Saturday, November 27, 2021

Un remake, en vrai, de “Rosemary’s baby” en France?

Le 27 novembre 2021.

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.

- Luc, 1; 30-35

From even the greatest of horrors irony is seldom absent.

- H.P. Lovecraft,

Selon les rumeurs, Sarah Knafo, proche, et même très proche, conseillère du pseudojournaliste, authentique polémiste, et ardent défenseur de la chrétienté, Eric Zemmour, attendrait un heureux, très heureux, événement, résultant des oeuvres d’un intervenant pour l’instant inconnu. On conjecture évidemment que cette transformation résulte des oeuvres du conseillé. Même s’il y a toujours une épouse officielle à la ville, il y aurait eu, quand même, un grand remplacement.

Si cette paternité est confirmée (les miracles font partie de la nature), on constatera l’actualité du satanisme, à cette différence près que Rosemary Wodehouse fut offerte au malin à son corps défendant (si on ose dire), sous l’effet de la torpeur produite par une drogue. Par contre, Sarah Knafo, déjà connue pour son grand dynamisme sur le plan des relations humaines, se serait volontairement donnée, pardon, vendue, les yeux grands ouverts, à une terrifiante créature (parler de djinn serait malséant en l’occurrence), sortie d’un des pires cauchemars de Gershom Sholem, qui pourrait servir de modèle à un sculpteur de gargouilles de cathédrales.

Tout cela est au conditionnel, bien sûr et, contrairement aux évangiles, les faits restent à confirmer. Vers mai prochain, le président de la République Zemmour (les miracles font partie de la nature) en dira plus sur le petit Adrian.

2022, year one!

Cela dit, en dépit de son grand âge, Eric Zemmour, en effet, ne semble pas non plus avoir dit son dernier mot.

LP

 

Thursday, November 25, 2021

“Jogging while black” ne constitue pas un crime passible de la peine de mort.

 Le 26 novembre 2021.

On a déclaré qu’il fallait d’abord la justice et que, pour la liberté, on verrait après; comme si les esclaves pouvaient jamais espérer obtenir la justice.

- Albert Camus.

Une révélation-choc et une immense déception pour Eric Zemmour, cet érudit connaisseur de l’administration de la justice américaine : même en Géorgie (cadre du champêtre film “Deliverance”), un Noir sportif, a le droit de courrir en toute quiétude sans se faire assassiner par des rednecks. Une audacieuse construction jurisprudentielle, résultant du verdict de culpabilité pour le meutrre de Ahmaud Arbery.

Le plus étonnant dans cette affaire est, précisément, que les accusés aient décidé d’affronter le jury. Vu les faits, une entente de plaidoyer coupable avec le ministère public fût en principe allée de soi. Il s’ensuit que leurs défenseurs comptaient bel et bien sur le jury pour décréter que la terre est plate, comme ce fut le cas naguère à l’occasion de l’affaire Rodney King. Il est vrai qu’ils avaient en tête l’exemple prometteur de Kyle Ritterhouse, l’arroseur qui a réussi à se faire passer pour l’arrosé. Mais c’était notamment mal connaître la sobre intégrité intellectuelle du juge Timothy Walmsley, qui n’a pas “orienté” les débats, contrairement au guignolesque juge Bruce Schroeder.

En effet, par exemple, Me Kevin Gough tenta de faire exclure de la salle d’audience les pasteurs noirs (comme Jesse Jackson ou Al Sharpton...) au motif que leurs congrégations ne se trouvaient pas dans le comté de Brunswick : très sérieusement, il voulut y voir des tentatives d’intimidation des jurés.

Il y eut mieux. Beaucoup mieux.

Dans son émouvante plaidorie, Me Laura Hogan avança, sans rire, l’argument suivant :

"Turning Ahmaud Arbery into a victim after the choices that he made does not reflect the reality of what brought Ahmaud Arbery to Satilla Shores in his khaki shorts with no socks to cover his long, dirty toenails”.

 Un argument fort créatif en l’espèce, qui a dû immédiatement emporter la conviction d’un Eric Zemmour (dont l’esprit critique fut aiguisé par les circonstances fort similaires du décès de George Floyd), lorsqu’il en lut la traduction, mais lequel, bizarrement, ne brisa pas la glace dans la salle d’audience. Nul doute que des survêtements Adidas eussent été de bien meilleur goût et que le port de chaussettes eût été fort judicieux, mais, apparemment, les “12 hommes en colère” n’ont pu retenir un moyen de défense puisé dans des considérations d’élégance vestimentaire sportive et de pédicure. Ultime déception, ces accusés, de purs esthètes, inconditionnels de l’asepsie, n’ont même pas eu droit aux circonstances atténuantes à ce titre.

D’aucuns veulent voir dans ce verdict un gage d’efficacité de la justice américaine puisque 11 jurés blancs et 1 juré noir ont, au final, reconnu l’évidence, après les manoeuvres du bureau du procureur d’étouffer l’affaire, compréhensible vu les antécédents du trio : Gregory McMichael, était un ancien policier et enquêteur pour le bureau du procureur de 1995 à 2019; son fils,Travis McMichael, ex-membre de la garde côtière, avait suivi une formation policière; et un sympathique voisin, William Bryan.

Faut-il voir un signe d’ouverture d’esprit chez les croyants qui reconnaissent que Galilée avait raison?

Les observateurs avertis de l’actualité judiciaire américaine ne doivent pas perdre de vue les innombrables victimes noires de la “war on drugs” qui remplissent les prisons exploitées par des entreprises commerciales privées, de l’érosion de leur droit de vote, et des brutalités policières au quotidien.

Ce verdict n’est-il qu’un louable, mais simple accident de parcours médiatique, ou est-il le point de départ d’une transformation sociale?

LP


Sunday, November 21, 2021

L’acquittement de Kyle Rittenhouse : le dernier triomphe d’Eric Zemmour.

Le 21 novembre 2021.

Le [vrai] défi américain.

- Jean-Jacques Servan-Schreiber.


Selon le polémiste et probable candidat aux élections présidentielles en France (qui sait compter), la justice américaine fonctionne de manière égale pour tous, quelque soit la couleur de peau. En effet, ce fin observateur de l’actualité américaine, même s’il ne parle pas un traitre mot d’anglais (ce qui l’exclut naguère de l’Ecole nationale d'administration) fit, sans rire, cet édifiant constat à couper le souffle sur les ondes à l’occasion du décès de George Floyd aux mains, euh, pardon, sous le genou d’un représentant d’un certain ordre.

Nul doute que cet énarque manqué a sabré le champagne (cachère ou non) à l’annonce de l’acquittement de Kyle Rittenhouse. Mais avec un juge (Bruce Schroeder, pour ne pas le nommer), ouvertement agressif envers le ministère public, qui censurait le terme “victimes” pour les 2 défunts, et onze jurés blancs, la messe était dite dès le départ : la thèse de la légitime défense, avancée par ce mignon et joufflu apprenti-Rambo de carnaval, ado admirateur de Sa Majesté orange et armé d’un joli fusil semi-automatique acquis illégalement, était vouée à passer comme une lettre à la poste. (On imagine l’ambiance civile et même civique dans laquelle le pauvre Noir de service a baigné dans la salle de délibérations).

La saison de chasse visant le gibier américain noir continue allègrement aux Etats-Unis, et plus besoin d’agir dans la clandestinité, comme les timides paras légionnaires (ex-SS recyclés) dans l’Algérie des années 1950.

On attend maintenant le sort qui attend les 3 bourreaux d’Ahmaud Arbery en Georgie. Là encore, le jury ne compte qu’un unique Noir décoratif. Avec l’aide de Jésus, tous les espoirs sont permis pour ces 3 rednecks, et pour Eric Zemmour, bien entendu.

Une fausse note (mais on ne gagne pas à tous les coups) : la reconnaissance il y a quelque jours par la justice américaine de l’innocence de 2 personnes condamnées en 1966 pour le meurtre de Malcolm X en 1965, au motif qu’il y aurait eu coup monté par les autorités policières, y compris par le FBI de J. Edgar Hoover (des dissimulations de preuves? Au détriment d’accusés noirs et musulmans? Aux Etats-Unis? Tout simplement inconcevable). Evidemment, les charognards zemmouresques, à qui on ne la fait pas, rejetteront avec dédain ces affabulations gauchistes. De toute manière, ils pourront faire contre mauvaise fortune bon coeur, car ils ont l’art de la récupération. Ils soutiendront, toujours sans rire, que, au final, le système a fonctionné : Muhammad Aziz, libéré en 1985, aura droit à une indemnisation financière (à 83 ans, il a toute la vie devant lui pour en jouir); en ce qui concerne Khalil Islam, libéré en 1987 et décédé en 2009, ses héritiers encaisseront.

Bref, tout est bien qui finit bien.

LP


Wednesday, November 17, 2021

Les impressionnants progrès de la francisation au Québec.

Le 17 novembre 2021.

Grâce à la technologie des armes et des transports, le XXème siècle a découvert une barabarie que ni l’Antiquité ni le Moyen Age n’avait connue, la guerre contre les enfants.

-          Boris Cyrulnik.

Le gouvernement québécois actuel est très actif en matière de défense de la langue française. Les déclarations d’intentions et lois et projets de loi se succèdent. Tout cela est bel et bien et digne d’éloges.

Or, la province est en ce moment secouée par le meurtre gratuit d’un adolescent à Montréal, Thomas Trudel, odieusement abattu par balles par des inconnus. Ce drame illustre la tragédie que constitue le trafic d’armes à feu. Comme de juste, ce problème relève essentiellement de la compétence fédérale. La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, demande donc instamment au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités dans la lutte contre la violence liée aux armes à feu ces termes : “Il faut que le fédéral call la shot”. (Sic!).

Voilà une formule des plus heureuses, non seulement sur le plan linguistique, mais surtout percutante sur le fond dans les circonstances. En l’occurrence, Mme Guilbault a visé juste et mis dans le mille. C’est ce qu’on appelle faire mouche et nul doute que son appel résonnera et aura un impact.

LP

 

Thursday, November 11, 2021

Le 11 novembre : Rappel sur le jour du souvenir.

Le 11 novembre 2021.

Le plus dur pour les hommes politiques, c’est d’avoir la mémoire qu’il faut pour se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire.

- Coluche.

Au Canada, on parle du “jour du souvenir”, calque du “Remembrance Day”, tandis qu’en France et en Belgique, on commémore “l’armistice de 1918”. Voilà un rappel de racines coloniales bien vivantes.

Cela dit, il serait intéressant de voir le Commonwealth renvoyer l’ascenseur terminologique, qui a d’ailleurs le mérite de viser les deux guerres mondiales, et d’autres conflits, vers la France où certains souvenirs gênants s’estompent.

On pense notamment à un Eric Zemmour (et ses lecteurs), chantre de la France chrétienne antisémite (un pléonasme toujours nécessaire), apologiste de la torture et des exécutions clandestines de prisonniers, propagateur de la pseudo-théorie du “grand remplacement”, recycleur à répétition du protocole des sages de Sion (à l’instar de l’auteur du très scientifique traité de sociologie “Mein Kampf” qui en encaissa de juteux droits d’auteur), et qui eût voulu que Hapsatou Sy fût prénommée Corinne. Il faudrait rappeler à ce mémorialiste très sélectif que cette France, et encore moins lui-même, n’existeraient sans doute pas n’eût été du constant remplacement des combattants gaulois aux poumons assaisonnés de gaz moutarde par les Mamadou, les Moussa, les Mourad et autres Tuan; une abondante chair à canon coloniale sans droits civiques.

À la livre, la viande indigène et hallal se vendait à un prix défiant toute concurrence de la blanche : 10 fois moins en termes de soldes et de retraites. Pas besoin de choisir entre l’aile et la cuisse : la France cumula le blanc et le brun.

Elle assura une certaine égalité dans les tranchées. 

Et, en effet, comme le dit la chanson, les survivants retournèrent dans leurs gourbis.

LP


Le Chant des Africains


I
Nous étions au fond de l'Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur :
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
C'est nous les Africains
Qui revenons de loin,
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie (pour défendre le pays)
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours,
Pour le Pays, pour la Patrie, mourir au loin
C'est nous les Africains !
II
Pour le salut de notre Empire,
Nous combattons tous les vautours,
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours,
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
III
De tous les horizons de France,
Groupés sur le sol Africain,
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain.
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
IV
Et lorsque finira la guerre,
Nous reviendrons dans nos gourbis,
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le Pays
En criant, en chantant : en avant !
Refrain


Et les mélomanes apprécieront :

https://www.youtube.com/watch?v=X3PRNAJsdqM



Tuesday, November 9, 2021

“C’est juste une blague” : réponse au professeur Gérard Bouchard.

 Le 9 novembre 2021. 

Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

-     Marc 12, 17; Matthieu 22,21; Luc 20,25.

Dans un émouvant article publié dans “Le devoir” le 2 novembre 2021, Gérard Bouchard fait ce constat: “L’arrêt qui vient d’être rendu dans la cause Ward-Gabriel par la Cour suprême du Canada m’a estomaqué. Je n’aurais jamais cru ce temple de la sagesse capable de tels errements. À mes yeux, il a perdu beaucoup de crédit, et de très nombreux citoyens partagent sans doute mon sentiment.”

Le soussigné approuve sans réserve cette observation, mais ses motivations sont susceptibles de décevoir l’auteur.

On pardonnera volontiers à l’”historien, sociologue, écrivain” ses lacunes en matière de droit : on se souviendra que son expression “fonctionnaire en position d’autorité” est un déplorable pléonasme. Par contre, il est tout simplement scandaleux de voir dans la plus haute juridiction canadienne 4 juges sur 9 céder aux chants des sirènes du sentimentalisme, au mépris du droit. M. Ward aurait dû voir ses moyens accueillis par un arrêt unanime.

Les lecteurs du soussigné auront peut-être remarqué qu’il n’est pas toujours insensible aux charmes de l’humour noir. Cependant, il ne se permettrait jamais de se moquer d’une personnalité publique sur le fondement de son apparence physique ou de son handicap.

(Une exception notable : la vermine raciste, l’apprenti aryen Eric Zemmour, mais là encore, parce que l’apparence de ce gnome grimaçant traduit une horreur mentale; l’enveloppe charnelle de ce chantre de Pétain, mettant même en doute l’innocence d’Afred Dreyfus, abrite manifestement un dybbouk dépassant les pires cauchemards de Gershom Scholem lui-même.)

Cela dit, le professeur Bouchard, tout comme la bande des 4, sont incapables de comprendre cette vérité élémentaire : les juges ne sont pas les gardiens du bon goût et une personnalité publique doit assumer cette qualité jusqu’au bout, contre vents et marées. Il n’y aucun byzantinisme en la matière, mais le simple bon sens. En matière d’humour, presque tous les coups sont permis, à tout le moins quand la cible est une personnalité publique. On ne peut que leur recommander la lecture d’une historique jurisprudence de la Cour suprême américaine portant sur cette notion : New York Times Co. v. Sullivan, 376 U.S. 254 (1964).

Nul doute que l’“on peut difficilement aller plus loin dans le manque de décence et de sensibilité.”. Pour autant, Mike Ward est resté dans les limites du droit, tout comme Charlie-Hebdo chaque semaine en France, objet occasionnel de persécutions judiciaires (ainsi que Dieudonné), qui dénonce impitoyablement les contes de fées et les vices des religieux et politiciens, dont la dignité n’en sort pas forcément indemne.

L’indécence en l’espèce est que cette ridicule saga judiciaire, qui n’aurait jamais dû avoir eu lieu, a duré 10 ans. Mais, à quelque chose, malheur est bon : c’est une victoire pour la liberté d’expression. Très mince, cependant : les gardiens de la foi et autres inquisiteurs pourront peut-être, dans un avenir plus ou moins lointain, puiser dans l’opinion dissidente des munitions et ainsi instrumentaliser le système judiciaire dans leur impitoyable lutte contre le blasphème, sous le fallacieux prétexte de la défense de la dignité.

“Devant le tribunal populaire, celui du bon sens et du cœur, [Jérémie Gabriel] peut considérer qu’il a gagné sa cause et que le coupable va toujours porter l’odieux de la faute.” Si l’expression “tribunal populaire” est douteuse vu ses inquiétants relents maoïstes (il eût été plus judicieux de parler de “tribunal de l’opinion publique”), on abondera tout de même dans le sens de l’auguste historien sur le fond, à part le bon sens évidemment : ce tribunal a, en effet, sa propre compétence (vox populi, vox Dei), tandis que les juridictions civiles ont la leur.

C’est dans l’ordre des choses.

LP

PS. Parlant de laideur, d’indignité, d’indécence, de Dieu, et, bien sûr, de bon goût, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France, c’est-à-dire du C.A. de Vatican, S.A. (France), vient de mettre en scène une séance de prière de repentance en mémoire des victimes de la pédocriminalité ecclésiale au sanctuaire de Lourdes (en l’absence de la Sainte Vierge en cette occasion, probablement retenue ailleurs) ; l’on a alors demandé pardon à Dieu (et à lui seul...). Par ailleurs, Monseigneur prononce maintenant le mot sacramentel, jusqu’à récemment tabou, d’indemnisation” des victimes, qui sera... “individualisée”... On est curieux de connaître les modes de preuve (photos, lettres, traces d’ADN sur des étoles, rapports d’experts médicaux sur des traumatismes anaux mal cicatrisés, etc.) et surtout les barèmes de tarification : par exemple, sera-ce tant la sodomisation? Tant la fellation? Y aura-t-il des primes pour non-usage de lubrifiants, une gradation des perversités, etc.? Quant au financement, on ne fera pas appel aux deniers des fidèles, mais l’on peut compter sur l’expertise de la maison mère de l’entreprise vaticanesque en matière de recyclage de ressources de toutes provenances.

Pour information :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/644367/point-de-vue-c-est-juste-une-blague

https://www.scc-csc.ca/case-dossier/cb/2021/39041-fra.aspx