Friday, November 16, 2018

Affaire Khashoggi : Mohammed Ben Salman est définitivement blanchi.



Le 16 novembre 2018.

Je suis comme les petits ruisseaux; ils sont transparents parce qu'ils sont peu profonds.
- Voltaire.

Voici enfin les faits concernant la mort de Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier : il lui a été injecté « une grande quantité de drogue », qui a « entraîné une surdose ayant conduit à sa mort, qu’Allah bénisse   son âme ».

Le procureur général saoudien requiert donc la peine de mort contre cinq accusés dans cette sombre affaire. On ne plaisante pas avec la justice

Par contre, nous respirons : il est confirmé, au terme d'une enquête on ne peut plus indépendante, que MBS n'a rien, mais absolument rien, à voir avec ce dérapage. (Rien à voir avec la conclusion fantaisiste de la CIA selon laquelle il a ordonné personnellement cet assassinat; un peu de sérieux quand même).

Voilà qui devrait mettre fin une fois pour toutes aux folles rumeurs complotistes

En France, le pays d'Alfred Dreyfus, de Christian Ranucci, et d'Omar Raddad, où l'on ne plaisante pas avec la présomption d'innocence, on exprime sa satisfaction vu le bon déroulement de la procédure pénale saoudienne : l'inculpation de 11 suspects, éléments totalement incontrôlés et donc seuls en cause pour leur regrettable initiative, « va dans le bon sens ». Evidemment, le ministère des affaires étrangères réclame la plus complète transparence de la part de son client, et le ministre Jean-Yves Le Drian reproche même au rabat-joie de président turc - qui, bizarrement, met en doute les explications saoudiennes, pourtant lumineuses -, de se livrer à "un jeu politique particulier"; en effet, en l'occurrence, il est de mauvais goût de couper les cheveux en quatre. 

On l'aura compris : la dissolution du cadavre de Jamal Khashoggi n'aura été, au final, qu'une tempête dans un verre d'eau, d'autant plus que l'intéressé n'a pas fait de vieux os. Mais pour le prince héritier saoudien, c'est dans l'huile que ça baigne.

LP

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