Le 20 décembre 2024.
Profitons du temps qui nous reste avant la définitive
invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde!
- Joris-Karl Huysmans.
Il y a des liens spéciaux entre les deux peuples, surtout si l’on pense à l’importante immigration ukrainienne dans les provinces de l’ouest. Il faut compter aussi dans le lot un certain nombre d’anciens nazis qui ont pu facilement trouver refuge au Canada (on peut plus ou moins parler d’ « open borders » en la matière, comme plus tard pour les espions soviétiques), notamment le propre grand-père de l'ex-vice-première ministre et ex-ministre des Finances du Canada Christya Freeland, qui était un collabo.
Mais les ressemblances entre les deux pays viennent de s’accentuer.
En effet, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, en bon féal, s’est rendu le 29 novembre dernier à Mar-a-Lago, le Versailles floridien kitch du président-élu Donald Trump pour rendre hommage à son suzerain. On comprend que c’est avec des pleurs d’humilité et des génuflexions que le petit Justin a essayé d’attendrir Sa Majesté orange au sujet des droits de douane de 25 % qu’elle compte imposer aux produits et services canadiens. A part le fait qu’il s’agirait d’une taxe déguisée que les électeurs américains devront assumer, le pauvre Justin a fait valoir que cette mesure détruirait l’économie canadienne.
Mais le fondateur de la Trump University a trouvé la solution lors du repas : que le Canada devienne alors le 51e état américain. C’était simple, mais il fallait y penser.
Cette pétillante réplique a déclenché l’hilarité des convives autour de la table, encore que les rires des membres de la délégation canadienne semblent avoir été moins retentissants. Mieux, dans ce cas de figure, Donald Trump verrait bien volontiers la scission du Canada en deux états, un conservateur et l’autre libéral avec Justin comme gouverneur de celui-ci. Dominic Leblanc, ministre canadien Ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales (ouf! Rien que ça!), sémillant érudit originaire du pays de la sagouine, donc un sagouin dont l’intellect phosphore grâce au tonique et vivifiant iode marin et à la consommation régulière de homards, a évoqué « une soirée conviviale » (en effet) où des « sujets sérieux » (c’est le mot) ont été discutés, le tout dans une ambiance « cordiale et chaleureuse » (c’est l’euphémisme).
Et il ajoute, cette fois-ci sans rire : « Le fait qu'on ait pu conter des blagues lors de ce souper de trois heures, c’est quand même positif ».
On peut quand même penser, vu les liens d’amitié entre Trump et Poutine, qui a confirmé son propre sens de l’humour avec l’invasion de l’Ukraine, que le prochain locataire de la Maison Orange envisagerait concrètement une « solution » semblable quant au Canada. Pour appuyer son idée, Trump a d’ailleurs publié plus tard sur Truth Social une image le montrant à côté de l’unifolié canadien contemplant une montagne… ressemblant plutôt au Cervin helvétique. Mais foin des petits détails. Une erreur bien pardonnable de la part de celui qui compte expulser les gastronomes haïtiens vers… le Vénézuela.
Ce programme de visionnaire appelle cependant un affinement.
Le Canada est un état géographiquement artificiel, au moins en qui concerne les 4 provinces de l’ouest car est parfaitement arbitraire et de nature purement « coloniale » la frontière en ligne droite allant de l’Ontario jusqu’à l’océan pacifique, qui résulta des tractations entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni; tout le long de celle-ci s’agglutinent les Canadiens comme des mouches sur une vitre attirées le soir par la lumière d’une lampe. Par conséquent l’annexion du Canada devrait se traduire plus rationnellement par 10 états supplémentaires correspondant aux actuelles provinces. Le proconsul (qui sera promu Gauleiter) Justin n’aura que l’embarras du choix pour son affectation.
De toute manière, les considérables ressources en eau canadiennes seront alors livrées à la convoitise des états du sud-ouest des Etats-Unis qui crèvent de chaleur et qui crèveront encore plus vu la politique climatique de leur président.
On notera quand même une notable différence entre Kiev et Ottawa : Cette dernière sera prise en une seule journée, sans un seul coup de feu.
LP
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