Wednesday, September 22, 2021

Elections canadiennes : Back to the future.

Le 22 septembre 2021. 

Il y a des gens qui arrivent à joindre l’inutile au désagréable.
- Philippe Geluck.

Il faut imaginer Sisyphe heureux.
- Albert Camus.

Comédien un jour, comédien toujours. Même de série Z. 

Sa Majesté Trudeau II, le petit Justin, profitant de la pandémie, a décidé de convoquer d’inutiles élections nationales sous de fallacieux prétextes (qui n’ont trompé que qui veut), en fait, afin d’obtenir la majorité des sièges au Parlement.

Et avec les élections du 20 septembre 2021, les Canadiens ont eu droit à un remake de celles de 2019, avec Justin qui a repris son propre rôle avec le même scénario. Son gouvernement demeure minoritaire et, sous réserve de certaines modifications dans certaines circonscriptions vu le dépouillement toujours en cours des votes par anticipation et postaux, le soutien populaire au parti libéral a même diminué, passant de 33,12% à 32,8% (encore inférieur aux 34% des conservateurs) et... il décroche un siège de plus! Un siège acheté au prix de 600 millions $, achat financé par les contribuables. Les joies du scrutin uninominal à un tour, que Justin avait naguère promis, le coeur sur la main, de modifier... Comme assise populaire, on a vu mieux.

Elément particulièrement troublant, le gouvernement a cyniquement misé sur l’impossibilité de la prise de mesures appropriées pour l’organisation du scrutin en temps de pandémie. La diminution des bureaux de vote a provoqué des files d’attente comme en voit dans le tiers-monde, et il en est donc résulté un faible taux de participation, forcément chez les électeurs hostiles aux libéraux, rendus furieux par ces élections inutiles, et le vote postal a laissé à désirer.

La messe était sans doute dite d’avance. 

Justin a arraché la survie de son gouvernement conformément à lettre de la loi, mais son opération est digne d’un Trump. Cela dit, il faut rendre cette justice au fils de Pierre Elliott : il n’est pas qu’un acteur, il a appris la mise en scène. On l’imagine maintenant avec son petit sourire retors et son tic d’yeux plissés de lutin malicieux.

LP

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