Thursday, April 21, 2022

Le débat présidentiel Macron-Le Pen de l'entre-deux tours (2022)

Le 21 avril 2022.


Rien n’est aussi désespérant que de ne pas trouver une nouvelle raison d’espérer.
- Machiavel.
 

Yesterday is not ours to recover, but tomorrow is ours to win or lose.
- Lyndon B. Johnson. 


La prestation de Marine “Ilse la louve des SS” Le Pen était en effet quelque peu meilleure que lors du débat de 2017 sur la forme : sa haine raciale était un peu mieux “codée”, même si elle ne trompera que qui veut, et elle n’a pas renouvelé sa pitoyable tentative de moquerie fondée sur des allusions à la série américaine “Les envahisseurs”. Mais, sur le fond, elle a scandé son discours de promesses hasardeuses, illusoires tant sur le plan économique que constitutionnel, fondées sur des chiffres fantaisistes.

Les électeurs auront noté son perpétuel et hypocrite sourire se voulant sarcastique, faisant plutôt penser à une insolente écolière de 10 ans surprise en flagrant délit de tricherie et qui persiste à nier l’évidence en crânant.

Parlant de tricherie, le candidat Macron a rappelé à juste titre que Ilse et son parti se sont littéralement fait acheter par l’argent russe, plus précisément poutinien.

Chose plus surprenante, elle eut l’outrecuidance de citer Charles de Gaulle en source d’inspiration à deux reprises, alors qu’elle dirige un parti né d’une sinistre mouvance vouée à l’assassinat de celui-ci.

Cela dit, il faut reconnaître que, de ce fatras d’incohérences et d’inepties, ressortent quelques (rares) vérités. L’appel de Ilse en faveur de la justice fiscale ne saurait être ignoré : l’impôt de solidarité sur le fortune (ISF) doit être rétabli et surtout la lutte contre les paradis fiscaux doit être engagée, même s’il ne faut surtout pas compter sur elle pour exécuter ce salutaire programme.

De surcroît, son projet d’interdire le port du voile islamique dans l’espace public ne tient pas la route juridiquement; il faudrait alors, au minimum, aussi interdire le port de tous les oripeaux religieux : le col romain des prêtres catholiques, le shtreimel des juifs hassidiques, etc.. Et quel dommage d’exclure du paysage les pittoresques tuniques des adeptes de Hare Krishna.

Cela dit, il n’était pas inutile, même de la part d’une politicienne peut convaincante dans le rôle (à contre-emploi...) de féministe, d’alimenter la réflexion des citoyens en leur rappelant que les femmes affublées du hijab, du nikab, de la burka, sont toutes des prisonnières, la plupart contraintes et forcées par les hirsutes caïds de leur smala, les autres par un implacable obscurantisme. Pour autant, il y a des dérives mentales qui ne sont pas du ressort de l’Etat:  c’est par l’éducation et la pensée rationnelle que l’on décrasse les cerveaux des compacts sédiments de superstition totalitaire accumulés au cours des millénaires.

Et l’on ne saurait reprocher à l’impétrante sa petite pique concernant le cabinet McKinsey, accueillie sans surprise et avec un brin d’humour par l’intéressé.

Enfin, d’aucuns disent déjà que, par sa posture, le candidat Macron a fait preuve d’une pointe de condescendance. Mais, face à une ignare en matière d’économie, qui garde ses sections d’assaut tchétchènes en réserve de la république, pouvait-il en être autrement?

LP

No comments:

Post a Comment