Saturday, September 17, 2016

Au Canada, le féminisme à la Justin Trudeau.

Le 17 septembre 2016.


En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous ne pourrez entrer dans le Royaume des Cieux.
-  Matthieu (18,3).

Lundi dernier, le "jeune premier" ministre du Canada rendait visite à une mosquée d'Ottawa à l'occasion de la fête de l'Aïd.

Un seul hic, cette mosquée pratique la ségrégation entre les sexes. Comme il se doit, les femmes y sont reléguées dans un balcon à l'arrière.

Le petit Justin explique très sérieusement à la population qu'il va "à la rencontre des Canadiens partout où ils se trouvent". Partout? Les Canadiens, nul doute, mais quid des Canadiennes? S'il a pris soin de saluer "the sisters upstairs", il semble s'être abstenu de monter afin de serrer la main de ces électrices… Les "rencontres" avec certaines Canadiennes sont assorties de restrictions; il sait garder ses distances…

Comme si cela ne suffisait pas, trois de ses groupies, la députée d’Ottawa-Centre et ministre de l’Environnement, Catherine McKenna et les députées Karen McCrimmon et Anita Vandenbeld, l'accompagnaient et… portaient le voile… mais… ô privilège, elles ne furent pas contraintes de rejoindre "the sisters upstairs"…

Passe encore que le législateur, même canadien, ne soit pas en mesure d'éradiquer toute la bêtise humaine, notamment la tyrannie exercée dans le cadre familial, accumulée au cours des derniers millénaires. En outre, il serait un peu cruel d'accabler un chef de gouvernement à l'intellect plutôt limité, parvenu au pouvoir par son illustre naissance, très monarchiquement, pour son jugement défaillant, et son lèche-bottisme, ou plutôt, en l'espèce, son lèche-babouchisme.

Cependant, il est plus inquiétant de voir des élues, "libérales" de surcroît, cautionner ainsi une sinistre pratique symbolisant l'infériorité des femmes.

"On ne va pas changer les choses tout de suite", paraît-il. Et, en effet, il fallait des féministes aux neurones en pleine activité pour comprendre que la meilleure manière de faire évoluer les passéistes obtus consiste à courber l'échine et à se plier très publiquement à leurs coutumes.

Le quota de 50% de femmes au conseil des ministres n'est manifestement pas la solution miracle.

On ne le dira jamais assez : on n'est jamais trahi que par les siens, ou plutôt, en l'occurrence, par les siennes.

Avec ces trois potiches "libérales", il sera plus difficile de reprocher aux antiféministes de ne voir dans les femmes que des coquilles à utérus sans cervelle, dont la mission est purement reproductive, à l'image de la pouliche Lady Di en 1981.

LP

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