Tuesday, May 21, 2024

Aller simple vers l’enfer pour Ebrahim Raïssi, le boucher de Téhéran.

Le 21 mai 2024.

 
Celui que Allah aime, Il l’éprouve.
- Hadith sur le destin.
 
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? 
- Matthieu 7 :3-5.
 

Allah a rappelé à lui son fidèle serviteur, le président iranien Ebrahim Raïssi, version conservatrice de Genghis Khan qui sut faire preuve, en qualité de procureur général, de la fermeté nécessaire face aux insolentes citoyennes tentatrices ayant l’outrecuidance de se montrer en public sans voile. A défaut de chevaucher son buraq avant son ascension vers le firmament, c’est en hélicoptère que son ministère terrestre a pris fin. Sa place dans la rôtissoire infernale est déjà prête : il y retrouvera (oecuménisme oblige) de nombreux papes, cardinaux, imans et mollahs. On prévoit surtout d’attendrissantes retrouvailles avec Rouhallah Khomeini, illustre ancien Guide de la Révolution.

Sur le plan spirituel, les circonstances de la fin de carrière de Raïssi sont édifiantes. Selon les informations rendues publiques par les autorités iraniennes, sa monture hélicoïdale s’est écrasée en raison du manque de visibilité due à un épais brouillard. Faut-il y voir une métaphore de l’obscurantisme qui aveugle les esprits? En outre, il est signalé que la flotte héliportée iranienne date des années 1970, et que les pièces détachées se font rares, ce qui augmente leur dangerosité. Faut-il en inférer qu’il est périlleux de ne pas vivre avec son temps?

Les Iraniens (et surtout les Iraniennes) ont droit aux émouvantes condoléances de grands chefs d’Etat, comme le président vénézuélien Maduro et le « peacenik » Vladimir Poutine.

On notera en particulier la poignante réaction de la présidence sud-africaine :

"This is an unthinkable tragedy that has taken the life of a notable leader of a nation with whom South Africa enjoys strong bilateral relations and that we had the honour of receiving in the BRICS group [Brazil, Russia, India, China and South Africa] in Johannesburg, in 2023",

En effet, l’État, dont la réputation en matière d’administration publique et d’harmonie sociale interne n’est plus à faire, qui accuse aujourd’hui Israël de génocide devant la Cour internationale de justice à La Haye, peut s’enorgueillir de sa tradition de fraternel accueil d’honorables, voire vertueuses personnalités politiques étrangères comme le président soudanais Omar el-Bechir, pourtant visé par deux mandats d'arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité et génocide. Par ailleurs, le président Cyril Ramaphosa, recevait récemment avec une chaleureuse poignée de main le général « Hemetti » (Mohammed Hamdan Daglo pour les intimes), qui s’est illustré par ses faits d’armes au Darfour et qui met à l’heure actuelle à feu et à sang son propre pays dans une lutte de pouvoir contre le général Burhan, chef de l'armée régulière soudanaise.

Incidemment, pour en revenir aux chefs religieux, le Vatican vient de blanchir le cardinal canadien Gérald Cyprien Lacroix relativement à des allégations d’abus sexuels. Rien ne justifie donc des poursuites canoniques plus poussées. La plaignante, qui avait 17 ans au moment des faits allégués, a eu l’effronterie de ne pas se prêter à l’enquète rigoureuse du juge à la retraite québécois André Denis, préférant s’en remettre à la vulgaire justice séculaire. Un scandaleux manque de foi. Par contre, la collaboration du cardinal a été sans faille. Comme l’explique objectivement l’enquêteur (on peut même dire l’inquisiteur) Denis : « Monseigneur Lacroix a été posé, spontané et crédible… il a collaboré à mon enquête de toutes les façons que j'ai jugé utiles et affirme qu'il n'a jamais posé les actes qu'on lui reproche ». Tout est dit.

« Le Vatican a remercié le juge Denis pour son travail et a précisé que ce dernier a reçu l'autorisation de publier un mémoire résumant les éléments de son enquête ». Voilà qui prouve la totale transparence du processus judiciaire vaticanesque. La devise du Saint-Siège peut être résumée ainsi : « Let the chips fall where they may ». Il n’y a que des athées mécréants pour en douter. Le dossier devrait donc être clos, mais…

Affaire encore à suivre, hélas : le martyre de cet éminent prélat se poursuit devant les juridictions humaines québécoises. Il y a des bûchers (ou des sabres de décapitation) qui se perdent.

LP


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