Saturday, June 1, 2024

Donald J. Trump le crucifié, il faut prier pour lui!

 Le 1er juin 2024.

Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie.
Ésaïe 53:7.

Les commentateurs les plus éminents (dont le soussigné) et, bien sûr, les avocats de l’ex-président, avaient parié non pas sur un acquittement pur et simple, mais plutôt sur un « hung jury », c’est-à-dire sur un unique vote favorable à l’accusé sur 12. Mais, agréable surprise, la vérité a été constatée à l’unanimité. Trump est reconnu coupable, et sur toute la ligne.

Sa Majesté orange est donc déjà passée à l’histoire, à titre de premier ex-président américain condamné au pénal, ce qui suscite évidemment l’ire de la meute hurlante d’anthropoïdes prénéanderthaliens directement sortis de « La guerre du feu »; un magma visqueux de rednecks consanguins créationnistes.

Quid de la peine? Il est peut-être désormais permis de compter (prudemment) sur une peine d’emprisonnement ferme : une amende serait illusoire, et des travaux communautaires peu probables, encore que le ramassage des détritus sur le 5e Avenue serait une formule socialement intéressante. Mieux encore, on verrait très bien ce Chrétien exemplaire et admirateur autoproclamé de mère Teresa devenir aide-soignant dans un mouroir.

Vu l’intérêt du condamné pour le IIIe Reich, on peut imaginer que, comme toute personnalité politique persécutée, il sera tenté de mettre à profit son séjour derrière les barreaux (affublé de la tenue vestimentaire dont la couleur sera assortie à celle de sa chevelure) et d’écrire un livre-manifeste décrivant « son combat »; en effet, l’écriture contribue parfois à une prise ultérieure du pouvoir.

Mais le calendrier judiciaire sera plus lent que le calendrier électoral américain, ce qui exclut une installation dans Riker’s Island, ou plutôt Robben Island, avant le 5 novembre prochain. Il rate le Midnight Express. Trump se contentera donc de brandir sa condamnation en guise de trophée et d’argument de vente.

Ce qu’on appelle The art of the deal.

LP


2 comments:

  1. J'apprécie toujours vos chroniques. Au revoir.

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  2. Merci, du fond du coeur, cher lecteur. Et ce n'est pas fini!

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