En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l'état
des enfants, vous ne pourrez entrer dans le Royaume des Cieux.
- Matthieu (18,3).
Lundi dernier, le "jeune
premier" ministre du Canada rendait visite à une mosquée d'Ottawa à
l'occasion de la fête de l'Aïd.
Un seul hic, cette
mosquée pratique la ségrégation entre les sexes. Comme il se doit, les femmes y
sont reléguées dans un balcon à l'arrière.
Le petit Justin explique
très sérieusement à la population qu'il va "à la rencontre des Canadiens partout
où ils se trouvent". Partout? Les Canadiens, nul doute, mais quid des Canadiennes? S'il a pris soin de saluer "the sisters upstairs", il
semble s'être abstenu de monter afin de serrer la main de ces électrices… Les "rencontres"
avec certaines Canadiennes sont assorties de restrictions; il
sait garder ses distances…
Comme si cela ne
suffisait pas, trois de ses groupies, la députée d’Ottawa-Centre et ministre de
l’Environnement, Catherine McKenna et les députées Karen McCrimmon et Anita
Vandenbeld, l'accompagnaient et… portaient le voile… mais… ô privilège, elles
ne furent pas contraintes de rejoindre "the sisters upstairs"…
Passe encore que le
législateur, même canadien, ne soit pas en mesure d'éradiquer toute la bêtise
humaine, notamment la tyrannie exercée dans le cadre familial, accumulée au
cours des derniers millénaires. En outre, il serait un peu cruel d'accabler un
chef de gouvernement à l'intellect plutôt limité, parvenu au pouvoir par son
illustre naissance, très monarchiquement, pour son jugement défaillant, et son
lèche-bottisme, ou plutôt, en l'espèce, son lèche-babouchisme.
Cependant, il est
plus inquiétant de voir des élues, "libérales" de surcroît, cautionner
ainsi une sinistre pratique symbolisant l'infériorité des femmes.
"On ne va pas changer
les choses tout de suite", paraît-il. Et, en effet, il fallait des
féministes aux neurones en pleine activité pour comprendre que la meilleure
manière de faire évoluer les passéistes obtus consiste à courber l'échine et à se
plier très publiquement à leurs coutumes.
Le quota de 50% de
femmes au conseil des ministres n'est manifestement pas la solution miracle.
On ne le dira jamais
assez : on n'est jamais trahi que par les siens, ou plutôt, en l'occurrence,
par les siennes.
Avec ces trois
potiches "libérales", il sera plus difficile de reprocher aux
antiféministes de ne voir dans les femmes que des coquilles à utérus sans
cervelle, dont la mission est purement reproductive, à l'image de la pouliche Lady
Di en 1981.
LP
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