Friday, April 1, 2022

La contrition papale et les Autochtones canadiens : un poisson d’avril?

Le 1er avril 2022.

Notre repentir, ce n'est pas tellement pour le mal que nous avons fait, mais pour la peur de ses conséquences.
- François de la Rochefoucauld.

Après des décennies de déni de la part de l’Eglise, et d'obstruction procédurière acharnée, ayant écouté gravement l’exposé des persécutions, sexuelles et culturelles, subies par les Autochtones canadiens, Notre Saint-Père le pape François, en communicateur aguerri, décide de leur présenter ses “excuses”. Selon le service de presse du Saint-Siège, il appert que les explications fournies par les délégations autochtones ces derniers jours lui ont, enfin, révélé l’ampleur des horreurs infligées et l’ont bouleversé. Il faut en inférer qu’il n’en connaissait pas grand’chose jusqu’à la semaine dernière. Mais aujourd’hui, vendredi 1er avril, la lumière a jailli. Hosannah.

Il faut une grande probité intellectuelle pour ne pas tomber dans le piège du négationnisme en 2022.

Pour autant, on est loin d’un Willy Brandt s’agenouillant devant le monument dédié aux victimes de l’holocauste à Varsovie en 1970, même si François a promis un voyage au Canada, mais “pas en hiver” évidemment (dit-il d’un ton badin) : même si les premiers chrétiens ne craignaient pas la fosse aux lions, le chemin de croix de la repentance ne passe pas par les steppes glacées. En outre, chose troublante en l’occurrence, ce sont les survivants des pensionnats qui ont dû, par leurs suppliques, quémander des excuses, alors que, en principe, c’est au bourreau qu’il incombe d’implorer le pardon de ses victimes.

François est un brillant jésuite, virtuose de la com’ : le pédégé de “l’Eglise, SARL”, ("L'Eglise, Inc." et "Church, Inc." pour les succursales canadiennes),qui, contrairement au président Emmanuel Macron, n'a pas besoin de débourser un maravédi pour obtenir les conseils du cabinet McKinsey (encore que ses effectifs utilisent copieusement les ouvrages du dr Alfred Kinsey à contre-emploi), sait faire par lui-même une analyse coût-bénéfice et lâcher du lest au bon moment et hameçonner son public; et faire contre mauvaise fortune bon coeur : si les prêtres libidineux ne pourront plus s’approvisionner en chair fraiche et peu coûteuse autochtone canadienne, ils leur reste le paradis terrestre latino-américain et africain, qui leur permet toujours d’assouvir tous leurs désirs et fantasmes en toute discrétion.

Et les “excuses” susurrées par le pontife ne plomberont pas les finances du Saint-Siège, comme le sait fort bien Mgr. Raymond Poisson (ça ne s'invente pas un 1er avril), onctueux président de la Conférence des évêques catholiques du Canada.

LP


JEAN LASSALLE PRÉSIDENT!

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1 comment:

  1. Octogénaire, il me semble que les religieux pédophiles du 19e siècle ont dû vivre le martyre. Le péché de la chair, c'était le feu éternel! Je n'aurais pas supporté une telle torture. Il y aurait lieu de créer une commission d'enquête sur le sujet!!!

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