Friday, November 21, 2014

Le 21 novembre 2014. Puisque nous sommes (presque) tous québécois…



The power to do good is also the power to do harm.
- Milton Friedman.

Je  vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie.
- Luc (4, 24).

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, baron de Jersey, a le sens de l'initiative.

Dans la foulée des tragédies de Saint-jean-sur-Richelieu et d'Ottawa, il a pris contact avec des personnalités de la communauté musulmane du Québec dans le but de comprendre et de solutionner le problème des musulmans radicalisés qui se laissent enjôler par le discours djihaddiste.

Voilà qui est fort louable.

Parmi ces éminents représentants, on signalera l'intervention de l'imam Omar Kodé, qui, sur les ondes de Radio-Canada, propose une solution toute simple pour faire obstacle à la dissémination de messages barbares, apparemment non-conforme à la "vraie" doctrine islamique (laquelle est tout ce qu'il y a de plus pacifiste, comme chacun le sait) : la censure d'Internet.

C'est tellement simple, mais il fallait y penser.

Soyons précis. D'un ton sirupeux, il réclame un "comité de censure" international... Rien que ça.

Le baron de Jersey sait émouvoir ses administrés.

De son podium, face aux caméras, il a eu raison de dire que nous sommes tous québécois, peu importe notre religion ou notre philosophie, et que nous sommes tous venus d'ailleurs; seules divergent les dates de notre arrivée, ou de l'arrivée de nos ancêtres.

Cependant, il ressort de la sinistre suggestion de l'imam Kodé qu'il y a corrélation entre une arrivée récente et la propension à promouvoir des mesures non seulement farfelues et illusoires, mais tout simplement illégales. Manifestement, certains Québécois de plus fraîche date ont une conception beaucoup plus floue, plus "iranienne", des libertés publiques, durement gagnées au fil des siècles dans les sociétés occidentales. Ce n'est pas du jour au lendemain qu'on acquiert le bagage qui permet de comprendre qu'il y a des médicaments qui tuent le patient.

C'est égal, voilà qui est (devrait être?) instructif pour la société québécoise laïque : on voit les dérives auxquelles on peut s'attendre à l'avenir avec la montée de l'interventionnisme religieux, même (et surtout) affublé de bonnes intentions.

Par ailleurs, on rappellera le recours civil que viennent d'introduire, notamment contre les autorités québécoises, les époux Lowen, rescapés de l'enfer hassidique Tosh, et privés de la scolarité à laquelle ont droit (sur le papier) tous les petits Québécois sans distinction de race et de religion.

Précisément parce que nous sommes tous québécois, on appréciera cette absurdité : c'est dans un centre de francisation servant à l'intégration des immigrants que la Québécoise de naissance Madame Lowen a finalement pu apprendre, à l'âge adulte, le français. Quel symbole pour la citoyenneté québécoise!

Nous sommes tous Québécois. Nobles paroles. Le baron de Jersey sait nous faire jaillir la larme à l'œil. Mais certains d'entre nous resteront condamnés à la prison à vie dans des "bantoustans", états dans l'état, dirigés par des tyrans. Sans remise de peine. En effet, le "ministre de l'éducation" Bolduc ose maintenant justifier son inaction en déclarant, sans rire, à l'assemblée nationale, qu'il ne dispose "pas des outils juridiques pour faire appliquer la loi"!

De qui se moque ce coliquard? Et à supposer que cela fût vrai, pourquoi a-t-il promis de faire respecter la loi scolaire, au lieu de s'engager à la modifier? Qu'il arrête ses… jérémiades d'impuissance. Il lui suffit de voir ce qui se fait en France, où l'absentéisme scolaire n'est même pas concevable.

Puisque les shtetls constituent des enclaves ayant maintenant de facto un statut d'extraterritorialité au Québec, ce n'est plus qu'une question de temps pour les casbahs. Celles-ci jouissent d'ores et déjà d'un droit partiel vu qu'il y a des petites écolières condamnées au port du voile islamique. C'est un premier pas. La voie céleste est toute tracée par les yeshivas illégales pour les madrassas intégristes.

Avec la caricature d'entente conclue avec l'Académie Yeshiva Toras Moshe, les petits otages hassidiques, les fillettes voilées et le Québec laïque viennent de se faire assener une sonore gifle. Nul doute que les bondieusards de tous acabits, dont il ne faut jamais sous-estimer la patience et la rouerie, ont compris le message porté par cet obscène torchon.  

Au Québec, l'insolence paye.

LP

Thursday, November 13, 2014

Le 13 novembre 2014. Des vandales s'en prennent à des mosquées au Québec



      Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant?
- Voltaire.

Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.
- Victor Hugo.

       On apprend parfois beaucoup en captivité.
      - Jean-François Revel.

Une vitre de la mosquée de Saint-Jean-sur-Richelieu, fréquentée naguère par feu Martin Couture-Rouleau est fracassée, quelques jours après l'apposition sur des édifices de culte situés dans la région de Québec d'un message haineux : « Islam hors de chez moi », revendiqué par un certain « Québec identitaire », que l'on devine issu des profondeurs rurales, ou, au mieux, de quelques bas-fonds urbains.

Il faut signaler à ces ignares d'"identitaires" une vérité historique de base : le christianisme, dont l 'islam se prétend le successeur, est aussi né dans les sables du désert.

Dans les deux cas, on est en présence de cultes totalitaires, dont les ministres occultent, par les temps qui courent, de manière plus ou moins oblique, selon les pays où ils officient, leur histoire sanguinolente et leur prétention de disposer du monopole de la vérité; ils affectionnent (parfois sincèrement, surtout ceux qui sont au bas de la hiérarchie) les émouvantes proclamations d'amour du prochain, de tolérance, et notamment de rejet de l'antisémitisme, souvent fondées sur l'invocation sélective de sources isolées de leur contexte. Ces lénifiantes fables passent d'autant mieux que le pratiquant lambda est, la plupart du temps, trop fainéant, ou trop épuisé par la quête de sa croûte quotidienne, pour lire, lui-même, l'ensemble des textes fondamentaux et se contente benoîtement des scripts et gloses mâchés, orientés, édulcorés, assaisonnés, faisandés et cuisinés par ses hautes autorités spirituelles (tout est dans la sauce), versées dans l'art contemporain des relations publiques.

Si ces pseudo-identitaires aspirent à une société québécoise purgée des influences orientales, qu'ils s'abstiennent, d'abord, de violer la loi pénale canadienne, qu'ils cessent d'intimider les musulmans croyants, lesquels ne sont, de toute évidence, tout comme les roumis, que les prisonniers du carcan mental imposé par un lourd bagage historique et les victimes d'une mielleuse propagande. Les éléments radicaux n'en constituent qu'une infime minorité asociale.

En effet, les dévots sincères et conséquents avec eux-mêmes savent décrypter les injonctions pieuses, et en extraire, logiquement, l'enseignement authentique et fielleux; cependant, lorsqu'ils résident dans les pays occidentaux, ils se bornent magnanimement, pour la plupart, à prier pour la damnation éternelle des impies, ce qui est leur droit constitutionnel inaliénable. Rares sont les Couture-Rouleau et les Zehaf-Bibeau qui ne peuvent résister à l'appel des 72 sirènes vierges et passent aux actes, sur terre.

Que ceux qui se cherchent désespérément une "identité québécoise" avancent, pacifiquement, comme le font tous les civilisés, des arguments, rationnels, à la fois contre les doctrines chrétiennes et musulmanes.

Mais c'est sans doute trop demander à des ploucs.

LP


Friday, November 7, 2014

Le 7 novembre 2014. Le Québec capitule une fois de plus face à l'intégrisme religieux



Dina d'Makulta dina (la loi du royaume est la loi.)
- Talmud de Babylone, Traité Baba Kama

Je suis né sous une bonne étoile jaune.
- Serge Gainsbourg

Je ne pardonnerai jamais ce que l'on a fait aux enfants.
- Elie Wiesel


Les gourous de Mea Sharim-en-Québec remportent une autre victoire.

Voilà au moins 50 ans que les écoles juives hassidiques du Québec font fi, avec insolence, des programmes scolaires, violent et exterminent les cerveaux censés être en croissance, et produisent des générations d'ignorants incapables de fonctionner en société. 

En mai 2010, les autorités québécoises s'adressent enfin à la justice afin de solliciter la fermeture de l'Académie Yeshiva Toras Moshe. Plus de 4 ans après, le 4 novembre 2014, à la dernière minute, c'est le… Deus ex machina. Une "entente" est conclue entre la procureure générale du Québec et l'"école": les élèves pourront faire leur cours primaire à la maison! L'enseignement sera dispensé par les parents, bien connus, n'est-ce pas? pour leur immense bagage pédagogique, notamment en sciences naturelles! Il tombe sous le sens que le parent de 10 enfants qui croit que le monde a été créé en 6 jours (enfin, 7, si on compte le jour de repos), et qui a obtenu jadis son diplôme "Magna cum Laude" de la même Académie a tout le temps et les qualifications pour enseigner les subtilités de la géologie et de la paléontologie.

L'Académie va même - concession généreuse - jusqu'à s'engager à "rappeler" aux parents de ses 163 élèves qu'ils ont l'obligation de les scolariser conformément au programme du ministère! Brochant sur le tout, et pour plus de sûreté, l'"entente" stipule que le ministère de l'Éducation, l'Académie Yeshiva Toras Moshe et la commission scolaire English Montreal se rencontreront une fois l'an (oui, chaque année!), au mois de novembre, pour assurer un… suivi!

La solution était toute simple, mais il a fallu un demi-siècle aux brillants jurisconsultes de la fonction publique québécoise pour y penser.

On passera rapidement sur un minuscule détail : l'"entente" ne précise pas le nombre d'heures que les parents instructeurs devront consacrer à l'enseignement des matières scolaires. Cependant, quelle importance quand on a la foi du charbonnier?…

Voilà un bel exemple de coquille vide, fruit d'une grotesque opération publicitaire qui ne trompera que qui veut, notamment les amateurs de miracles. Après un demi-siècle de cécité volontaire de la part du ministère de l'éducation, on est censé croire que la commission scolaire suivra efficacement ces enfants et ne se bornera pas à un contrôle de complaisance.

Cela confirme - à supposer qu'une confirmation fût nécessaire - que les autorités politiques québécoises sont les pantins des religieux. Cette parodie d'entente n'est que poudre aux yeux destinée à gagner du temps. Pis, elle porte que certains juifs du Québec sont plus que jamais des citoyens de seconde zone. La version moderne de l'étoile jaune.

Et c'est reparti pour au moins un autre demi-siècle.

Combien de petits agneaux devront être sacrifiés sur l'autel de l'obscurantisme pour que les pouvoirs publics se décident à faire respecter les droits des mineurs sans défense pris en otages par des sectes? Dans quelle société civilisée feint-on de ne pas percevoir les silencieux, mais déchirants cris de ces petites victimes et les abandonne-t-on lâchement à leur triste sort?

Ce monstrueux acte de reddition… pardon, cette "entente", pourrait, paraît-il, servir de modèle à d'autres "écoles" juives illégales de Montréal, et donc, un jour, pourquoi pas? à des établissements dirigés par les islamistes, scientologues, moonies, et autres cathos intégristes. On frémit à l'idée que cela est probablement vrai.

En faisant mousser ce pacte faustien, de surcroît signé du sang d'enfants en détresse, on reconnaît implicitement que, au jour d'aujourd'hui,  la quasi-totalité des parents hassidiques violent toujours allègrement la loi scolaire québécoise! On appréciera l'ironie.

Les Satmar et les Boko Haram sont la preuve vivante qu'une scolarité déficiente ne prive pas les illuminés de la capacité de ligoter, d'une manière ou d'une autre, à l'occasion, les poules mouillées de la fonction publique, censée être la servante du bien commun et, le cas échéant, la protectrice des plus faibles.

Rome n'a pas été détruite en un jour. Ni même en 7.

LP


Wednesday, November 5, 2014

Le 5 novembre 2014. Quel modèle d'inclusion pour le Québec selon Couillard?





L'homme sage apprend de ses erreurs. L'homme plus sage apprend des erreurs des autres.
- Confucius


Le premier ministre Couillard a fait cette émouvante déclaration devant le président français, François Hollande : « La mort pour la France a touché ma famille. Les camps ont touché ma famille. De sorte que cette question de l'ouverture au monde, de l'inclusion, de la tolérance et du respect des libertés prend pour moi un aspect tout à fait particulier et personnel ».

Les convictions du baron de Jersey, si profondes et si "personnelles" fussent-elles, n'ont nullement été incompatibles avec l'encaissement (dans une île anglo-normande) de juteux émoluments pour sa… "collaboration" avec l'Etat théocratique saoudien où règne l'impitoyable intégrisme wahhabite. Un Etat n'ayant pas la meilleure réputation sur le plan des droits de l'homme… et surtout de la femme.

Un pays, dans lequel l'on ne trouve nulle synagogue, où les femmes ne peuvent sortir en public sans voile et sans accompagnateur masculin.

Un pays où une gamine de 8 ans pouvait être mariée de force à un cousin quincagénaire jusqu'en 2013! On signalera l'horreur qu'inspire au Grand Mufti d’Arabie saoudite la nouvelle loi qui impose un âge de nubilité de 16 ans. Pour ce saint homme, une… jeune fille est prête à se marier à 10 ou 12 ans. (Lui-même est peut-être trop strict : après tout, si le prophète a épousé Aicha quand elle avait 6 ans, il a eu la décence de ne consommer le mariage que lorsqu'elle eut atteint l'âge mûr de 9 ans.).

Toujours sur le modèle saoudien en matière d'inclusion, signalons quelques récents développements intéressants de la législation saoudienne.

Si l'homme Saoudien conserve le droit d'épouser quatre femmes (seulement?), les Saoudiens n'ont plus le droit d'épouser des personnes originaires de quatre pays : le Bangladesh, le Pakistant, la Birmanie et le Tchad. (Il semble que ces quatre communautés dépassent chacune le demi-million dans le royaume dont la majorité clandestinement, d'où l'interdiction). Que les féministes se rassurent : cette règle s'applique également aux Saoudiens et aux Saoudiennes. En outre, toute Marocaine projetant de se marier avec un ressortissant Saoudien doit dorénavant répondre à des nouvelles conditions plus strictes.

Mais il va sans dire que le "roumi" Couillard conserve des liens d'amitié on ne peut plus chaleureux avec la cour saoudienne. On comprend mieux que le premier ministre du Québec soit attaché au port du voile islamique ici au Québec, un donjon de tissu qui facilite l'incarcération de femmes musulmanes dans leurs "bantoustans" islamiques.

D'aucuns espèrent peut-être voir triompher un jour, au Québec le modèle d'inclusion, de tolérance et du respect des libertés saoudien!

Mais ne soyons pas trop sévères envers le baron de Jersey.

S'il s'est fait grassement rémunérer, c'est par sa contribution à l'édification de centres hospitaliers en Arabie saoudite.

Au moins, l'on peut tenir pour acquis que, depuis, les amputations de main(s) et de pied(s) ordonnées par les cadis saoudiens se font dans le respect de l'asepsie. (En ce qui concerne les décapitations, cette question ne présente évidemment pas le même intérêt).

M. Couillard a fait, en invoquant ses propres origines françaises devant le chef de l'Etat français, un touchant discours exprimant la répugnance que lui inspire l'usage du Zyklon-B.

Mais il ressort de son curriculum vitae que le sang, la sueur et les larmes saoudiens sont facilement solubles dans le pétrole.

LP
  


Monday, November 3, 2014

Le 3 novembre 2014. Couillard et les droits de l'homme en Chine.



Laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre.
- François Mitterrand.

Le temps passe, et retourne le bon, pendant qu'on trinque autour de gras jambon.
- François Rabelais.

Big man, pig man, ha ha, charade you are.
- Pink Floyd.




Le premier ministre Couillard a décidé de ne pas embarrasser ses hôtes avec des questions malséantes au sujet des droits de l'homme en Chine. Comme il l'a fort bien expliqué, il se trouvait dans ce pays afin de faire la promotion des échanges commerciaux avec le Québec, notamment en matière de vente de viande porcine.

On a eu droit à l'éternel refrain repris par les lèche-bottes des dictateurs : ces pays doivent évoluer "à leur propre rythme". Surtout quand cela va dans le sens du bizenaisse.

Le baron de Jersey est admirablement bien placé pour savoir que l'argent n'a pas d'odeur de bacon.

Son obséquiosité n'a rien de surprenant de la part d'un (ex-?)"roumi" de la cour royale d'Arabie Séoudite, qui a pu mener ses fructueuses activités en toute quiétude dans un pays où valse encore joyeusement le cimeterre servant à la décapitation des apostats.

Cela dit, on ne saurait lui reprocher un manque de cohérence. On comprend qu'ici, au Canada, vu sa conception bien orientale de la longanimité, il est entièrement disposé à reporter les discussions constitutionnelles aux calendes grecques. Le suzerain fédéral n'a pas à craindre d'être pressé par son sénéchal. 

Pour en revenir à la tyrannie que vivent, au quotidien, les habitants de l'empire du milieu, on relèvera que Kathleen Wynne, première ministre de l'Ontario, a montré que sa semblable mission commerciale ne l'a pas empêchée, elle, d'avoir une… colonne vertébrale plus ferme. Son intervention en faveur de la dignité humaine fondamentale illustre de manière éloquente une constante de l'histoire canadienne : les politiciens ontariens, eux, évitent les reptations de gastéropodes gluants.

Le plus triste est que le VRP Couillard n'a pas été pleinement récompensé de ses abjects grouinements : il lui fut brutalement notifié que la Chine est à peu près auto-suffisante en ce qui concerne le dodu animal rose. Il est probable que les petits lardons québécois ne grésilleront pas de sitôt dans les woks chinois.

Pas plus qu'à La Mecque.


LP