Friday, May 4, 2018

Mahmoud Abbas, catholique honoris causa, ou le triomphe de l'oecuménisme.

Le 4 mai 2018.

Que Son sang retombe sur nous et sur nos enfants!
- Mt 27,25.

Il faut rendre un sincère hommage au président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, auguste lauréat de l'institut d'Etudes orientales de Moscou, qui lui a décerné le doctorat en histoire pour sa thèse consacrée à « la relation secrète entre les nazis allemands et les sionistes », (le seul titre est déjà le garant de la rigueur scientifique de l'auteur), dans laquelle il remettait en question l’ampleur de la Shoah et donc le nombre de victimes juives, en s'appuyant notamment sur des sources aussi fiables que Robert Faurisson. Nul doute que cette contribution lui valut les plus vives félicitations du jury.

Lundi dernier, devant les centaines de délégués du Parlement de l'Organisation de libération de la Palestine, le Dr Abbas a assené quelques vérités historiques supplémentaires et dédouané complètement notre sainte-mère l'Eglise, l'acquittant de tout crime contre les Juifs qui n'ont eu que ce qu'ils méritent au cours des deux derniers millénaires : à la base, l'on doit assumer une malédiction librement consentie, et même réclamée.

"Du XIe siècle jusqu'à l'Holocauste qui s'est produit en Allemagne, les juifs vivant en Europe de l'ouest et de l'est ont été la cible de massacres tous les 10 ou 15 ans. Mais pourquoi est-ce arrivé ? Ils disent : 'Parce que nous sommes juifs' (...) L'hostilité contre les juifs n'est pas due à leur religion, mais plutôt à leur fonction sociale"…  leurs fonctions sociales liées aux banques et aux (prêts avec) intérêts".

En effet, les châtiments subis par les juifs européens n'avaient rien à voir avec l'antisémitisme. Au contraire, c'est à titre de peuple usurier que ces ingrats ont suscité la sainte colère des peuples qui avaient eu eu la bonté de les accueillir fraternellement à bras ouverts. Quand on pense à toutes les possibilités professionnelles qui leur étaient ouvertes dans le temps, notamment en agriculture…

Si la pratique de l'usure est une raison suffisante pour condamner le peuple maudit, on aurait voulu que le Dr Abbas rappelât, pour faire bonne mesure, le déicide, prouvé par l'Evangile, un document plus qu'historique : journalistique, pris sur le vif. (En effet, l'écrivain catholique Daniel-Rops disait à peu près, en ce qui concerne le procès nocturne de Jésus, que l'"on peut y suivre les événements minute par minute". CNN n'a rien inventé!) Mais... en qualité de non-chrétien, on ne pouvait s'attendre à ce que le Dr Abbas allât jusqu'à prendre acte de l'assassinat de Dieu. Il ne faut pas abuser des bonnes volontés.

Pourtant, rien ne l'empêchait de rappeler cette autre vérité scientifiquement historique, qui circule d'ailleurs toujours dans certains pays arabes, à savoir que les juifs avaient pour habitude de tuer des enfants pour Pessach afin de recueillir leur sang, ingrédient indispensable à la préparation de matzos gastronomiques. Mais soyons indulgents, on ne peut penser à tout.

(Incidemment, la réalité du complot dénoncé par le Protocole des sages de Sion, autre étude sociologique objective incontournable dans plusieurs contrées exotiques, vient d'être triomphalement confirmée en mars dernier par un conseiller municipal de Washington, D.C., Trayon White, qui expose courageusement (et lucidement) l'odieux stratagème ourdi par les Rothschild : contrôler le climat afin de créer des catastrophes naturelles. Ces financiers juifs sont vraiment sans pitié et sans scrupules).

Grâce au Dr Abbas, nul doute que les relations oecuméniques entre l'islam et le christianisme sont, et seront on ne peut plus florissantes. Scratch my back, and I'll scratch yours. Sans oublier que, désormais, l'incompatibilité totale de l'antisémitisme et de l'islam n'est plus à démontrer; en fait foi, par exemple, la tolérance exemplaire généreusement accordée par les envahisseurs issus de la péninsule arabique aux communautés judéo-berbères qu'ils trouvèrent dans le Maghreb, lesquelles ont vécu dans une atmosphère de sérénité ininterrompue dans leurs mellahs au cours des derniers 14 siècles.

Aujourd'hui, au XXIème siècle, en 2018, presque 4 siècles après la condamnation de Galilée, presque un demi-siècle après la conquête de la lune... voilà une brillante intervention historico-théologique du président Abbas qui est pain bénit pour le Vatican. On peut cependant nourrir des doutes sur son utilité pour ses administrés. Il n'est pas de prime abord évident que l'approche retenue est de nature à briser la glace en vue de négociations.

LP

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