Cette juridiction a cette fois validé l'arrêté
"antiburkini" pris par le maire de Villeneuve-Loubet. Elle reprend et
avalise à nouveau les sophismes politiques avancés auparavant par le maire de Cannes
et ajoute, en l'espèce, que cette tenue peut être analysée comme « l’expression
d’un effacement » de la femme et d’« un abaissement de sa
place qui n’est pas conforme à son statut dans une société démocratique ».
Il est clair que l'on vise exclusivement, de manière discriminatoire,
certaines femmes musulmanes. En effet, le justiciable peut logiquement s'étonner
de ce que nul arrêté ne sanctionne le port en public de la croix très
chrétienne par :
a) les femmes (cf. les enseignements
de Saint-Paul),
b) les personnes de couleur (cf.
l'appui apporté à l'esclavage par les églises chrétiennes au fil des siècles),
c) a
fortiori, les femmes de couleur.
(On pourrait bien sûr envisager la répression du port de la swastika
par les juifs, mais il n'y a là très probablement qu'une simple hypothèse d'école.)
Le Conseil d'Etat est censé se prononcer sur cette affaire demain
jeudi. Il faut espérer qu'il aura une colonne vertébrale moins caoutchouteuse,
plus juridique, que celle des premiers juges administratifs.
LP
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