Le 25 juin 2018.
Il n’y a
pas d’affaire Dreyfus.
- Jules MÉLINE,
président du Conseil, au vice-président du Sénat venu lui demander la révision
du procès, séance du 4 décembre 1897.
Depuis
l'affaire Dreyfus, il y a beaucoup moins de juifs, mais toujours autant de
cons, dans l'armée française.
- Pierre Desproges.
Depuis quelques jours, un étrange bruit court
: dans le cadre de la demande d'extradition du professeur Diab présentée au
Canada, les autorités françaises auraient dissimulé des éléments à décharge, à
savoir des analyses d'empreintes digitales.
Voilà qui n'est pas sérieux.
La France est réputée pour sa procédure pénale
garante les droits de la défence, comme l'enseigne le procès du Marocain Omar
Raddad. C'est le pays où la magistrature compte dans ses rangs des juges
d'instruction qui peuvent rationnellement conclure que l'on peut se suicider de
5 balles dans le dos, et des lumières, ou plutôt des phares, comme Fabrice
Burgaud, Jean-Pierre Munier, Marie-Paule Moracchini et Roger Le
Loire, qui demeurent insensibles aux pressions politiques (évidemment, ces deux derniers ont eu leur traversée du désert, d'autant plus que leurs contradicteurs ont jeté de l'huile sur le feu). Une magistrature agressivement réactive en cas de soupçons de
brutalité policière (quoiqu'injustifiés comme chacun le sait), surtout si les
victimes (toujours très théoriques) appartiennent à des minorités raciales.
Et l'on voudrait
maintenant nous faire croire que Hassan Diab a été victime d'un coup monté par des
magistrats et les forces de l'ordre, au nom du peuple français, par négligence,
ou même… (oui, même), par… esprit de carriérisme??? Le pire est que, si ça
continue, les mauvaises langues iront même jusqu'à les accuser
d'instrumentaliser le climat de crainte due au terrorisme pour s'en prendre à
un Arabe afin de se constituer un capital politique!
Par ailleurs, au
Canada, c'est une avocate du ministère de la Justice qui a
elle-même participé à cette procédure d'extradition, et dont le zèle a profité
aux autorités françaises, qui est maintenant chargée de l'examen interne de cette
affaire. Le contribuable canadien peut compter sur elle pour repérer impitoyablement
les dysfonctionnements et leurs auteurs.
Accrocs peu
probables, cela va sans dire, d'autant plus que le ministère de la Justice, qui
était dirigé à l'époque par le conservateur Rob Nicholson, a instruit avec une
irréprochable intégrité l'affaire du citoyen canadien musulman Omar Khadr.
LP
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