Saturday, February 26, 2022

L’invasion de l’Ukraine : pensons aux pauvres victimes collatérales.

Le 26 février 2022.

La raison du plus fort est toujours la meilleure.
- Jean de la Fontaine.


La Russie, je prends le pari, n'envahira pas l'Ukraine.
- Eric Zemmour.


Bien sûr, le monde civilisé pense à la population civile ukrainienne. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’elle n’est pas la seule à souffrir atrocement dans ce conflit.

On peut prévoir de graves sanctions économiques visant la Russie, donc un boycottage de sa vodka. Une tragédie pour les alcooliques unis autour d’une boisson qu’ils peuvent absorber sans conséquences olfactives à l’égard de leur entourage.

Nos pensées émues vont surtout à François Fillon, ex-premier ministre français et candidat malheureux à la magistrature suprême de sa patrie.

On se souviendra qu’il est entré au service du Kremlin en devenant membre du conseil d’administration du géant russe de la pétrochimie Sibur en décembre dernier, et en juin de l’entreprise d’hydrocarbures Zarubezhneft. Nul doute que ce suave administrateur pensait mettre ses connaissances purement techniques et son carnet d’adresse au service de la population russe en général.

(Ces nominations furent alors injustement critiquées par des pisse-vinaigre qui ne pouvaient comprendre que, à cette époque lointaine, rien ne pouvait presager des dérives autoritaires et guerrières du président russe. Comme l’explique son affidé Bruno Retailleau, dont le teint hépathique révèle la chair visiblement macérée de l’Inquisiteur ascète, c’était « mal le connaître [que] de penser qu’il accepterait un poste dans une entreprise qui pourrait nuire à son pays ». Très mal, en effet. Honnis soient les manants qui mal y pensent! Aujourd’hui, suite à ses démissions dictées par sa conscience, ce prince de Galles français pourra lorgner du côté des émirats arabes ou de la Chine, où ses talents seront appréciés à leur, ahem, juste valeur. Et il y a toujours le circuit des conférences. Que Lady Penelope se rassure : elle n’aura sans doute pas besoin de reprendre du service pour aider son époux à payer ses élégants costumes et assumer les impôts locaux de leur château, euh, pardon, leur modeste manoir de Beaucé (Sarthe), qui se voudrait ancestral.)

Enfin, ce conflit remet à l’avant-plan les dissimulations de l’actuelle vice-première ministre canadienne, ministre des finances et, de facto, la véritable ministre des affaires étrangères, Chrystia Freeland, dauphine de Justin Trudeau, au sujet des activités  nazies de son grand-père, Mykhailo Khomiak, et qui avait mis ces faits avérés sur le compte de la “désinformation” russe.

Bref, le nouveau tsar n’a pas un monopole en matière d’intox.

Cela dit, il fait considérablement preuve de chutzpah en soutenant que, de toute manière, le pays ukrainien n'existe pas, en invoquant un génocide antirusse fictif (Sudètes recyclés en 2022) et en proclamant son intention de “dénazifier” (sic) le pouvoir ukrainien, qui serait composé de drogués... Pourtant, les famines infligées à l’Ukraine par le pouvoir communiste moscovite en 1921 et en 1932 n’ont rien d’imaginaire; en outre, il y a eu, de sa part, son propre (si on ose dire) et spectaculaire usage de savantes concoctions à la dioxine et au polonium, qui font autorité dans la profession pharmaceutique; enfin, cette dénazification semblait pourtant plutôt déjà en bonne voie puisque que le gouvernement de Kiev est dirigé par le courageux Volodymyr Zelensky, juif russophone.

Comme quoi, un acteur (même comique) reconverti en politique n’est pas forcément une potiche.

Encore moins un Bonzo.

LP


Thursday, February 17, 2022

Editorial : La France a besoin d’un homme providentiel.

Le 17 février 2022.

Les lecteurs de ces chroniques ont pu constater la rigoureuse impartialité de l’auteur dans ses commentaires sur l’actualité. Cependant, à l’approche des élections présidentielles en France, il est devenu impossible de s’isoler dans une tour d’ivoire. La France et le reste de la planète sont en crise et l’heure est venue de mouiller sa chemise et de proclamer son appui au seul candidat conscient des vrais enjeux.

La France a besoin d’un homme qui conjugue son enracinement dans sa région d’origine avec l’ouverture sur le monde, qui a d’ailleurs rencontré de hauts représentants politiques étrangers comme Angela Merkel et qui s’est rendu dans de nombreux pays européens : Royaume-Unis, Irlande, Italie, Slovénie, Croatie, République tchèque, Espagne, Roumanie, Grèce, Danemark et Suède. Un homme qui a même ses entrées au Kremlin, un avantage considérable dans le climat de tension actuel sur la scène internationale.

Autrement dit, il faut un homme qui a un point de vue panoramique (au propre comme au figuré) sur les réalités nationales et internationales, notamment grâce à son bilinguisme, qualité trop rare dans la classe politique de France et de Navarre.

Un homme de terrain.

C’est-à-dire un homme qui a prouvé ses capacités d’entrepreneur grâce à sa formation technique, et qui a gravi le cursus honorum politique par une succession de mandats locaux et nationaux et qui rejette tous les extrémismes.

Un homme qui cumule sa sensibilité du monde de l’entreprise urbaine moderne et celle de la ruralité.

Un communicateur, dont les talents pédagogiques ne sont plus à démontrer, qui trouve toujours le mot juste pour mettre en évidence les vrais problèmes.

Un homme qui a aussi touché de près les questions féministes.

Bref, on l’aura compris, une seule personnalité remplit ces exigences. Maintenant qu’il vient d’obtenir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature à la magistrature suprême, la démocratie française triomphe.

Le soussigné soutient sans réserve l’homme affable, mais résolu et aguerri, qui seul comprend la France et pourra la représenter et l’incarner avec dignité.

Le député béarnais Jean Lassalle.

LP

Pour plus de précisions, voir notamment :

https://www.youtube.com/watch?v=1M85AaTBffM&t=30s

https://www.youtube.com/watch?v=QnmJEHjPuIU



 

Thursday, February 10, 2022

L’histoire se répète avec les routiers canadiens félons.

 Le 10 février 2022. 

Au ministère des Transports, Jean-Claude Gayssot a accueilli les routiers d’un magistral : “Je vous reçois dans un esprit de Concorde...” Et là, tout le monde s’est écrasé.
- Laurent Ruquier.

Il est nettement plus dangereux de passer sous un camion que sous le chauffeur.
- Bernard Guyso.


Il faut croire que, pour piloter des 18 roues, il faut parfois avoir la fibre antidémocratique.

Avec la crise de l’occupation d’Ottawa par des routiers ignares et enragés, comment ne pas se souvenir du rôle crucial qu’ont joué au Chili les camionneurs dans la chute du gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende en 1973? Des grèves à répétition, financées par le gouvernement américain en l’occurrence (par l’intermédiaire de la CIA) ont contribué au délabrement de l’économie nationale et préparé le terrain pour un coup d’état.

Au Canada, ces camionneurs bénéficient aussi d’un financement occulte étranger, même si les autorités légitimes américaines ne sont pas en cause cette fois-ci, au contraire; mais sont actifs des éléments non-gouvernementaux évoluant dans la mouvance trumpesque et chrétienne fondamentaliste et néo-nazie. Et quid de la Chine et de la Russie?

Le plus troublant depuis le début dans l’occupation de la capitale (et du pont Ambassador à Windsor, etc.) est l’aspect logistique : les toilettes, et plutôt leur absence; les déjections de ces demeurés depuis deux semaines ne sont pourtant pas que verbales. On est aussi interloqué de voir que leur progéniture est instrumentalisée comme boucliers humains afin de faire obstacle aux interventions policières. Côté hygiène et devoirs et leçons scolaires, il y a de quoi inquiéter la protection de l’enfance.

L’armée canadienne ne compte pas de Pinochet dans ses rangs, et ce n’est pas elle qui brûlera des livres devant le Parlement (encore que la parti conservateur est actuellement dirigé par la louve SS Candice Bergen). Cela dit, on entend maintenant des appels à la violence chez certains organisateurs. Le gentil petit Justin, si soucieux de son image, pourra-t-il éviter de faire intervenir l’armée pour nettoyer ces écuries d’Augias (au crotté comme au figuré) contemporaines? (Evidemment, comme le Canada n'a pas une tradition de largages de paras, les Ottaviens devront attendre pour accueillir leur général Massu).

Par ailleurs, peut-on craindre de voir les routiers français envoûtés par les sirènes, pardon, les klaxons canadiens? C’est beaucoup plus douteux vu que ces chevaliers de l’ère moderne ne sont en général pas propriétaires de leur monture. Pour l’instant, on ne constate que des vrombissements de voitures et de motos décorées de l’unifolié canadien.

Il ne faut pas sous-estimer le radinisme franchouillard, très dissuasif.

LP