Thursday, September 1, 2016

Encore du "coke en stock".



Celui qui tombe victime de l'injustice réveille la conscience qui sommeille mais donne des ailes à celle qui veille.
- Vassili Vassilikos.
           
L'Organisation des Nations Unies vient de dénoncer, à juste titre, les arrêtés anti-burkini pris en France comme une forme de stigmatisation des musulmanes.

Par contre, elle conserve un silence assourdissant au sujet de la répression qui sévit en Mauritanie contre les militants antiesclavagistes : il y a quelques jours, plusieurs d'entre eux se sont fait condamner par la "justice" de ce magnifique pays à la prison ferme au terme d'une parodie de procès.

Un mutisme qui n'étonnera que ceux qui ignorent que des états comme le Zimbabwe et l'Arabie saoudite ont été censés jouer le rôle de promoteurs des droits de l'homme… et de la femme au sein du majestueux immeuble de verre, où ce sont de sombres dictateurs qui tirent les ficelles, et… qui demeure financé par le contribuable occidental.

Voilà donc un secret d'Etat(s) bien conservé, et pour cause : l'esclavage est toujours florissant en Mauritanie, en dépit d'une abolition officielle en 1981.

Les fins lettrés se souviendront de l'album de Tintin "Coke en stock" dans lequel Hergé dénonçait, en 1958, la survivance de la traite négrière; détail piquant (on n'ose pas dire amusant...) : il fut d'ailleurs accusé de racisme car ses trafiquants étaient des Arabes (NOTE HISTORIQUE : ce sont les Arabes qui furent les pionniers de ce sinistre commerce de chair humaine, en Afrique orientale).

En 2016, où sont les vociférants dénonciateurs de l'apartheid? Est inaudible la voix tremblante et sanglotante de l'ex-gouverneure générale du Canada, Michaelle Jean, au sujet des "horreurs" mauritaniennes…

LP

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