Le 30 mars 2020.
Il y a
eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant, pestes et
guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus.
- Albert Camus ("La peste").
La pandémie du COVID-19 n'est pas encore
terminée - on n'y est pas encore-, mais déjà s'amorce une inévitable réflexion
planétaire.
On ne saurait ignorer un symptôme clair de la
globalisation. Les écologistes dénoncent les agressions contre la nature comme
facteur de propagation; et l'on constate déjà que la pollution atmosphérique
constitue au moins un facteur aggravant assez évident de fragilité pulmonaire.
L'humanité devra se livrer à un nettoyage
global, qui coûtera cher. Les états devront donc établir des règles fiscales
plus équitables et ainsi assainir leurs finances publiques. C'est peut-être là
que commencera le vrai cauchemar…
La première mesure de bon sens consistera bien
évidemment en la suppression des obscènes avantages fiscaux dont jouissent les entreprises
et lobbys religieux, à but très lucratif. La crise sanitaire actuelle démontre
sans équivoque qu'ils constituent de sataniques vecteurs de contagion.
En outre, ils sont des foyers de contagion
morale par la propagation ininterrompue séculaire de messages de haine
totalitaire (plus ou moins habilement déguisée), mais nul confinement n'est
concevable en l'espèce. D'ailleurs, le seul vaccin éprouvé en matière
d'irrationalité et de superstition est la scolarisation (encore que l'efficacité
des anticorps est subordonnée à des rappels périodiques…). Comme mesure d'asepsie
intellectuelle, on n'a pas encore trouvé mieux que l'inoculation de l'esprit
critique. Cela dit, les obscurantistes charlatans conservent leur absolue
liberté d'expression et le droit d'épandre, et de répandre, leurs venins par
leurs propres vecteurs, et de s'engouffrer dans les brèches de fragiles parois
crâniennes : la santé publique sera toujours impuissante face aux systèmes
immunitaires cérébraux défaillants. Pour autant, il ne doit plus être question pour
les contribuables de soutenir, fût-ce de manière occulte, des bouillons d'inculture
vénériens, surtout que, au cours des derniers millénaires, les pandémies
médicales et idéologiques se sont mutuellement renforcées.
L'heure de la dératisation a sonné.
Et, plus généralement, il faudra passer à l'éradication
des paradis fiscaux.
En effet (à la seule exception de
l'Antarctique, et pour cause), il n'y a pas de paradis viraux.
LP
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