime contre l'humanité. 

Une hérésie.

LP

Sunday, August 15, 2021

Canada : Faites vos jeux électoraux, rien ne va plus!

Le 15 août 2021.

Les grandes trahisons sont toujours effacées par l'histoire.

- Alexandre Sanguinetti.


Et voilà, c'est fait.

Trudeau II, dit Justin le petit, convoque, comme prévu, pour le 20 septembre prochain, les élections fédérales, sous le fallacieux prétexte de donner la possibilité aux Canadiens de s'exprimer, alors que, en cette 4e vague de pandémie, ils sont précisément opposés à cette convocation. Comme d'habitude, pendant son annonce en conférence de presse, l'ex-professeur d'art dramatique, et toujours roi de la glisse (mais non-hivernale en l'espèce) et qui mise, à ce titre, 600 000 000$ de fonds publics sur une campagne éclair, a fait jouer ses cassettes pré-enregistrées et esquivé les questions des journalistes, tout cela ponctué d'un petit sourire de lutin malicieux assorti de son irrépressible plissement d'yeux. Un moment charnière, plaide-t-il. Plutôt.

En substance, il demande aux électeurs qui seront infectés dans les bureaux de vote mal ventilés et qui deviendront, à leur tout, "infecteurs", de désigner le parti qui sera le mieux en mesure de les soigner à l'automne!

Paris valait bien une messe, Ottawa vaut quelques victimes de la covid supplémentaires, vomissant leurs poumons et entubés (pas seulement par la gorge).

Quand il s'agit de tout faire pour rafler un gouvernement majoritaire (les paris sont ouverts), on pourrait presque dire, selon une expression du terroir québécois profond, que Justin est "rapide sur ses patins" (ou plutôt sur son surfboard en l'occurrence), mais cette expression serait à contre-emploi vu le dôme de chaleur qui surplombe la Colombie-Britannique.en cette période de chaleur extrême, concrétisée par de multiples incendies de forêt.

Par contre, on est horrifié de constater que le gouvernement canadien a traîné les pieds depuis des mois et fait la sourde oreille concernant le sort qui attend les auxiliaires militaires afghans qui ont sauvé de nombreuses vies canadiennes. Ce n'est que récemment que le Canada a annoncé vouloir prendre les mesures d'accueil indiquées, et Justin s'engage à l'instant à accepter 20 000 réfugiés afghans.

Etant donné l'ignorance crasse des Canadiens en matière historique, il est utile de leur rappeler que l'histoire se répète trop souvent, surtout les "épurations" : ces Afghans risquent de passer à l'histoire comme les "harkis canadiens", c'est-à-dire de subir le sort atroce des supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, lâchement abandonnés par la France en 1962. Et Kaboul vient de tomber. It's morning again in Saigon... Le président Ashraf Ghani a fui, chevauchant son bouraq. Les Talibans viennent de faire leurs preuves en ce qui concerne leur maîtrise de la logistique, admirablement réactive aux besoins du terrain.

Ils ne traînent pas leurs babouches, eux.

LP

PS. Voici une référence pour les caves.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Harkis_pendant_la_guerre_d%27Alg%C3%A9rie