Sunday, April 30, 2017

L'audacieux pari de Nicolas Dupont-Aignan



Le 30 avril 2017.

Impossible n'est pas français.
- Napoléon.

M. Dupont-teigne-an s'est officiellement rallié à Marine "Ilsa, la louve" Le Pen.

(Les cinéphiles avertis comprendront l'hommage rendu à un chef d'œuvre des années 70).

Si les calculs financiers relatifs au remboursement des dépenses électorales ne faisaient évidemment pas partie de l'équation, il lui a été promis le fauteuil de Pierre Laval pour sa patriotique collaboration.

On notera au passage que si la diction de M. Dupont-teigne-an rappelle étrangement celle de Fabrice Lucchini, en compagnie de la défenderesse du Volk français, ce grand souverainiste ressemblait encore plus à un autre patriote français bien connu : Philippe Marie Jean Joseph Le Jolis de Villiers de Saintignon.

En effet, lorsque ces deux chantres de l'identité française l'évoquent en détachant soigneusement les syllabes, ils affichent tous deux le même sourire figé, crispé, tiré, ainsi que l'œil luisant et parfois torve que l'on observe souvent chez les prêtres pédophiles, officiant pour la sainte inquisition, et cruellement rongés depuis des années par la macération de la chair imposée par le retour (pas toujours volontaire) en France de terres de mission, privés du cheptel de dociles petits Africains comptant parmi les avantages marginaux assortissant le détachement des clercs vers des contrées païennes.


On accueillera donc benoîtement la décision de la Conférence des évêques de France de ne pas donner de consigne de vote cette année et de s'en remettre onctueusement au discernement de chaque fidèle pour le deuxième tour. Manifestement, elle se repent de l'appel hérétique lancé en 2002 en faveur de Jacques Chirac.

LP

Monday, April 24, 2017

Coup de théâtre en France : défaite de Jean Lassalle au premier tour de la présidentielle.



Le 25 avril 2017.

L'immigration ? Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois.
-Jean-Marie Le Pen.

Il faut renoncer au beau rêve que fut la présidence Jean Lassalle, mais son échec était sans doute écrit vu les manœuvres de Vladimir Poutine.

Après avoir renié sa promesse de retrait en cas de mise en examen, l'élégant François Fillon a souvent opté pendant la campagne pour le refus de répondre aux questions concernant les affaires en invoquant la présomption d'innocence et, contradictoirement, déclaré s'en remettre au jugement de l'électorat. Le jury a prononcé la condamnation sur le fondement ses propres réponses incriminantes. Dommage que lui échappe l'immunité pénale présidentielle, ainsi que le droit de grâce régalien. Qu'il se console cependant, même s'il ne jouera aucun rôle dans les élections législatives. Il y a une vie après la politique et la société "2F conseil" tirera de gros bénéfices de son intéressant carnet d'adresses qu'il a épaissi au fil des 36 ans de vie publique qu'il a souvent invoqués ces derniers temps. Enfin, il pourra peut-être un peu d'argent de côté.

Et quelle délice de voir la sœur de la "candidate du peuple" autoproclamée faire, au soir du premier tour, quelques pas de danse dans son QG électoral de Hénin-Beaumont avec, à sa… droite - pur hasard - une adhérente très exotique et très basanée.

Quid du 2ème tour?

A signaler d'abord la déclaration de la très catholique ancienne ministre Christine Boutin, qui juge "possible" de voter pour Marine Le Pen à condition que celle-ci s'engage sur "des points fondamentaux". La mystique annonce faite à Marine.

Cela dit, le ralliement au deuxième gendre idéal de France (après Michel Drucker) ne fait pas l'unanimité chez les neuf perdants, ou leurs partisans. Refusent de se positionner en sa faveur tant les dinosaures révolutionnaires marxistes qui croient toujours "au grand soir" que certains qui attendent encore le retour du messie, et qui avaient évidemment cru en François Fillon, notamment chez "Sens commun".

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (prononcé avec la liaison, "taignan", comme dans "teigne"), quant à lui, ne se prononcera que dans une semaine pour le 2ème tour. Il est déchiré.

Penchera-t-il vers la vision d'une France européenne et humaniste, où l'on parle d'ouvrir plus d'écoles dans l'espoir de fermer les prisons? Ou, au contraire, doit-il adhérer à la France du Vel' d'hiv', transformée en Lebensraum?

Cette cornélienne question appelle en effet une sobre réflexion, excluant toute précipitation.

Mais on peut penser que, au final, il sera séduit par la perspective de la stimulation économique générée par un Etat interventionniste qui accordera aux entreprises purement françaises de juteux contrats de production de barbelés, miradors, matériel ferroviaire (surtout des wagons à bestiaux et gares de triage), produits chimiques et autres canalisations gazières.

Le travail libérera la France.

LP


Friday, April 21, 2017

Un choix présidentiel historique en France


Le 22 avril 2017.


Etre ou ne pas être, voilà la vraie question.
- Jean Lassalle.

Maman a mis huit jours à me mettre au monde, et je pesais 4,900 kg, elle avait que 17 ans et j'ai jamais pu rattraper ce retard.
- Encore Jean Lassalle.

Un chroniqueur tente d'observer avec une impartialité clinique l'actualité politique lorsqu'il la commente.

Mais les circonstances actuelles appellent exceptionnellement une prise de position ouverte et ferme concernant les prétendants à la plus haute magistrature française. Rester calfeutré dans une douillette tour d'ivoire scientifique est parfois la solution de facilité. L'heure est venue de se jeter dans l'arène.

Le constat s'impose à deux jours du premier tour : seul Jean Lassalle, du mouvement "Résistons!", est en mesure d'assurer la résurrection de la France.

Son bagage de berger le met en mesure de rassembler toutes les brebis du pays, même et surtout égarées. Sa verve et son accent du terroir béarnais ne peuvent que stimuler l'optimisme de la population. La mélodie de son discours et son éloquence font rêver l'électorat, surtout lorsqu'il interprète d'une voix de stentor des chansons traditionnelles dans l'hémicycle. Si, jadis, Valéry Giscard d'Estaing fut un virtuose de l'accordéon, le président Lassalle régalera le peuple en direct par ses qualités lyriques.

Il a le nez, et donc le flair, qui lui permet de comprendre les problèmes de ses concitoyens.
                 
Sur la scène internationale, il ne craint nullement l'affrontement avec Trump et Poutine : quand on a fait face aux ours, aux loups et aux cavernes des montagnes pyrénéennes, on est rodé. A fortiori, il ne fera qu'une bouchée de Marine Le Pen au second tour.

Son éthique est au-dessus de tout soupçon puisqu'il promet, après cinq ans au pouvoir, de rentrer au pays, tel Cincinnatus, pour "s'occuper de ses fermes et écrire un roman d'amour". Il suivra les brisées du poète Lamartine, qui joua un rôle important dans la chose publique. La Provence a eu son Alphonse Daudet et son Frédéric Mistral, le Béarn a déjà son Jean Lassalle, qui chante l'âme de la terre nourricière.

Que faut-il de plus?

Quel dommage que l'agrégé de lettres classiques François Bayrou n'a pas suivi cet incurable romantique, infatigable défenseur de la ruralité française, qui, lorsqu'il lui fut demandé quel était son cochon préféré, attribua à son épouse les vertus et qualités d'une "petite cochonne".

Il faut croire en la bonne étoile de ce berger. Sauf coup fourré de Vladimir Poutine, bien entendu.

LP

Elections présidentielles en France : la dernière ligne droite.



 Le 22 avril 2017.

On ne ment jamais tant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse.
- Georges Clemenceau.

Cui bono?
- Locution latine.

Les sondages se resserrent et, phénomène inédit, on est en présence d'une course à quatre. D'où l'importance des appuis accordés aux candidats ces derniers jours.

Le centriste Macron vient de recevoir l'adoubement de Dominique de Villepin et il a eu une conversation téléphonique avec l'ex-président américain Obama.

Jean-Luc Mélanchon, lui, vient de bénéficier du soutien d'une impressionnante brochette de personnalités américaines : le linguiste Noam Chomsky, les comédiens Mark Ruffalo et Danny Glover, la dramaturge Eve Ensler (auteure des Monologues du vagin), la philosophe Nancy Fraser et le réalisateur Oliver Stone.

Sans oublier, évidemment et surtout, un illustre prix Nobel de physique nucléaire : la canado-américaine Pamela Anderson.

François Fillon a fait des apparitions publiques plutôt sobres en compagnie d'un éminent spécialiste des emplois fictifs, Alain Juppé. Il a eu droit au vidéo tardif de Nicolas Sarkozy et ils ont partagé jeudi un petit déjeuner dans l'intimité.

Du côté de Benoît Hamon, plutôt RAS cette semaine.

Et voilà que se manifeste, comme par hasard 3 jours avant le premier tour, pendant le dernier débat télévisé réunissant les 11 candidats, Daech, avec une spectaculaire action terroriste sur les Champs-Élysées, par laquelle il se borne à circonscrire ses préférences à deux candidats, sans les départager toutefois : l'élégant prince de Galles, d'une part, et, d'autre part, la (plus ou moins fausse) blonde louve Ilse, qui apprécieront cet amical coup de pouce.

Le premier peut enfiler son beau costume de protecteur de la nation. En outre, on notera le discours indigné de la fille d'un ex-para ayant pratiqué en Algérie des méthodes d'interrogatoire pas toujours conformes aux enseignements de la science psychologique contemporaine, et fondateur d'un parti politique en compagnie de quelques anciens activistes de l'OAS, laquelle n'a pas toujours entretenu des rapports harmonieux avec les forces de l'ordre en 1961-1962.

Voilà qui nous dispense des vains et fastidieux discours sur la transparence.

D'aucuns pourraient penser à l'incendie du Reichstag en 1933, mais l'analogie ne serait que partielle. Aujourd'hui, il suffit aux récupérateurs politiques de se fier à l'initiative de leurs sous-traitants, ou partenaires, objectifs et d'attendre une prévisible combustion quasi-spontanée.

LP

Friday, April 14, 2017

Québec solidaire et l'école privée.


Le 14 avril 2017.

J'ai eu l'instituteur qui dans les rois de France
N'a vu que des tyrans aux règnes désastreux
Et celui qui faisait du vieil Anatole France
Un suppôt de Satan parce qu'il était sans Dieu
J'ai fait les deux écoles et j'ai tout oublié
- Michel Sardou (Les deux écoles).

If you think education is expensive, try ignorance.
- Derek Bok.

On apprend que Gabriel Nadeau-Dubois, vociférant chantre de la justice sociale, et, à ce titre, rétif en matière d'enseignement privé, a fréquenté dans sa jeunesse le collège Regina Assumpta.

Evidemment, on comprend qu'il a intégré cette institution à l'âge de 12 ans conformément à la décision de ses parents.

Peu importe qu'il refuse aujourd'hui de préciser s'il eût choisi l'école publique, donc un milieu un peu plus prolo, si c'était à refaire. De toute manière, le prétendant à la succession de Françoise David est le digne héritier, mieux, le fils spirituel de celle-ci, vu qu'elle a eu recours, à une certaine époque, aux bons et loyaux services du Collège Mont-Sainte-Anne de Sherbrooke pour son propre fils. (Un exemple qui a peut-être inspiré Marine Le Pen en France, qui a concrétisé l' amour de l'école publique qu'elle professe en envoyant deux de ses enfants dans des lycées catholiques.)

On a aussi le sens des traditions chez les caciques de Québec solidaire. Nul doute que Gabriel Nadeau-Dubois a tout le bagage nécessaire pour reprendre le flambeau de l'aristocratique Françoise David.

LP


Sunday, April 9, 2017

Le sordide complot politico-judiciaire visant François Fillon est confirmé.



Le 9 avril 2017.

Il n'est plus proches parents qu'une bourse pleine et un sac de farine.
- Proverbe roumain.

Il y a quelques jours à peine, le lundi 3 avril, le très catho François Fillon déclarait en entrevue radiophonique à une France pleine de compassion qu'il n'arrivait pas "à mettre de l'argent de côté".

Les temps sont difficiles pour le candidat de l'austérité, promoteur du dur labeur des citoyens et chantre de la transparence.

Et, comme par hasard, 3 jours plus tard, voilà qu'un chenapan a la cruauté de lui lancer un sac de farine lors d'un meeting à Strasbourg. Il faudrait être naïf pour voir une simple coïncidence dans cet acte ignoble.

Passe encore que l'on élève des critiques sur le plan politique, mais en l'occurrence, le traquenard dans lequel est tombé François Fillon a été soigneusement planifié : vu qu'il a été forcé de se départir de ses beaux atours d'Ardys, est maintenant inutilisable un des rares costumes corrects qu'il lui reste dans sa garde-robe bien diminuée. On espère ainsi le rendre imprésentable en public : difficile de disséminer son message d'espoir quand on vit dans une précarité financière telle qu'on est réduit à s'habiller chez Tati, ou même dans les friperies. La ficelle est un peu grosse, mais il serait dangereux de sous-estimer son efficacité. Seules des puissances politiques occultes étaient en mesure de concocter et télécommander cette inqualifiable perfidie, du jamais vu depuis l'assassinat du président Kennedy.

Pire : l'on tremble à l'idée que cet odieux terroriste n'a peut-être même pas eu la décence de se servir de farine française, comme l'espère le hobereau désargenté et injustement malmené de Sablé-sur-Sarthe.

Les païens antipatriotes ne reculent devant nulle bassesse. Mais c'est sans compter sur la vaillance de celui qui se réclame aujourd'hui du Vercingétorix de Gergovie. Pas d'Alésia, évidemment.

LP

Monday, April 3, 2017

Le Québec est le paradis de la très libre entreprise…



Le 3 avril 2017.

Governments never learn. Only people learn.
- Milton Friedman.

… à défaut d'être un paradis fiscal. D'aucuns s'y offusquent de l'augmentation que se sont accordée les hauts dirigeants de Bombardier, ce fleuron québécois de l'aéronautique.
                      
Voilà une indignation on ne peut plus malséante.

Comme l'a expliqué le premier ministre canadien, il faut respecter "le libre-marché et les choix que les compagnies font". Il fallait Justin, le millionnaire de naissance et grand ami de l'Aga Khan et ayant acquis dans sa jeunesse les rudiments de la science économique sur les pentes de ski, pour concrétiser dans l'esprit du public la notion d'économie de marché par une entreprise sauvée de la faillite grâce à l'intervention de l'Etat (pardon, en l'espèce, des Etats : fédéral et provincial). L'ex-professeur d'art dramatique a prouvé que, quand on est pédagogue, c'est pour la vie.

Le premier ministre québécois Philippe Couillard de l'Espinay, est allé dans le même sens : la rémunération des génies à la tête d'une entreprise est "fondamentalement… une question qui regarde l’entreprise et ses actionnaires". Là encore, il fallait, pour tenir un tel discours de simple bon sens, un ex-neurochirurgien jadis payé à prix d'or sur son compte bancaire à Jersey par la monarchie saoudite, dirigeant un gouvernement ayant accordé une juteuse subvention supplémentaire de 1,3 milliard de dollars à Bombardier (qui s'est ajoutée à la précédente enveloppe de 2 milliards accordée par la Caisse de dépôts), selon des modalités socialisant les pertes et privatisant les gains de celle-ci.

Tout est dit.

Que les partis d'opposition à l'assemblée nationale du Québec cessent donc leurs mièvres pleurnicheries et rendent plutôt hommage à "sheikh" Phlippe pour son assainissement des finances publiques, notamment par l'adoption de la Loi visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi ainsi qu’à favoriser l’intégration en emploi [sic] le 10 novembre dernier (dont le premier auteur fut Sam Hamad, un temps ministre du travail qui avait été ébloui par la solidarité sociale sur son chemin de Damas…), selon laquelle certains assistés sociaux verront leur chèque réduit de moitié et devront vivre avec 399$ par mois, ce qui se traduira, sans nul doute, par une substantielle économie de 50 millions de dollars.

Depuis les sages discours de feu le président américain Ronald Reagan, il y a plus de 30 ans, dénonçant les "welfare queens" qui vampirisent scandaleusement la cagnotte publique, les électeurs/contribuables savent quelles sont les véritables priorités sociales.

Cela dit, on est consterné de voir les hauts fonctionnaires dirigeant l'entreprise nationalisée qu'est Bombardier capituler face aux pisse-vinaigres démagogiques et reporter à 2020 leur augmentation bien méritée. En guise de consolation pour les victimes de cette jacquerie, l'entreprise, par élégance, devrait quand même leur offrir 50 000 euros en costumes sur mesure chez Ardys, le tailleur parisien qui réunit harmonieusement la droite et la gauche politiques françaises.

LP

PS. On regardera avec… profit cet extrait du film "Le grand pardon", où Roger Hanin incarne un homme d'affaires gérant au mieux ses maigres ressources, mais qui s'"augmente" de manière judicieuse.

https://www.youtube.com/watch?v=tmn3NdLyVso