Le 25 avril 2017.
L'immigration ? Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois.
-Jean-Marie Le Pen.
Il faut renoncer au beau rêve que fut la
présidence Jean Lassalle, mais son échec était sans doute écrit vu les
manœuvres de Vladimir Poutine.
Après avoir renié sa promesse de retrait en
cas de mise en examen, l'élégant François Fillon a souvent opté pendant la
campagne pour le refus de répondre aux questions concernant les affaires en invoquant
la présomption d'innocence et, contradictoirement, déclaré s'en remettre au jugement
de l'électorat. Le jury a prononcé la condamnation sur le fondement ses propres
réponses incriminantes. Dommage que lui échappe l'immunité pénale
présidentielle, ainsi que le droit de grâce régalien. Qu'il se console cependant,
même s'il ne jouera aucun rôle dans les élections législatives. Il y a une vie
après la politique et la société "2F conseil" tirera de gros bénéfices
de son intéressant carnet d'adresses qu'il a épaissi au fil des 36 ans de vie
publique qu'il a souvent invoqués ces derniers temps. Enfin, il pourra peut-être un peu d'argent de côté.
Et quelle délice de voir la sœur de la "candidate
du peuple" autoproclamée faire, au soir du premier tour, quelques pas de
danse dans son QG électoral de Hénin-Beaumont avec, à sa… droite - pur hasard -
une adhérente très exotique et très basanée.
Quid du 2ème tour?
A signaler d'abord la déclaration de la très
catholique ancienne ministre Christine Boutin, qui juge "possible" de
voter pour Marine Le Pen à condition que celle-ci s'engage sur "des points
fondamentaux". La mystique annonce faite à Marine.
Cela dit, le ralliement au deuxième gendre idéal de France (après Michel Drucker) ne
fait pas l'unanimité chez les neuf perdants, ou leurs partisans. Refusent de se
positionner en sa faveur tant les dinosaures révolutionnaires marxistes qui
croient toujours "au grand soir" que certains qui attendent encore le
retour du messie, et qui avaient évidemment cru en François Fillon, notamment
chez "Sens commun".
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (prononcé
avec la liaison, "taignan", comme dans "teigne"), quant à
lui, ne se prononcera que dans une semaine pour le 2ème tour. Il est déchiré.
Penchera-t-il vers la vision d'une France
européenne et humaniste, où l'on parle d'ouvrir plus d'écoles dans l'espoir de
fermer les prisons? Ou, au contraire, doit-il adhérer à la France du Vel' d'hiv',
transformée en Lebensraum?
Cette cornélienne
question appelle en effet une sobre réflexion, excluant
toute précipitation.
Mais on peut penser que, au final, il sera
séduit par la perspective de la stimulation économique générée par un Etat interventionniste
qui accordera aux entreprises purement françaises de juteux contrats de
production de barbelés, miradors,
matériel ferroviaire (surtout des wagons à bestiaux et gares de triage), produits
chimiques et autres canalisations gazières.
Le travail libérera la France.
LP
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