Invasions barbares à Ottawa (Canada).

Le 29 janvier 2022.

La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés.
- Louis Pasteur.
 
Peut-être qu’un jour, on découvrira que la bêtise n’est rien d’autre qu’un virus.
- Jacques Sternberg.
 

“Les routiers sont sympas” dit-on en France. Cependant, il semble qu’un certain nombre de leurs collègues canadiens le sont moins.

Parmi eux, plusieurs patibulaires Huns, chevauchant cette fois-ci leurs camions (il faut vivre avec son temps) déferlent sur la capitale canadienne pour réclamer, par des grognements plus ou moins articulés, en brandissant des drapeaux canadiens, québécois et même confédérés et nazis, rien de moins que la cessation des mesures sanitaires concernant la Covid (port du masque, passeports vaccinaux, etc...). Sans oublier les provocateurs qui usurpent la qualité de routier. N’eût été du froid polaire, on aurait juré voir à la télévision des extraits du film “Deliverance” de John Boorman. On assiste à un mouvement qui fait notamment une harmonieuse synthèse des doctrines médicales des témoins de Jéhovah, des Assemblies of God, et du trumpisme.

A défaut de convaincre le virus lui-même, peut-être comptent-ils convaincre les autorités fédérale et provinciales. Tel est le calcul des soutiens de certains intellectuels du Parti Conservateur du Canada, et surtout du microbiologiste émérite Maxime Bernier, prochain prix Nobel de médecine, caudillo du Parti (se voulant) Populaire du Canada.

Les appels au dialogue ne sont qu’un leurre quand on a affaire avec des négationnistes. Les Néanderthaliens à la bipédie récente, ont, bien sûr, le droit plein et entier de manifester, comme les Nazis qui défilèrent en 1977 à Skokie (Illinois). Tant que le ridicule ne tue que ces préprimitifs, tout va bien, mais en l’espèce, on peut craindre le pire pour la population civilisée.  

On ne peut donc que souhaiter que ces manifestations se déroulent sans heurts et qu’il n’y aura pas de 6 janvier sur la colline parlementaire. Mais faisons contre mauvaise fortune bon coeur et rêvons un moment: ces rassemblements résulteront miraculeusement en de nombreuses contaminations à la Covid et, pendant qu’on y est, à la pneumonie, qu’on souhaite le plus virulentes possibles. Avec un peu de chance, le Canada bénéficiera ainsi d’une épuration salutaire avec l’élimination de deux foyers: de Covid et de consanguinité.

Un beau coup double.

LP

 

En France, on a (encore) du boudin!

Le 24 janvier 2022.

 

On ne peut pas faire de cuisine si l’on n’aime pas les gens.

- Joël Robuchon.

 

Le grand remplacement gastronomique en France? Pire : la grande bouffe! 

“Je ne veux pas de kebab dans tous les villages de France !” 

Voilà le cri de guerre sainte lancé le samedi 22 janvier à Cannes par Eric Zemmour, qui a mis le doigt, pardon, la fourchette sur le vrai péril qui guette la France du camembert. 

Un cri qui est certain de galvaniser les descendants de Charles Martel, et qui vaut son pesant de caramels mous, surtout éructé par un séducteur au teint bilieux symptomatique de problèmes de foi(e) et qui sent l’huile d’olive rance.

Le kebab, voilà l’ennemi! L’arme secrète et dangereusement insidieuse de propagande islamique. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, mais avec du miel.

Les constructions de mosquées? Non, car il faut déjà être musulman pour y pénétrer.

Les femmes portant le hijab ou la burka en public? Non plus, car les non-musulmanes ont pour premier réflexe de rejeter ces symboles d’infériorité et d’exclusion.

Les attaques djihaddistes? Encore moins.

Tout cela est contreproductif.

Mais ces roués islamistes ont compris quel est le point faible des roumis : les papilles gustatives, qui ne pardonnent pas. Le kebab est à ceux-là ce que la pomme fut pour la tentatrice Eve. Avec ces nourrissants sandwichs à prix abordables composés de délicieuse viande grillée délicatement assaisonnée, rien de plus facile que d’appâter les pures âmes gauloises, qui tomberont alors comme des fruits mûrs dans les filets coraniques.

Démoniaque, mais rusé.

Mais c’était sans compter avec Eric Zemmour, à qui on ne la fait pas, et son élection à la magistrature suprême lancera la Reconquista culinaire visant les denrées métèques dont les seuls noms donnent des haut-le-coeur : couscous, baklava, lachmadjounes, fromage feta... Le pain pita à lui seul constitue une forme de concurrence déloyale à la franchouillarde baguette. Quid du souvlaki soi-disant grec? A la poubelle également ce sous-produit du shawarma imposé aux Hellènes par des siècles d’occupation ottomane.

Dans la France chrétienne millénaire, le patriotisme commence et finit dans la gamelle et dans le godet; on communie sous les deux espèces : l’andouillette, qui est son corps, et le Beaujolais, qui est son sang. Et un Gaulois authentique ne se régale que de choucroute, de quiche-lorraine, de tartiflette, de petit salé et de cassoulet.

Montjoie Saint-Denis! Et le jambon-beurre n’a pas dit son dernier mot.

“Un jambeurre! Un”.

LP

La Covid-19 : Qui emmerde qui en France?

Le 6 janvier 2022.

J'ai travaillé,
Des années
Sans répit,
Jour et nuit
Pour réussir,
Pour gravir
Les sommets
En oubliant
Souvent dans
Ma course contre le temps
Mes amis, mes amours, mes emmerdes.

- Charles Aznavour.

Au cours d’une entrevue accordée mardi le 4 janvier au quotidien “Le Parisien”, le président français Macron a judicieusement averti les antivax franchouillards qu’il était déterminé à les “emmerder”. Si la débilité mentale n’est pas (physiquement) contagieuse, tel n’est pas le cas des virus, surtout celui de la Covid.

On peut d’ailleurs dire que le chef de l’Etat est encore trop timide à l’égard de ces sous-néanderthaliens. On aimerait le voir suivre l’exemple de Singapour et exiger des malades de la Covid non-vaccinés le remboursement de leurs frais médicaux. Mieux encore, leur refuser l’accès à tout traitement; s’il faut produire son passeport vaccinal pour entrer dans les bistrots et cinémas, il doit en aller de même pour les milieux hospitaliers : on voit mal de quel droit ces minus habens viennent, une fois entubés en salles de réa, et incapables de contrôler leurs sphincters, arroser de leur pestilentielles déjections liquéfiées le personnel soignant, qui pourraient plus utilement mettre les mains dans d’autres cambouis.

(Problème : est-il d’ailleurs possible de “ré”animer des résidus de cerveaux inanimés au départ?)

Que ces vecteurs de Covid assument pleinement les conséquences logiques de la liberté qu’ils invoquent avec arrogance. Sans oublier que l’élimination de ces étrons à deux pattes constituera une solution partielle à la crise du logement.

“Mort aux cons” aurait été qualifié de “vaste programme” par le général de Gaulle, mais, par les temps qui courent, tous les espoirs sont permis : il y a peut-être une occasion historique de le lancer, comme il y en a une fois par siècle, et il ne faut surtout pas contrarier les cons pleins de bonne volonté.

LP