Le 30 juillet 2018.
Tu
quoque, mi filli!
- Jules César.
Coup de théâtre aux élections : il déclare avoir
accordé son suffrage au candidat de l'opposition Nelson Chamisa et à son
parti, le Movement for Democratic Change!
S'il s'est déclaré incapable de voter pour le
parti qui l'a maltraité, l'on notera quand même que la maltraitance n'a pas
résulté en sa déchéance de sa citoyenneté zimbabwéenne et donc de son droit de
vote; à cet égard, il a eu droit à un traitement plus indulgent que celui qu'il
prodigua naguère à son allié d'antan, Garfield Todd, qui, en 2002, revint
bredouille du bureau de vote. De surcroît, sa fille n'a pas connu le sort de
Judith Todd, qui fut violée en 1984 sur ordre du pouvoir par un agent des
forces de sécurité suite à sa dénonciation du génocide perpétré contre des
civils Ndebele (lequel, étrangement, ne fit ni les manchettes des médias, ni l'objet
de virulents débats dans les forums internationaux).
Mais seuls les idiots ne changent pas d'avis,
et le rejet, par ce Caton contemporain, du ZANU-PF et de son successeur
Emmerson "Crocodile" Mnangagwa est fondé sur de pures considérations
du bien public; il n'est habité par nulle rancœur envers son saurien successeur.
Dommage que Ian Smith soit décédé : pour un
peu, on penserait que, à ce stade, Mugabe lui aurait accordé son appui et
aurait même approuvé la reconstitution du Rhodesian
Front (RF). Sans rancune!
LP
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