Le 28 juin 2013.
People, don't you understand
The child needs a helping hand
Or he'll grow to be an angry young man some day?
Take a look at you and me
Are we too blind to see
Do we simply turn our heads, and look the other way?
The child needs a helping hand
Or he'll grow to be an angry young man some day?
Take a look at you and me
Are we too blind to see
Do we simply turn our heads, and look the other way?
- Elvis
Presley (In the ghetto).
A Montréal, les
descendants d'esclaves autoproclamés réclament l'annulation de ce spectacle, au
motif brillamment expliqué par l’artiste hip-hop
mondialement connu Lucas Charlie Rose : « On pense que le spectacle SLĀV
est de l'appropriation culturelle parce qu'il est basé sur des chants
d'esclaves afro-américains et qu'il est monté par des personnes
blanches ». En outre, « les chants d’esclaves n’ont pas été écrits
pour que des personnes blanches fassent un profit sans inclure des personnes
noires ».
En effet, avec ce genre de spectacle sur
scène, M. Lepage peut compter sur des recettes qui lui permettront de prendre prochainement
sa retraite; Céline Dion aura fait pâle figure sous cet angle, surtout si l'on
pense en effet aux prix des billets dans tous les cas. On comprend aisément
l'indignation des manifestants en rage devant le Théâtre du Nouveau Monde
(parmi lesquels, chose curieuse, on apercevait quelques blancs, descendants, on
le suppose, des propriétaires d'esclaves); et encore plus les accrochages
physiques avec le public, en ce cinquantième anniversaire de l'assassinat de
Martin Luther King.
Il faut voir les
choses en face : pour un spectacle musical, la couleur de peau a beaucoup plus
d'importance que les cordes vocales et doit correspondre au récit. Quelle gaffe
d'avoir accordé le rôle principal à Betty Bonifassi.
Logiquement, le public doit maintenant réagir
sur tous les fronts contre le phénomène d'acculturation.
Il faut dorénavant rejeter les musiciens de
jazz blancs. Boycotter sans pitié les concerts de la cantatrice Marie-Josée Lord, qui ose interpréter, alors
qu'elle est de souche haïtienne, des opéras conçus par, et pour, des blancs.
A l'écran et sur la scène, plus question d'acteurs non-juifs pour les drames
bibliques; plus de shiksa pour jouer
l'Esther de Racine.
On frémit
d'indignation quand on pense que la maorie néo-zélandaise Kiri Te kanawa a eu
l'outrecuidance de faire carrière non seulement à l'opéra, mais de chanter à
l'occasion du jazz, alors qu'elle n'est ni blanche ni noire, et on ose à peine
signaler l'usurpateur Johnny Clegg, un chanteur zimbabwéen - ex-rhodésien, et
juif de surcroît - qui se pare du titre de "Zoulou blanc"!
Et Perry Como qui chanta "Kol nidre"... Une hérésie...
Et Perry Como qui chanta "Kol nidre"... Une hérésie...
Il faut détruire
impitoyablement toutes les pellicules du "Othello" d'Orson Welles et
de "Mayrig" de Henri Verneuil, où Omar Sharif, arabe libano-égyptien
converti à l'islam, eut l'obscénité d'incarner un réfugié arménien chrétien
ayant survécu au génocide ordonné par l'Empire ottoman. Et comment
l'Italo-Américain Ben Gazzara a-t-il pu prêter ses traits à Abraham Cady dans
la mini-série QB VII? "L'orchestre rouge" de Jacques Rouffio, est
particulièrement pénible en la matière : Claude Brasseur jouant le rôle du juif
polonais résistant Leopold Trepper, l'Arménien Serge
Avédikian celui de Hillel Katz (faut-il préciser l'origine ethnique de ce
dernier?), enfin le juif algérien Roger Hanin transformé en Ian Karlovitch Berzine, agent soviétique
d'origine lettone. De trop nombreuses fausses notes en l'occurrence.
Tous ces
contre-emplois, sous le fallacieux prétexte de liberté artistique et
d'expression, sont répugnants.
Mais le meilleur, ou
le pire, est pour la faim.
La cuisine est un art,
alors plus question de manger les bagels de la rue-Saint-Viateur qui ont perdu
tout leur goût depuis que le propriétaire est un goy de souche italienne. Pire,
le smoked meat de Schwartz est d'un fade
depuis que cet établissement est tombé dans l'escarcelle de Céline et René.
Mordecai Richler a dû
se retourner dans sa tombe.
LP
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