Sunday, November 26, 2017

Au Zimbabwe, Crocodile Ier est intronisé.



Le 26 novembre 2017.

Ce qui compte, ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes.
- Joseph Staline.

La révolution de palais est accomplie dans l'ex-Rhodésie, l'ex-grenier africain. Comme l'on pouvait s'y attendre.

Le nouveau monarque zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa à la ville, a quand même rendu hommage à son prédecesseur, Mugabe Ier, "perd" de la nation, qu'il avait fidèlement soutenu pendant 37 ans dans son œuvre de destruction méthodique du pays : par la persécution des oppositions politiques; par des expropriations des fermiers blancs qui, jusqu'en 2001, nourrissaient leurs compatriotes noirs; par une cancéreuse corruption… La libération annoncée et fêtée en 1980, au rythme de la musique de Bob Marley (qui n'avait pas son pareil pour rêver et partager ses rêves…) a rapidement tourné au chemin de croix. Vu la situation économique de ses fidèles sujets en 2017, Sa Majesté eût dû inviter Black Sabbath pour son couronnement.

Mais qu'on se le dise : M. Mnangagwa a eu son chemin de Damas (ou plutôt de Johannesburg). Ses profondes convictions démocratiques se sont manifestées avec éclat, comme par hasard, quelques jours après son éviction du gouvernement, effectué sur les instances de Gucci Grace.

Qui est plus habilité à tenir aujourd'hui un noble discours conciliateur et humaniste, et à rejeter l'esprit de rancune que ce vorace saurien, très friand de gibier ndébélé apprêté à la sauce shona? Il faut donc donner sa chance au coureur. Comme le font les rednecks consanguins partisans de Donald Trump.

Tous les espoirs sont permis quand le vizir devient calife à la place du calife.

LP

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