Sunday, December 10, 2017

D'où pars-tu Johnny?

Le 10 décembre 2017. 

Depuis longtemps, le public a la réponse à la question posée par le titre de ton premier film, en 1963, "D'où viens-tu Johnny?"

Il sait que tes origines américaines relevaient d'une certaine licence poétique de la part de Line Renaud, mais bien pardonnable vu que tu as été élevé comme son fils par Lee Halliday, ton oncle par alliance et artiste de cirque, alors que l'auteur de tes jours était plus banalement belge. Et ton parcours d'enfant de la balle, qui n'est jamais allé au lit avant deux heures du matin, a été une épopée.

Tu as commencé ta carrière musicale en doublure française d'Elvis, incluant un album au retour du service militaire comme l'avait fait le "King", et, par la suite, tu as suivi, plus généralement, sans originalité excessive, le rock anglo-américain, y compris dans sa période moins glorieusement psychédélique. Le public français, peu doué pour les langues étrangères, avait l'impression de voir et d'entendre un rockeur anglo-américain chantant en français.

Tu as tout essayé, alcool, drogue, et à l'occasion "oublié de vivre" : tu as trop souvent orchestré ta propre "destroyance"…

Mais tu as eu un virage dans les années 80, quand tu t'es décidé à interpréter les œuvres de compositeurs franco-français sérieux, et donc à renoncer au yé-yé pour devenir un "chanteur à texte".

"Marie" nous rappelle avec émotion que "les hommes sont devenus fous". Suite logique du message de "Noir c'est noir"… (ironie : ce titre fut parfois interprété au premier degré sur le continent africain…).
           
Ton coffre te donnait une voix extraordinaire, tu étais une bête de spectacle qui avait "de la gueule" (mais… à chacun de goûter, ou non, certaines extravagances scéniques...), et tu as chanté l'amour à un monde qui en est… en manque.

Merci, Johnny Hallyday. Il nous reste l'espoir. Même si gris c'est gris.

LP

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