"Le
XXIe siècle est menacé par un autre fanatisme, religieux celui-là."
-
Elie Wiesel
"Dina D'Malchuta Dina"(La loi du
pays est la loi)
- Talmud
(Nedarim 28a, Gittin 10b, Bava Kama 113b, Bava Batra 54b)
Deux époux, ex-membres de la secte hassidique Kiryas Tosh de
Boisbriand, témoignent au téléjournal de Radio-Canada et dénoncent leur
ancienne prison et les méthodes d'endoctrinement qui y ont cours.
Voilà plus de 50 ans que les écoles hassidiques du Québec
violent insolemment et impunément la loi scolaire, en dépit des vœux… pieux des
premiers ministres et ministres de l'éducation successifs.
Sont privés les enfants captifs de matières aussi sacrilèges
que la géographie et les mathématiques! Amusant paradoxe, les filles, elles,
ont droit à un minimum de calcul et de langue. Cela sera utile aux femmes qu'elles
deviendront pour tenir maison; après avoir accepté (volontairement, cela va de
soi…) un mariage arrangé, elles doivent disposer des compétences nécessaires à leurs
tâches culinaires et leur mission reproductive. Il se trouvera peut-être des
avocats… du diable pour plaider que les Tosh sont, au final, féministes?
Il faut saluer ces deux parents qui ont eu le courage
d'échapper au totalitarisme mental hassidique, notamment pour que leurs enfants
aient, enfin, accès à un droit fondamental: une éducation séculaire. Le père a fort
bien expliqué la démission des autorités québécoises au fil des décennies : elles
craignent de se faire taxer d'antisémitisme. Rien de nouveau sous le soleil
québécois, au pays de Mackenzie King…
Précision émouvante de sa part : l'antisémitisme
consiste précisément à ne pas faire bénéficier les enfants juifs d'une
scolarité normale, et donc de les abandonner à leur triste sort.
L'actuel ministre de l'éducation se déclare prêt à intervenir...
Il s'agit du même pleutre Dr Bolduc qui, alors qu'il
était ministre de la santé, s'est aplati comme une limace devant ses petits
copains du collège des médecins en ce qui concerne le programme des infirmières
cliniciennes… Et nous sommes censés croire qu'il est, maintenant, décidé à
faire respecter les "mécanismes" de la loi québécoise? Après au moins
un demi-siècle d'abdication des pouvoirs publics? D'après son ton de voix
inchangé de petit garçon docile, on peut douter qu'il aura la colonne
vertébrale assez solide pour rappeler à l'ordre les rebbes récalcitrants qui
protègent leurs chasses gardées.
Par ailleurs, M. David Ouellette, directeur associé,
affaires publiques (Québec) du Centre consultatif des relations juives et
israéliennes, déclare d'un ton pleurnichard à 24/60 ne pas avoir de solution facile
à ce problème et avoir des doutes quant à l'efficacité de la manière forte.
Qu'il assèche ses larmes et regarde donc du côté de la France,
où les excellentes écoles juives, même très traditionnelles, respectent les
programmes scolaires.
En outre, la république a su imposer la séparation de
l'Eglise et de l'Etat en 1905, et interdire le port de signes religieux ostentatoires
dans les écoles en 2004. Les fanatiques religieux ont toujours eu une grande
gueule. Ce sont des bluffeurs hors pair et savent jouer les martyrs, mais la
peur du gendarme est fort dissuasive et a des effets immédiats : pas une seule
musulmane n'est privée d'école par ses parents en France depuis 20 ans.
Et l'on voudrait nous faire croire qu'il serait délicat
de remettre au pas les hassidim du Québec? De qui se moque-t-on?
On discutaille, on fait de la diplomatie, on fait de la
médiation, on fait appel à la bonne volonté, etc., et on condamne des
générations d'innocents pendant plus de cinq décennies à la non-insertion dans
la société. Il suffit. Il faut maintenant avoir les cojones d'appeler le gendarme.
Dans le même ordre d'idée, il faudrait peut-être songer à
dénoncer la propagande des apôtres du multiculturalisme à l'anglo-saxonne qui ne
perdent pas une occasion de seriner qu'il n'y a que des Québécois racistes pour
s'indigner, par exemple, du port du hijab, à l'école, par des musulmanes de 9
ans (port totalement volontaire, on ne le répétera jamais assez…), qui sont, ne
l'oublions pas non plus, nubiles aux termes de la loi islamique.
Après avoir entendu le cri de détresse de Yoann et de
Shiffra, courageux rescapés de la géhenne Kiryas Tosh, et dont le rêve d'éducation
séculaire de leurs quatre enfants est enfin devenu réalité, il serait criminel
de ne pas poser cette question :
Qui sont les vrais racistes?
Sont-ce ceux qui acceptent de voir les futurs adultes juifs,
musulmans et sikhs séquestrés 24 heures sur 24 dans un milieu intégriste
pendant encore 50 ans?
Ou sont-ce ceux qui veulent, sans délai, entrouvrir les
portes des donjons médiévaux? Qui veulent rendre accessible à tous une vie
normale en 2014? Qui exigent le simple respect de la loi scolaire ici, au
Québec, et qui s'opposent à la prolifération des macabres sectes dirigées comme
les anciens "bantoustans" sud-africains?
Cependant, il faut être équitable. Il y a une différence
de taille. Les dirigeants de ces parodies d'état n'étaient que les méprisables pantins
du pouvoir blanc.
Ici, au Québec, ce sont les politiciens qui
s'agenouillent servilement devant les visqueux gourous (surtout exotiques) afin
d'avaler en silence leurs déjections superstitieuses.
LP
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