Friday, June 5, 2015

Le 5 juin 2015. Génocide culturel et réconciliation avec les premières nations au Canada.



L'histoire ne repasse pas le plat.
- Louis-Ferdinand Céline.

Words are not important, but their meanings.
- Somerset Maugham.

Il faut rendre hommage à la virtuosité sémantique des scénaristes du premier ministre canadien.

La Commission de vérité et réconciliation du Canada vient de prononcer ses conclusions sans appel : les pensionnats autochtones ont servi d'instrument de génocide culturel visant les premières nations. Quelques jours auparavant, la juge en chef de la Cour suprême du Canada s'était exprimée dans le même sens.

Cependant, il en fallait plus pour décontenancer M. Harper, qui préfère invoquer l'idée (apparemment) plus inoffensive d'"assimilation forcée"… Un bien jésuitique distinguo. Nul doute qu'il sait faire la différence entre une pluie verglassante et une neige fondante.

A l'occasion de la publication du rapport de la Commission, son président, Murray Sinclair, a annoncé que, en guise d'action concrète, il réclamait la formation d'une commission d'enquête concernant la disparition et l’assassinat de femmes et jeunes filles autochtones; il a eu droit à ce qu'on appelle en France une "standigne auvécheunne".

A une sinistre exception près : l'honorable Bernard Valcourt, Lord Lieutenant, ou… Great InDuna (comme l'on voudra) des Autochtones, qui est resté assis. Et de marbre.

Faut-il vraiment s'en étonner?

LP

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