Saturday, August 7, 2021

La Covid en France : ça pass(e) ou ça casse.

 Le 7 août 2021.

Laissez passer les rêves.

- Michel Berger.

Et c'est reparti avec l'anglomanie française. A moins qu'on ait cédé aux sirènes teutoniques?

On ne parle plus que de l'insipide "pass sanitaire", y compris et surtout dans la documentation et les sites d'information gouvernementaux. Le virus de l'anglais est encore plus insidieux, contagieux et virulent que celui de la Covid : il dévore en l'espèce la lettre "e".

Evidemment, pas question d'y ajouter cette voyelle et d'utiliser l'expression "passe sanitaire", laquelle prêterait à de délicates équivoques, surtout en matière de contagion. Sans oublier que ce précieux sésame serait alors mal perçu dans les établissements hôteliers, surtout s'il est exhibé par les clients accompagnés. D'ailleurs, les passes n'ont aucune vertu sanitaire, et encore moins vaccinale.

(Excursus. Les sondages révèlent qu'il y a 50% de Français qui déclarent "comprendre" (sic!) le mouvement opposé à cette mesure de simple bon sens, dont 40% à le soutenir. Comme si la Covid devait disparaître par un tour de passe-passe. Pourtant, les derniers survivants de la branche dégénérée des Néandertaliens qui manifestent chaque samedi contre le gouvernement ne réclament rien de moins que la liberté d'infecter autrui, et, évidemment, d'obtenir des soins médicaux de l'état une fois infectés eux-mêmes, déjà que leurs lobotomies ont coûté une petite fortune au contribuable sain d'esprit, même si elles auront un indéniable effet réducteur sur les cancers du cerveau. Ces insolents faquins, que leur consanguinité rend particulièrement vulnérables à cette maladie, ont l'outrecuidance de prétendre à un passe-droit).  

Le mot "passeport" est, disons le mot, passable. Pour autant, en l'espèce, les fonctionnaires rédacteurs de la république ne sont pas dépassés, encore moins surpassés : ils ont passé outre le petit Robert, où l'on trouve notamment l'excellent et descriptif "laissez-passer".

Sur le plan de l'intégrité linguistique, donc, on repassera. Avec ce genre de laisser-aller, on s'étonne ensuite que la langue française périclite et trépasse.

LP

 

 

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