Le 12 septembre 2017.
If it ain't broke, don't fix it.
- Aphorisme
anglo-saxon.
Delphine Ernotte, la
patronne de France 2, a inélégamment vidé l'excellent présentateur David
Pujadas au profit de Anne-Sophie Lapix en martelant le beau terme
d'"incarnation". On n'était pas loin de la transsubstantiation.
Depuis la rentrée, le
téléspectateur désormais a droit, à l'ouverture du JT, à de nouveaux effets de
lumière et à des bureaux mobiles. La nouvelle incarnation ne tient pas en place
car elle fait maintenant des allées et venues entre son trône et le plateau. Et
surtout, il y a les caméras latérales qui ponctuent sa narration par des prises
de vue imprenables sur ses jambes bien galbées.
Cela dit, il n'en
reste pas moins que son débit est bien moins solide, bien moins assuré, que
celui de son prédécesseur. Laurent Delahousse, souvent en fonction les
week-ends, eût été une incarnation nettement plus convaincante. (On a
d'ailleurs droit à de furtifs coups d'œil sur ses jambes à lui aussi, quoique
pantalonnées; une impressionnante innovation à laquelle David Pujadas n'avait
jamais songé).
Si Madame Ernotte
recherchait à tout prix une nouvelle incarnation féminine, il eût été plus
judicieux d'opter tout simplement pour Leila Kaddour, déjà rodée par ses
remplacements réguliers, et qui a nettement plus d'aplomb que madame Lapix.
Et l'on peut supposer
que les jambes de madame Kaddour eussent aussi été à la hauteur.
LP
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