Sunday, March 26, 2023

Les gangs criminels haïtiens jubilent : ils vont recevoir la manne canadienne.

Le 26 mars 2023.

Patriotism is the last refuge of a scoundrel.
 - Samuel Johnson.

Le Canada n’interviendra pas militairement en Haïti. Déception chez les Américains, même à l’issue de la partie de curling entre Jill et Sophie.

En guise de compensation symbolique, le gouvernement annonce qu’une enveloppe de 100 millions de dollars sera consacrée au financement de la maréchaussée haïtienne dans leur lutte contre les gangs criminels. Retentit encore ce slogan creux : “la solution doit venir de l’intérieur”. Voilà qui serait hilarant si ce n’était pas si triste.

La première évidence pour tout observateur le moindrement informé est que 90% de cette somme seront fatalement ponctionnés par les gangs eux-même.  On peut être quelque peu sceptique à l’idée que les fonctionnaires canadiens, qui se sont ridiculisés récemment par leur incapacité à gérer leur propre service de passeports, pourront contrôler les flux financiers en terre aussi inhospitalière; ils ne font pas le poids et il faut une forte dose d’ingénuité bien canadienne pour ignorer la grande compétence technique du monde interlope haïtien en matière d’interception et de gestion financière internationale. (Les pirates somaliens ont d’ailleurs déjà prouvé que l’expérience de terrain vaut n’importe quel MBA). À défaut d’intervenir contre les gangs, le Canada aurait plutôt dû s’abstenir de les financer.

On est aussi censé croire la fable portant que la population haïtienne est hostile à l’idée d’une intervention militaire étrangère. On peut douter que l’Haïtien lambda, qui cherche désespèrément à survivre au jour le jour, ait consacré sa profonde réflexion à ce sujet et ait tiré une conclusion dans un sens ou dans l’autre. Il est plutôt permis de supposer que toute force capable de neutraliser les gangs serait accueillie à titre de libérateurs. La réalité est que seuls des clans politiques corrompus (souvent de souche levantine) qui ne représentent personne d’autre que les gangs qu’ils contrôlent et par lesquels ils s’affrontent, s'y opposent en brandissant le drapeau (ensanglanté) national d’Haïti chérie.

Il faut condamner la France et les banques américaines, qui constituent la cause première de l'enfer qu'est devenu Haïti. En effet, l’indemnisation des ex-propriétaires d’esclaves extorquée aux ex-esclaves en 1838 par le royaume de France fut pire qu’un crime historique : une indécence. Les paiements, qui se prolongèrent jusque vers 1950, furent des saignées qui ruinèrent irrémédiablement ce pays.

(L’ex-président français socialiste François Hollande reconnut généreusement à cet égard une dette “morale”, mais non “monétaire”).

Cela dit, au jour d'aujourd'hui, ne compte que la triste, mais indéniable réalité : l’“état haïtien” est une sinistre fiction. La seule solution ne peut obligatoirement venir que de l’extérieur : une intervention de forces militaires crédibles en effectifs et compétentes (qui n’ont rien à voir avec les guignolesques casques bleus depuis 2004). On pense, par exemple, aux parachutistes de la légion étrangère française, qui pourraient suivre le modèle de la bataille d'Alger en 1957, mais modernisé, c’est-à-dire par l'exclusion de la "gégène", bien évidemment. Voilà une belle occasion de mettre une certaine expertise acquise en contexte colonial au service d’une cause plus humaniste, cette fois.

Nettoyer Port-au-Prince n’est plus une affaire de police, c’est tout simplement un boulot de paras aguerris. Bref, l’ex-perle des Antilles a besoin d'un général Massu.

Sauf, bien sûr, si la ministre des affaires étrangères Mélanie Joly prononce une allocution vidéo destinée aux caïds haïtiens. Nul doute que son terrifiant regard de braise, emprunté à Clint Eastwood, qui a récemment fait ses preuves avec le ministre des affaires étrangères chinois Qin Gang, glacera le sang de ces malandrins.

LP

 

Friday, March 24, 2023

Charles III, victime de la jacquerie française!

Le 24 mars 2023.

 
14 juillet (1789) : “Rien”.
- Journal de Louis XVI.

En raison de la grogne populaire des travailleurs franchouillards due à la réforme des retraites imposée par le president Macron, voilà que l’on annonce l’annulation de la visite en France républicaine du roi d’Angleterre (et par ailleurs duc du paradis fiscal de Normandie), par la grâce de Dieu, qui devait avoir lieu du 26 au 29 mars prochain. Le monarque restera donc sur sa faim, d’autant plus que, le 27 mars, il n’y aura pas de banquet, dans la maison du “peuple” (mais pas de la “foule” macronienne...), à savoir le château de Versailles. Doit-on craindre que l’entente sera moins cordiale vu ce crime de lèse-majesté envers Albion et envers la mémoire du Roi-Soleil? Mais qu’on se le dise : la guerre de Cent-Ans n’aura pas lieu.

Il eût pourtant été bienséant de la part des protestataires français, peut-être inspirés par Jacquou le Croquant, de suspendre leur agitation pendant la visite royalo-ducale, mais ces manants se sont révélés incapables, et pour cause, de voir en Charlot un modèle de la vie active : pas de retraite en vue pour lui alors qu’il compte 74 printemps (10 ans de plus que l’âge de base retenu pour les retraites en France) et qu’il entame à peine sa carrière professionnelle, ayant succédé à sa mère qui dirigea courageusement à titre de PDG (CEO en v.o.) “The Firm” jusqu’à son décès, à l’âge vénérable de 96 ans. Une “carrière longue”. Le grand frère d’Andrew, qui a patiemment fait ses classes, commence tout juste à accumuler ses points de retraite; la vie commence!

Quelle amère déception pour les lecteurs de “Gala” et de “Point de vue”! En outre, Stéphane Bern, qui occupe le trône du gros Léon, va devoir réorganiser son horaire télévisuel. Cependant, que les monarchistes se consolent en se disant d’abord que, en dépit de cette retraite de France, le voyage de “His Majesty” n’est que partie remise; dans l’intervalle, ils visionneront le Disneyesque couronnement le 6 mai prochain. Qu’ils se rappellent surtout que les risques du métier de roi sont moindres qu’à l’époque de Louis XVI, et surtout de Charles the First, deux souverains dont le parcours fut soudainement interrompu avec extrême préjudice : il ne leur fut même pas accordé la possibilité de faire valoir d’éventuels droits à une retraite anticipée.

Ces événements ne sont finalement qu’une regrettable, mais inoffensive pique pour la tête de King Chuck, “Defender of the faith”.

Et rien de changé quant à son séjour prévu en Allemagne, pays de ses ancêtres. Une bonne choucroute l’y attend.

LP


Friday, March 10, 2023

Le Canada a son Clint Eastwood : la ministre Mélanie Joly!

Le 10 mars 2023.

Elle a les yeux revolver
Elle a le regard qui tue
Elle a tiré la première
M'a touché, c'est foutu

- Marc Lavoine. (Elle a les yeux revolver, 1985).


Hey girl
Move a little closer
You're too shy shy, hush-hush, eye to eye.
- Kajagoogoo. (Too shy, 1983)

Jeudi dernier, le 9 mars 2023, un loufoque incident s’est produit lorsque la ministre des affaires étrangères Mélanie Joly s’expliquait à Ottawa devant le comité parlementaire qui se penche notamment sur l’ingérence chinoise dans les élections canadiennes.

Selon ses dires, elle avait soulevé la question lors d’une rencontre avec le ministre chinois des affaires étrangères Qin Gang au cours d’une réunion du G20 à New Delhi au début du mois, en ces termes : 

"I was extremely clear. I looked him in the eyes and said to him, first, we will never tolerate any form of foreign interference in our democracy and international affairs".

(Note: “I looked him in the eyes”. Sic. Dixit Mme Joly.) 

La réaction (un tantinet ironique) du député conservateur Michael Cooper?

“You’ve talked tough with your Beijing counterpart, so you say. You even stared into his eyes. I’m sure he was very intimidated.

 Et Mme Joly de répliquer : 

“I won’t comment on your question, in particular the beginning, because I think it’s actually... the tone...”

Ce fascinant dialogue appelle la remise à l’heure de quelques pendules.

Premièrement, cette seule formule oculaire ne pouvait que susciter le sourire de tout observateur impartial, avant même toute intervention du député inquisiteur.

Deuxièmement, M. Cooper n’a pas alors posé sa question, contrairement à ce qu'affectait de croire Mme Joly : il réagissait simplement à une déclaration de Mme July, sous une forme ironique, bien sûr, pour exprimer son scepticisme face à la posture de fermeté revendiquée par la ministre; ce fut alors qu’il posa sa question.

Troisièmement, alors que Mme Joly déclarait (avec un soupçon d’insolence) ne pas vouloir commenter la soi-disant question de l’élu conservateur, elle s’est livrée, en fait, à un commentaire; elle a eu ainsi recours à une astuce rhétorique classique en politique. En prenant un ton offusqué (on n’ose pas dire de “vierge offensée” en l’occurrence...), elle avançait sournoisement l’argument sexiste.

Et effectivement, comme on pouvait s’y attendre, ont immédiatement poussé des cris d’orfraie la député NPD Rachel Blaney, la libérale Jennifer O'Connell (qui a explicitement dénoncé la persécution d’une ministre), la libérale Sherry Romanado et enfin la libérale Bardish Chagger, présidente du comité, qui a fait état d’un besoin de gravol (disponible dans toutes les bonnes pharmacies), sans doute inspirée des troubles digestifs d’Amira Elghawaby découlant de son mépris envers le Québec.

Bref, on réclame avec indignation des excuses de la part du sarcastique député.

Il faut raison garder.

Il est permis de rester dubitatif quant à l’effet hypnotique des regards, fussent-ils acérés, dardés par la ministre Joly à son homologue chinois, que celui-ci a certainement accueillis par un flegme amusé bien asiatique. On peut croire sur parole M. Cooper quand il dit que sa remarque aurait tout aussi bien viser un ministre masculin. Nul doute d’ailleurs que si l’ex-moniteur de surfboard Justin Trudeau se fût exprimé en termes identiques, il eût déclenché une hilarité encore plus marquée.

Mme Joly doit comprendre que, que l’on soit homme, femme, ou trans, lorsqu’on veut jouer les “Dirty Harry”, on doit assumer. Elle n’a réussi qu’à se ridiculiser elle-même. N’est pas Madeleine Albright ou Golda Meïr qui veut. Quoique feignent de croire les détracteurs du député albertain Cooper, il n’y a pas eu coup bas : il ne visait pas autre chose que les parties du corps situées de part et d’autre du nez de la ministre.

Il peut rester droit dans ses bottes.

LP

Wednesday, March 8, 2023

“Ottawa, we have a problem” : Amerrisage du député canadien Marc Garneau.

 Le 8 mars 2023.

There are other kingdoms and states in the world, inhabited by human creatures as large as yourself, our philosophers are in much doubt, and would rather conjecture that you dropped from the moon, or one of the stars.
- Jonathan Swift (Gulliver’s travels).


L’ex-astronaute et ex-président de la Canadian Space Agency quitte brutalement le vaisseau spatial libéral.

Lui qui visait les étoiles, rêvant de devenir premier ministre canadien, fut candidat malheureux à la direction du parti libéral en 2012, laquelle fut remportée par le petit Justin; faire ressortir le vide sidéral de l’héritier du trône de Pierre Elliott ne fut pas suffisant. Les planètes n’étaient pas alignées pour M. Garneau.  et... il n’a pu franchir “the final frontier”. Politique oblige, il obtint quand même, à titre de satellite en orbite, divers postes de ministre, dont les affaires étrangères. Il rongeait son frein, rêvant toujours de succéder à Justin, espérant que celui-ci ne serait qu’une étoile filante, mais le temps pressait: il savait que l’éventuel départ du roitelet constituait sa toute dernière chance d’accéder aux leviers de commande, vu son âge devenu astronomique.

Hélas, les jeux sont faits, rien ne va plus : Justin a déjà désigné Chrystia Freeland comme sa dauphine. Garneau, dont l’étoile avait pâli davantage, s’est donc fait rétrograder dans une sorte de trou noir, c’est-à-dire au rang de simple député d’arrière-banc : il n’était pas question qu’il bénéficie d’une notoriété ministérielle susceptible de faire obstacle, le plus minime fût-il, aux ambitions de Mme Freeland et de lui servir de rampe de lancement.

Il est déjà passé à l’histoire en déclarant, sans rire, en 2006, qu’un voyage dans l’espace des dirigeants souverainistes québécois leur donnerait une perspective de nature à leur faire renoncer à leur aspiration. En outre il s’est dit d’avis (toujours sans rire) que le projet d'accession à la souveraineté du Québec était aussi peu réfléchi que l'offensive américaine en Irak. Des arguments de haut vol qui faisaient de M. Garneau un politicien “spaced-out”. À croire qu’il avait été enlevé et reprogrammé par les extraterrestres, ce qui ferait de lui un raëlien à part entière.

Et voilà qu’il quitte ses fonctions de représentant du bunker (ou du laager) de Westmount alors qu’il “défendait” la minorité anglo-québécoise en jouant les électrons (plus ou moins) libres dans le cadre de l’étude du projet de loi C-13, réforme promise par son propre gouvernement de la loi sur les langues officielles. Il prétendait ainsi maintenir le mythe de la protection des minorités linguistiques au Canada tous azimuths et donc la fallacieuse symétrie entre la minorité anglophone du Québec (en fait dominante), et les minorités francophones hors Québec (en fait dominées et en déclin constant).

Marc Garneau sera resté dans la lune jusqu’au bout. Mais se succèdent déjà les élogieuses et émouvantes oraisons funèbres. Conclusion de carrière classique des astres politiques qui se désintègrent et disparaissent du firmament.

Maintenant que M. Garneau est “à” la retraite (on ne fera pas à l’ex-militaire démissionnaire l’injure de dire qu’il est “en” retraite, surtout face à l’ingérence chinoise), on lui souhaite de trouver dans ce nouveau trek un plein épanouissement.

“Energize” and “May the force be with you!”

LP

 

 

Saturday, March 4, 2023

En Iran, des écolières victimes de "mystérieux" empoisonnements???

Le 4 mars 2023.

La vérité est le contraire du poison, elle n'est dangereuse qu'à petites doses
- José Artur.


Que choisira la France? Que choisissez-vous? La guerre et la ruine par la dénatalitêl La paix et la prospérité par In famille heureuse?... La mère de famille au foyer est une travailleuse, la plus méritante, la plus indispensable de toutes.
- F
ernand Boverat, (Comment nous vaincrons la dénatalité, 1938).

 

On signale l’intoxication de quelque 1000 écolières en trois mois, en plein mouvement de contestation du pouvoir. Il n’en fallait pas plus aux impies islamophobes occidentaux pour désigner des opposants à la scolarisation des filles. Balivernes et billevesées que tout ça. De quoi se mêle donc la communauté internationale?

La pieuse explication est beaucoup plus banale : il s’agit d’un simple (mais malheureux) problème de plomberie, qui aurait pu être réglé avec du Drano, mais qui manque cruellement vu les sanctions visant ce paradis terrestre, surtout pour les femmes. On ne dénoncera jamais assez ces installations de chauffages vétustes. Nul mystère à signaler en l’occurrence, même si le fabricant devrait en ordonner le rappel pour vice de conception possible. Protection du consommateur oblige.

Mais il est permis aux croyants de voir dans ces dysfonctionnements calorifèriques un châtiment divin sanctionnant les émeutiers, et surtout les insolentes émeutières, de ces derniers mois. Le Québec a d’ailleurs eu jadis un premier ministre visionnaire : Maurice Duplessis. Son aphorisme, éructé il y a 70 ans, qui rappelle les profondes maximes de Jean-Claude van Damme, est passé à l’histoire : L’instruction, c’est comme la boisson, y en a qui portent pas ça”. Une sagesse confirmée aujourd’hui par l’actualité iranienne.

(Au moins, les Islamistes ont réglé le problème de l'alcool...)

Quelle leçon peuvent tirer les croyants de ces événements?

Ces gamines n'ont qu'à rester à la maison et apprendre à faire la popote pour leur futur mari. Comme elles sont nubiles à l'âge de 9 ans (dixit ce saint homme d'ayatollah Khomeini), elles n'ont pas de temps à perdre à l’école avec de jeux de l’esprit oiseux, comme les maths, les sciences naturelles, etc.., qui ne servent qu'à nuire à l'harmonie conjugale.  

Qu'elles potassent leurs recettes gastronomiques et leurs techniques nocturnes favorisant la procréation de petits futurs combattants et, corrélativement, de petites futures pouliches reproductrices. Une mère iranienne pédagogue doit d’ailleurs expliquer à sa fille avant le mariage que, lorsque cette dernière fonction se révèle pénible et angoissante, elle n’a qu’à fermer les yeux et penser aux effectifs militaires dus à la sainte patrie, toujours en pénurie de matériel humain. 

LP