Saturday, March 7, 2020

Exit le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.



Le 7 mars 2020.

Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, Des yeux pour ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre, Jusqu'à ce jour.
- Romains 11:8

Viens mon petit gars,
Emboîte mon pas,
C'est si beau, c'est merveilleux,
Quand on est à deux.
Viens mon petit gars,
Emboîte mon pas,
C'est si beau, c'est merveilleux,
Ce qui nous vient de Dieu.
- Chant scout.

En France, Notre Saint Père le pape, le grand communicateur François, a finalement accepté la démission de Philippe Xavier Christian Ignace Marie Barbarin, primat des Gaules, mis en cause pour ses silences sur des abus sexuels par un ancien prêtre du diocèse, Bernard Preynat, sur de jeunes scouts âgés de 7 à 15 ans, entre 1971 et 1991 (peccadilles qu'il n'avait jamais, au grand jamais, soupçonnées avant 2014). D'abord condamné en première instance à six petits mois de prison (et avec sursis), il est finalement relaxé par la bienveillante cour d'appel de Lyon le 30 janvier dernier, aux termes d'une interprétation créative, quasi-canonique, des textes légaux en matière de prescription. On suppose que Mgr. Barbarin a vu le Saint-Esprit guider les juges dans leur exégèse, même si nul ne saurait prédire pour l'instant si la Cour de cassation se prononcera dans le même sens.

Il a foi que notre Sainte Mère l'Eglise pourra maintenant "tourner la page". Bien entendu, en toute contrition, les croyants sont invités à prier pour ceux qui ont subi les assauts lubriques de l'ex-père Preynat. Voilà qui devrait suffire à apaiser quelques petites souffrances.

On se souviendra du commentaire émis par Son Eminence suite à sa relaxe : "Cette affaire restera attachée à mon nom et me collera toujours au visage." C'est le mot juste, surtout quand on pense que les victimes pieusement agenouillées ont dû subir, à répétition, les giclements faciaux et buccaux (et certainement anaux) de prêtres débordant de saint chrême naturel; une sorte d'extrême onction, visqueuse, mais riche en protéines. Ah, les douces soirées devant le feu de camp en compagnie de chair fraîche, au son de "Dans la troupe" chanté par d'aguichantes petites voix d'or… on n'a encore rien trouvé de mieux pour faire remonter la sève pastorale. Du Matzneff pur jus.

On ne peut qu'encourager le rassemblement des vrais chrétiens à la messe solennelle qui sera tenue le 15 mai prochain en l'honneur (oui, l'honneur) de ce croisé antiavortement à la primatiale de Lyon. Ce sera l'occasion unique de remercier ce loyal serviteur de Dieu. En ces temps de coronavirus, on ne saurait rêver plus majestueuse sortie de scène.

LP                                  

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