Friday, July 22, 2016

Le 22 juillet 2016. Les tas d'urgences.



Il n'y a pas de bonne blessure pour le droit : toutes sont mortelles.
- François Mitterrand (Le coup d'Etat permanent).


La France et la Turquie se ressemblent de plus en plus.

Les autorités se proclamaient déjà unilatéralement historiens : dans celle-ci, il est interdit d'évoquer le génocide arménien, dans celle-là, est réprimé le délit de négationnisme de l'holocauste.

Et voilà que, presque simultanément, il y a quelques jours, la France décide de prolonger l'état d'urgence suite à l'attentat de Nice, la Turquie de le proclamer suite à une tentative de putsch.

On s'étonne cependant des mises en garde qui lui sont adressées par de nombreux Etats, notamment, précisément, la France, relativement à la considérable purge en cours décidée par le président Erdogan. De prime abord, ces mesures drastiques s'imposaient d'autant plus qu'il est censé avoir échappé de peu à la mort, déplore au moins 265 morts et surtout, que le fonctionnement même de ses institutions était en péril imminent, conditions non réunies en France. Mais rassurons-nous. Il est impossible de mettre en doute la bonne foi d'un homme d'Etat démocratiquement élu, qui donne sa parole que ces mesures sont tout simplement destinées à assurer le respect de la démocratie et non pas de lui nuire. Ces soupçons de détournement d'une situation de crise à des fins bassement politiciennes sont de très mauvais goût.

Chose certaine, on constate, en temps réel, que les droits publics turc et français tendent à converger harmonieusement.

Cela dit, est-ce la France qui est un exemple pour la Turquie, ou, à l'inverse, est-ce le calife Erdogan qui est l'exemple que suivent le grand Mamamouchi François Hollande et son grand vizir Manuel "Iznogoud" Valls? Dans un cas comme dans l'autre, une belle émulation. Evidemment, il est exclu que le chef de l'Etat français porte un jour le fez ou le keffieh qui dissimulerait sa chevelure soigneusement coiffée et teinte.

Est ressuscité l'esprit, sinon la lettre, de l'alliance franco-ottomane conclue par le roi François Ier et Soliman le Magnifique en 1536.

La preuve est faite que la Sublime Porte défend des valeurs on ne peut plus compatibles avec celles des pays membres de l'Union européenne et qu'elle a donc vocation à en devenir membre à part entière.

LP

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