Le 13 mai 2020.
God is larger than this dreaded virus.
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L'évêque Gerald O. Glenn. (rappelé à Dieu le 11 avril 2020).
On se souviendra que la fameuse grippe
soi-disant espagnole de 1917-1919 est en fait partie des Etats-Unis. De même, il
n'y avait que le pays d'Elmer Gantry pour produire le mouvement évangélique
pentecôtiste. Les Assemblies of God
comptent parmi leurs éminents représentants des personnalités
affables comme Jim Bakker et Jimmy Swaggart, toujours actifs dans la
propagation de la doctrine divine et dans l'encaissement des virements
bancaires.
En ce qui concerne ce virus idéologique, on
peut plus ou moins parler de zoonose. Né au Kansas en 1901 d'une mutation de la
souche chrétienne protestante liant la glossolalie au baptême du Saint-Esprit,
le "patient zéro" étant le prédicateur Charles Fox Parham, il a rapidement
infecté les primates tatoués, poussant des grognements inarticulés, biberonnés au
moonshine, habitant les Ozarks et les
Smoky Mountains, pays où prolifèrent les grand'mères édentées âgées de 25 ans.
En effet, le plus tragique est que la consanguinité multiplie la diffusion de
cette sinistre pathologie de manière exponentielle et les malades n'acquièrent
aucune immunité : au contraire, il y a systématiquement surinfection et les
séquelles neurologiques et financières sont irréversibles. Heureusement, elle n'a
pas trouvé un terreau très fertile en France, même s'il y en existe quand même quelques
foyers (ne parlons surtout pas de "klausteures", autre virus
anglo-saxon pathogène, linguistique cette fois), dont la contagion est
cependant très largement contenue par une population qui a largement développé
d'efficaces anticorps rationnalistes voltairiens. Depuis Diderot, les fables mortifères
ne prospèrent plus.
Pour autant, la Porte ouverte chrétienne de
Mulhouse a gagné une certaine notoriété en l'an de grâce 2020 puisqu'un grand
rassemblement fut une cruciale plaque tournante de propagation de la Covid-19
en février dernier, ce qui lui attire maintenant un certain nombre de menaces
de la part de sceptiques (rafales de Kalachnikov, empoisonnements…), qui semblent
peu enclins à tendre la joue gauche, même protégée par un masque. Son pasteur,
Samuel Peterschmitt, est fils d'un converti au pentecôtisme qu'il a connu par
la fréquentation de communautés tziganes (un authentique bouillon de culture), et
surtout suite à la guérison (scientifiquement confirmée, bien sûr) de son
épouse qui souffrait d’une maladie articulaire. Le fils de l'ex-marchand de
confiserie en gros, aujourd'hui marchand de soupe, dirige aujourd'hui une megachurch, et, corrélativement, un
megacompte bancaire, à la française. Il rejette toute responsabilité sur le
plan médical sous prétexte d'absence formelle d'interdiction de l'état à
l'époque.
Manifestement, nul message céleste n'était venu
le mettre en garde, lui et ses fidèles, au sujet des dangers que comportait
alors la réunion (même lucrative) de 3000 moutons, provenant même aussi des
territoires français d'outre-mer et de l'étranger, alors que ses congénères
sont toujours prêts à revendiquer les guérisons et résurrections miracles.
L'ostracisme de ces pestiférés volontaires
doit être vivement encouragé, mais que cessent ces menaces. Nul ne doit se
faire justice soi-même. Souhaitons plutôt que l'Etat français suive l'exemple
de l'Etat américain du Missouri, qui a engagé une action contre l'Etat chinois
: un recours en responsabilité civile contre la Porte ouverte chrétienne (qui
n'a rien de sublime) fondé sur la négligence et l'imprudence semble s'imposer
et pourrait aboutir plus rapidement.
Accessoirement, faisons pour l'instant confiance
en la force purificatrice de la Covid-19.
On peut célébrer au moins une excellente
nouvelle : l'ange de la mort microbiologique a frappé au moins 22 membres de cette
église, qui sont déjà en train de rôtir en enfer. Halleluyah! 22 vecteurs de
moins sur terre, c'est déjà ça de pris. Une déception : le pasteur lui-même et 20
personnes de sa famille ont contracté la Covid-19, mais se disent rétablis.
Pour eux, la géhenne n'est que partie remise, mais on peut miser sur des
séquelles permanentes (et, sait-on jamais? une réinfection? vu que les voies du
Seigneur, contrairement à celles des cellules, sont impénétrables).
Chose troublante, le pâtre du troupeau panurgesque
déclare souhaiter la prochaine réouverture de son bizenaisse, c'est-à-dire de son
lieu de cul-te. Devant une telle âpreté au gain, les humanistes doivent prier
pour une épidémie de peste et de choléra bien ciblée.
Et on ne peut qu'inciter le PDG de Mulhouse à
suivre les conseils médicaux du Dr Trump : une bonne petite rasade d'eau de
javel au petit déjeuner, dans le café, et il ne parlera plus jamais de la Covid-19.
LP
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