Le 8 mars 2017.
There comes a time in matters like this when
you've either got to shit or get off the pot.
- Richard Nixon.
Les accusations portées
au cours des décennies, voire des siècles, contre l'intégrité de la justice française
n'ont jamais fait très sérieux. Acharnement contre des innocents,
instrumentalisation de pouvoir… Et quoi encore?
Mais les choses ont
changé avec François Fillon.
En effet, comme le
dit le candidat triomphalement désigné par la primaire de la droite et du
centre, ses démêlés judiciaires sont une première : comme par hasard, on
s'acharne sur le premier candidat catho quasi-intégriste, le sauveur de la
France certain de remporter l'élection présidentielle. La France voltairienne
ne peut le supporter. Elle est prête à tout pour faire barrage à un mari
exemplaire, à nuire une femme docile qui connaît sa place au foyer, critique
littéraire rémunérée en proportion de son impressionnante concision, une
pénitente d'autant plus admirable qu'elle a abjuré l'église fondée par Henri
VIII pour le catholicisme romain, seul détenteur de la vérité.
Face à une odieuse instruction à charge, François
Fillon est bien inspiré d'invoquer le seul jugement du suffrage universel, l'onction
suprême, comme le fit le président autrichien Kurt Waldheim en 1990, qui
brandit ses voix afin de faire taire les pisse-vinaigre qui osèrent invoquer
son passé d'officier nazi.
Le plus odieux est que, contrairement à Alfred
Dreyfus et à Omar Raddad - pas vraiment connus pour leur pratique catholique
assidue - FF, lui, est presque impuissant face à la machine judiciaire kafkaïenne
qui, pour une fois (bien mal choisie), a mobilisé ses ressources financières considérables.
On suppose qu'il a dû hypothéquer son humble masure de Sablé-sur-Sarthe pour
lever les fonds destinés à assurer sa défense (heureusement que la chapelle lui
donne une valeur marchande supérieure).
On aura remarqué ces derniers temps le faciès
fatigué de 2F, séquelle des mauvais traitements infligés par les enquêteurs. Même
si cette innocente victime de brutalités policières ne peut rien dire par
fierté, il tombe sous le sens que ses déclarations publiques, apparemment
incriminantes, sont en fait le produit de coups de matraque bien appliqués, ou
plutôt, d'introduction de matraque, délibérée cette fois-ci (contrairement au
dérapage bien involontaire qu'a subi Théo); une technique qui ne laisse
évidemment pas d'ecchymoses sur le visage.
Les 200 000
patriotes (en comptant les anges) qui ont défié la pluie battante dimanche pour
se rassembler au pied du Trocadéro ont porté un message clair aux magistrats et
aux politiques suppôts du paganisme : les électeurs catholiques de France et de
Navarre résisteront!
LP
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