Sunday, July 29, 2018

Le sergent Elor "Josh Randall" Azaria et Ahed Tamimi sont libérés.



Le 30 juillet 2018.
 
Dura lex sed lex.

La terreur des soldats d'occupation des territoires occupés, la blondinette Ahed, vient d'être libérée après 8 mois d'emprisonnement (9 pour Elor), ainsi que sa mère.

Le tireur d'élite Elor, lui, a été ovationné par les colons d'Hébron. A tout seigneur, tout honneur.

Tout était bien qui finissait bien, mais il y a un développement inquiétant.

Non seulement Ahed a été accueillie, avec son père et sa mère, par une foule scandant ce subversif slogan : "Nous voulons vivre libres!", mais on apprend avec horreur que deux artistes de rue italiens et un Palestinien sont en état d'arrestation pour avoir peint le portrait de cette sinistre terroriste sur le mur de sécurité dans la zone de Bethléem. Les chefs d'inculpation vont de soi : comme jadis leurs homologues berlinois avant 1989, ils ont abîmé et vandalisé par leurs coups de pinceau cette réplique de la ligne Maginot - ou peut-être du mur d'Hadrien…- et ainsi drastiquement miné son efficacité.

Voilà une récidive terroriste des plus inquiétantes, qui appelle la plus grande fermeté de la part des procureurs, et on s'étonne même de ne pas voir immédiatement signalée également l'infraction de sabotage.

Les tribunaux militaires israéliens ont déjà largement fait leurs preuves en Cisjordanie occupée en matière d'administration de la justice, notamment sur le plan de l'impartialité, particulièrement à l'égard des civils palestiniens mineurs (il faut être sec avec les jeunes). On revit les beaux jours de l'actualité judiciaire du "Deep South" américain pendant les années 60. Just like old times.

En l'espèce, ils pourront donc s'appuyer sur la saine jurisprudence pertinente construite, par exemple, par les juridictions mississippiennes à cette époque troublée. On se souviendra que furent condamnés des agitateurs arborant sur leurs vêtements de séditieux slogans comme "Love yes, hate no"; "Freedom now" valut au contrevenant une condamnation pour vagabondage et rébellion; enfin, avec "We protest until freedom comes", un ignoble manifestant écopa d'une amende de 101$ et de 30 jours d'emprisonnement.

La condamnation de ces barbouilleurs originaires du pays de Michel-Ange est donc acquise d'avance, d'autant plus qu'Ahed Tamimi est ainsi devenue, au sens propre du terme, une "icône" de la résistance palestinienne. Elle-même devrait être poursuivie, sans faiblesse, cette fois, pour incitation à la violence picturale et au sabotage.

Et le comble est que cette petite peste proclame maintenant sa volonté d'étudier le droit afin d'aider ses concitoyens à résister à l'occupation. On aura tout vu.

Voilà une insolence qui ne saurait rester impunie.

LP

PS. Il serait judicieux de mettre en rapport Elor Azaria et Alexandre Benalla : en réunissant leurs compétences professionnelles, ils feraient un malheur, rien de moins, aux Etats-Unis comme consultants techniques au service des forces de l'ordre quadrillant les ghettos noirs. Ils seront accueillis à bras ouverts à Detroit. Two minds are terrrible things to waste.

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