Le 10 novembre 2016.
"It can't happen here".
- Titre d'un roman de Sinclair Lewis publié en 1935.
Les Etats-Unis sont vraiment "the land of opportunity". Nulle
part ailleurs un exploitant de casinos, petit-fils d'un Allemand tenancier de lupanar
au Canada, ne pourrait acheter la charge de chef de
l'Etat.
Le président-élu, Donald J. Trump, ayant mené son OPA de main de maître,
a prononcé un discours lénifiant, appelant la nation à l'unité. La partie la
plus émouvante fut celle des remerciements, aux collaborateurs, à la famille,
etc.. L'on peut cependant regretter qu'il ait omis de signaler sa dette envers
son ami, créancier et collaborateur technique, Vladimir Poutine et le serviable
James Comey.
Et, comble de la magnanimité, il a rendu hommage aux services rendus au
pays par la candidate malheureuse, Hillary Clinton. Faut-il en inférer qu'il
n'a plus l'intention de l'envoyer derrière les barreaux?
Parlant d'établissements carcéraux, un certain Julien Assange n'a sans
doute pas versé des torrents de larmes sur la défaite de l'ex-secrétaire d'Etat,
mais il a droit à l'indulgence. On se souviendra, en effet, qu'elle était de
mèche avec un gouvernement sans scrupules ayant tenté d'obtenir, des autorités
suédoises, l'extradition du fondateur de Wikileaks. Pour cela, il fallait le
ramener en territoire suédois et il fut donc ordonné aux véreux procureurs du
Roi, Marianne Ny en l'occurrence, à la solde de Washington, de le faire citer à
comparaître pour interrogatoire au sujet de dossiers de viol montés de toutes
pièces. Le prochain locataire de la "White House Tower" serait bien
avisé de ne pas céder à la facile tentation de poursuivre Hillary au pénal; ce
serait d'un gauche et permettrait à celle-ci de prendre la pose du martyr.
Au contraire, la plus élégante des mesures à prendre dès son investiture serait de clore le dossier Assange et ainsi mettre fin à cette grossière, mais sinistre, instrumentalisation politique du droit pénal international, qui ne "trompe" que qui veut, ce qui permettra à l'Australien, héroïque émule de Daniel Ellsberg, de sortir de son refuge diplomatique équatorien à Londres; il peut aussi envisager la remise de la Presidential Medal of Freedom, et, pourquoi pas, la prise d'un décret présidentiel lui accordant la nationalité américaine pour services rendus à l'Amérique et à l'humanité.
Et réserver un "hero's welcome" à Edward Snowden.
On ne saurait imaginer plus exquis camouflet assené à Hillary, et à
toute l'administration Obama, lequel ne pourrait que rallier les contribuables
encore épris de transparence (surtout ceux qui n'ont droit à nulle exemption
fiscale) et qui financent toutes les activités de l'Etat, légales et illégales,.
Mais que les déçus se consolent. Avant le 8 novembre, presque la moitié
des états autorisaient déjà la marijuana médicale. En outre, quatre états
venaient d'approuver le chanvre à usage récréatif et aujourd'hui, on en compte
trois de plus, dont la Californie.
Nul ne pourra détruire le rêve américain.
LP
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