Friday, March 12, 2021

La science et l'éthique catholique en temps de pandémie.

Le 12 mars 2021.

Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise et que les anciens prient pour lui en lui appliquant de l’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera.

- Jacques 5:14-15.

La Conférence des évêques catholiques du Canada annonce sa recommandation (tant attendue par les croyants) : les fidèles doivent éviter, si possible, les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson pour le développement desquels ont été utilisés « des lignées cellulaires dérivées de l’avortement », contrairement à ceux de Pfizer et Moderna. Voilà qui suscite des controverses au Canada, notamment de la part des autorités terrestres de la santé publique.

Une regrettable réaction qui connote un déplorable manque de foi : il ne s'agit pas d'une interdiction totale. Les milieux épidémiologiques, qui, bien sûr, attendaient avec impatience et respectueuse crainte la bénédiction des autorités religieuses, sont désormais rassérénés, vu qu'ils ont eu droit, quand même, au final, sinon à leur imprimatur, en tout cas à un indulgent nihil obstat, fût-il très circonspect. Il faut saluer la mansuétude du Vatican à cet égard, qui frise même la faiblesse. Sa Sainteté François est vraiment trop bonne, d'autant plus que la planète subit en ce moment le châtiment que Dieu réserve périodiquement aux impies. (Les tremblements de terre et les tsunamis seront pour une autre fois.)

Il faut sans doute y voir la capacité du vicaire du Christ à consentir à des accommodements (que l'on peut qualifier de "raisonnables" en milieu canadien) avec le Ciel. En effet, depuis des millénaires, par son silence et son inaction complices, le Saint-Siège compte, et cautionne, des clercs incapables de colmater leurs spasmodiques suintements de sève rance, et qui, armés de saint chrême, sont avides de pénétration de sièges; il ferme les yeux sur les viols de religieuses offrant, par définition, de meilleures garanties en matière de transmission, ou plutôt de non-transmission, notamment du SIDA, surtout en terres de mission; enfin, les avortements des fruits résultant des accouplements de directeurs de conscience avec des moniales ou laïques, sont monnaie courante, en toute discrétion, ça va de soi. On l'aura compris : les inoculations de toutes sortes, forcées ou consensuelles, sont une pratique bien éprouvée dans le monde catholique.

Rendons donc hommage à Notre Sainte-Mère l'Eglise pour son émouvante cohérence morale. Elle sait vivre avec son temps.

LP

 

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