Sunday, July 17, 2016

Le 18 juillet 2016. "The world is undoubtedly safer with Saddam Hussein gone…"



Il fallait décidément s'habituer à cette idée qu'aucun peuple n'était à l'abri des séductions de la force et des pratiques de l'arbitraire.
- François Mitterrand.

In the councils of government, we must guard against the acquisition of unwarranted influence, whether sought or unsought, by the military-industrial complex. The potential for the disastrous rise of misplaced power exists and will persist. We must never let the weight of this combination endanger our liberties or democratic processes. We should take nothing for granted.
- Dwight D. Eisenhower.

Il y a quelques jours à peine, l'ex-roi fainéant, George Dubya Bush, reprenait ce sinistre refrain, rapport Chilcot oblige.
                               
Suite à l'invasion de l'Iraq par les troupes commandées par la société Halliburton, l'Etat islamique est né des cendres de ce pays en décomposition, notamment avec la participation d'anciens cadres du dictateur déchu : il fallait bien qu'ils fissent leur reconversion professionnelle. C'était prévisible : une fois réduits au chômage et hébergés dans les prisons halliburtiennes, ils ont su les utiliser à leur profit comme lieux de socialisation et ont pu se constituer un réseau fondé sur leurs compétences professionnelles respectives pour développer de nouvelles entreprises. La création de Daech Inc. a été facilitée par les foires d'emploi établies par l'occupant américain.

Pour trouver des associés d'affaires compatibles et aux qualifications complémentaires, Abou Ghraib valait mieux que toutes les petites annonces.

Voilà ce qu'on appelle faire preuve de résilience quand les conditions évoluent.

Depuis, le califat autoproclamé occupe une substantielle partie de la Syrie et de l'Iraq, et ses récents revers sur le terrain semblent plus modestes que ce que prétend une certaine propagande. Par contre, les spectaculaires attaques qu'il commandite se multiplient dans le monde : en Europe, en Iraq, en Turquie, au Bangladesh… même s'il privilégie, pour l'instant, la formule du franchisage plutôt que les succursales, en lançant ses invitations au meurtre rituel trop bien entendus par les psychopathes de la planète. L'effet publicitaire est le même.

On ne peut qu'être impressionné par la réactivité de toute la classe politique française, qui n'a pas perdu une minute pour instrumentaliser la tragédie de Nice et intensifier la panique. Le président Hollande, lui, encore aux commandes pour quelques mois au moins, a opté - surprise - pour la reconduction de l'état d'urgence pour encore trois mois… En l'annonçant directement à la Nation, il crevait l'écran grâce à son impeccable coiffure, mais cette mesure, aux relents politiques, purement illusoire sur le plan policier et qui ne trompera que qui veut, sera éventuellement bien utile à l'exécutif, par le truchement d'une magistrature et des forces de l'ordre sachant à l'occasion faire preuve de complaisance, pour bâillonner les contradicteurs.

Les actionnaires d'Halliburton sont unanimes : la bizenaisse scoule de l'université Harvard ("MBA", trois lettres magiques qui mènent à tout…) peut s'enorgueillir de compter parmi ses anciens élèves la… mère fondatrice de Daech & Co., Dubya, qui fut engrossée par Dick Cheney.
                                 
L'odieux attentat perpétré dans la baie des anges par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, dont la première victime fut une Musulmane religieuse, est la plus récente gracieuseté sortie de leurs entrailles.

LP

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