Monday, April 18, 2016

Le 18 avril 2016. La vente de jeeps par le Canada à l'Arabie saoudite.



Je me suis souvent laissé payer, je ne me suis jamais vendu.
- Talleyrand.

… Un lapsus : il s'agit en fait de véhicules presque aussi inoffensifs, des blindés équipés de décoratives mitrailleuses.

On se demande pourquoi suscite la controverse cette belle transaction qui ne tue personne au Canada, mais, bien au contraire, fait vivre - à London (Ontario) - des milliers d'électeurs, pardon, de travailleurs. Elle fait honneur au savoir-faire technologique canadien et surtout, oui surtout, le Canada n'aucun monopole sur ce marché. Tout le monde vend des armes : même les Belges ont une industrie de l'armement florissante. A Herstal aussi, on embauche!

Il est impossible d'arrêter le progrès. Les lapidations, les amputations et décapitations publiques au sabre, c'est le pied - si l'on ose dire-, un distrayant spectacle à partager en famille, mais avec les blindés socialo-français, puis maintenant conservativo-libéralo-canadiens, le travail des forces de l'ordre saoudiennes est moins artisanal.

Et Stéphane "Iznogoud" Dion, a magistralement dissipé toute crainte lorsqu'il a annoncé cette victoire commerciale : en cas d'utilisation de ces véhicules au détriment des droits de l'homme, le Canada résiliera impitoyablement le contrat de vente et, on le suppose logiquement, ira récupérer sur place les ustensiles du délit.

(Evidemment, il faudra des preuves "crédibles" en ce sens, mais elles seront faciles à réunir le cas échéant vu que les informations circulent librement dans le royaume des hydrocarbures. Une vraie passoire. Peut-on imaginer avertissement plus dissuasif?)

On l'aura compris, il n'y a là que fantaisiste hypothèse d'école.

Que ces rabat-joies de droitdelhommistes cessent leurs pleurnicheries antipatriotiques.

On peut se fier aveuglément au jugement du petit Justin, épaulé par son grand vizir ayant naguère aspiré à la qualité de calife, entouré de ministres et députés enturbannés, s'exhibant dans les grandes occasions affublé d'un foulard sikh à la couleur criarde. Il est de mauvais goût de reprocher à son gouvernement d'avoir donné le feu vert définitif  à cette vente de moyens de transport de plaisance (même si le contraire avait été déclaré, le cœur sur la main, pendant la campagne électorale, mais foin des formalités tatillonnes), alors qu'il a affaire avec un Etat au-dessus de tout soupçon : non seulement il devint membre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU en 2008, mais, consécration suprême, accéda en septembre 2015 à la direction du panel chargé de recommander des nominations pour les experts des droits de l’homme. Rien que ça.

La "conviction responsable" de "cheikh" Stéphane en l'espèce allait de soi, vu les atomes particulièrement crochus que les hauts dignitaires du parti libéral du Canada ont, depuis des lustres, avec l'ONU et les débonnaires démocraties qui y siègent.

LP



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