Le 22 avril 2017.
On ne ment jamais tant qu'avant les élections,
pendant la guerre et après la chasse.
- Georges Clemenceau.
Cui bono?
- Locution latine.
Les sondages se
resserrent et, phénomène inédit, on est en présence d'une course à quatre. D'où
l'importance des appuis accordés aux candidats ces derniers jours.
Le centriste Macron vient
de recevoir l'adoubement de Dominique de Villepin et il a eu une conversation
téléphonique avec l'ex-président américain Obama.
Jean-Luc Mélanchon, lui,
vient de bénéficier du soutien d'une impressionnante brochette de personnalités
américaines : le linguiste Noam Chomsky, les comédiens
Mark Ruffalo et Danny Glover, la dramaturge Eve Ensler (auteure des Monologues
du vagin),
la philosophe Nancy Fraser et le réalisateur Oliver Stone.
Sans oublier, évidemment et surtout, un
illustre prix Nobel de physique nucléaire : la canado-américaine Pamela
Anderson.
François Fillon a fait
des apparitions publiques plutôt sobres en compagnie d'un éminent spécialiste
des emplois fictifs, Alain Juppé. Il a eu droit au vidéo tardif de Nicolas
Sarkozy et ils ont partagé jeudi un petit déjeuner dans l'intimité.
Du côté de Benoît
Hamon, plutôt RAS cette semaine.
Et voilà que se
manifeste, comme par hasard 3 jours avant le premier tour, pendant le dernier
débat télévisé réunissant les 11 candidats, Daech, avec une spectaculaire
action terroriste sur les Champs-Élysées, par laquelle il se borne à
circonscrire ses préférences à deux candidats, sans les départager toutefois :
l'élégant prince de Galles, d'une part, et, d'autre part, la (plus ou moins
fausse) blonde louve Ilse, qui apprécieront cet amical coup de pouce.
Le premier peut enfiler
son beau costume de protecteur de la nation. En outre, on notera le discours indigné
de la fille d'un ex-para ayant pratiqué en Algérie des méthodes
d'interrogatoire pas toujours conformes aux enseignements de la science
psychologique contemporaine, et fondateur d'un parti politique en compagnie de quelques anciens
activistes de l'OAS, laquelle n'a pas toujours entretenu des rapports
harmonieux avec les forces de l'ordre en 1961-1962.
Voilà qui nous
dispense des vains et fastidieux discours sur la transparence.
D'aucuns pourraient
penser à l'incendie du Reichstag en 1933, mais l'analogie ne serait que
partielle. Aujourd'hui, il suffit aux récupérateurs politiques de se fier à
l'initiative de leurs sous-traitants, ou partenaires, objectifs et d'attendre
une prévisible combustion quasi-spontanée.
LP
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