Je me
suis souvent laissé payer, je ne me suis jamais vendu.
- Talleyrand.
… Un lapsus : il s'agit en fait de véhicules
presque aussi inoffensifs, des blindés équipés de décoratives mitrailleuses.
On se demande pourquoi suscite la controverse
cette belle transaction qui ne tue personne au Canada, mais, bien au contraire,
fait vivre - à London (Ontario) - des milliers d'électeurs, pardon, de
travailleurs. Elle fait honneur au savoir-faire technologique canadien et
surtout, oui surtout, le Canada n'aucun monopole sur ce marché. Tout le monde
vend des armes : même les Belges ont une industrie de l'armement florissante. A
Herstal aussi, on embauche!
Il est impossible d'arrêter le progrès. Les
lapidations, les amputations et décapitations publiques au sabre, c'est le pied
- si l'on ose dire-, un distrayant spectacle à partager en famille, mais avec les
blindés socialo-français, puis maintenant conservativo-libéralo-canadiens, le
travail des forces de l'ordre saoudiennes est moins artisanal.
Et Stéphane "Iznogoud" Dion, a
magistralement dissipé toute crainte lorsqu'il a annoncé cette victoire
commerciale : en cas d'utilisation de ces véhicules au détriment des droits de
l'homme, le Canada résiliera impitoyablement le contrat de vente et, on le
suppose logiquement, ira récupérer sur place les ustensiles du délit.
(Evidemment, il faudra des preuves
"crédibles" en ce sens, mais elles seront faciles à réunir le cas
échéant vu que les informations circulent librement dans le royaume des
hydrocarbures. Une vraie passoire. Peut-on imaginer avertissement plus
dissuasif?)
On l'aura compris, il n'y a là que fantaisiste
hypothèse d'école.
Que ces rabat-joies de droitdelhommistes
cessent leurs pleurnicheries antipatriotiques.
On peut se fier aveuglément au jugement du
petit Justin, épaulé par son grand vizir ayant naguère aspiré à la qualité de
calife, entouré de ministres et députés enturbannés, s'exhibant dans les
grandes occasions affublé d'un foulard sikh à la couleur criarde. Il est de
mauvais goût de reprocher à son gouvernement d'avoir donné le feu vert
définitif à cette vente de moyens de
transport de plaisance (même si le contraire avait été déclaré, le cœur sur la
main, pendant la campagne électorale, mais foin des formalités tatillonnes),
alors qu'il a affaire avec un Etat au-dessus de tout soupçon : non seulement il
devint membre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU en 2008, mais,
consécration suprême, accéda en septembre 2015 à la direction du panel chargé
de recommander des nominations pour les experts des droits de l’homme. Rien que
ça.
La "conviction responsable" de
"cheikh" Stéphane en l'espèce allait de soi, vu les atomes
particulièrement crochus que les hauts dignitaires du parti libéral du Canada
ont, depuis des lustres, avec l'ONU et les débonnaires démocraties qui y
siègent.
LP
No comments:
Post a Comment