Saturday, November 5, 2016

Elections présidentielles aux Etats-Unis : le choix est clair.



Le 5 novembre 2016.

Dans les pantalons de Hitler, les fesses de Goering seraient à l'aise.
- Benito Mussolini.

Yes, they've looked down their nose at you and me a long time. They've called us rednecks -- the Republicans and the Democrats. Well, we're going to show, there sure are a lot of rednecks in this country.
- George Wallace (en 1968).

A votre gauche, une adversaire acharnée de la liberté de la presse et des lanceurs d'alerte ayant l'insolence d'exposer les crimes du gouvernement américain, inféodée à Wall Street, qui, avec son mari, a gagné des dizaines de millions - mais… scrupuleusement déclarés au fisc - avec ses captivantes conférences à faire pâlir d'envie Dale Carnegie, et au profit de qui fut truqué le processus des primaires par la hiérarchie du parti démocrate au détriment de Bernie Sanders.

A votre droite, un homme d'affaires, héritier d'une fortune familiale bâtie notamment à partir des profits dégagés par la maison de passe exploitée au Canada et importés aux Etats-Unis par bon-papa Trumpf. Une forme de libre-échange de biens et services avant la lettre. (Voilà une belle famille où l'on cultive, de père en fils, des relations privilégiées avec les travailleuses).

"The Donald" est un bateleur que l'on dirait inspiré par la gouaille d'un Jean-Marie Le Pen s'il pratiquait la langue française; cependant, vu son ADN germanique, il puise plutôt sa rhétorique incendiaire dans une tradition austro-allemande éprouvée (et quoi de plus emballant qu'un orateur flamboyant à la chevelure rebelle, à défaut de petite moustache?). Il usurpe allègrement le titre de "self-made man", surévalue sa fortune, mais… échappe habilement aux ponctions fiscales. Ultime consécration : il vient d'être adoubé par le Ku Klux Klan, une ONG bien américaine, qui aspire aussi à l'authentique restauration de la grandeur américaine.

Assiste-t-on, dans la libre Amérique, au remake, en temps réel, de "Birth of a Nation"?

En 1915, D.W. Griffith vilipendait les Noirs violeurs, avides de la chair fraîche des pures et innocentes Southern belles. En 2016, le roi de la téléréalité, a su recycler le scénario et poser en preux chevalier protecteur des gentes damoiselles rednecks et autres beautés banlieusardes désespérées.

LP

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