It has been said that a pretty face is a
passport. But it is not, it is a visa and it runs out fast.
- Julie
Burchill.
Mais on s'y console depuis toujours - à tout
le moins, depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962 - en rappelant que l'on a
des idées.
Il semble que le premier ministre du Canada a
repris cet argument lors du sommet économique de Davos (Suisse) il y a quelques
jours. Evidemment, le Canada, lui, a du pétrole. Sale, mais du pétrole quand
même. Toutefois, vu la chute vertigineuse des cours de l'or noir depuis que son
alliée, l'Arabie saoudite, a ouvert les robinets, on apprend qu'il vaut mieux
se rabattre sur la matière grise.
Ce sage conseil ne fait que suivre la réalité
sur le terrain.
En matière d'exportation d'idées vers cette
région ensablée, il faut d'abord rendre hommage à un pionnier canadien : il
était écrit que ce devait être un neurochirurgien, "sheikh" Philippe
Ibn-Couillard. L'ex-cubiculaire de la famille royale saoudienne n'avait sans
doute pas pour premier modèle le Dr Schweitzer, mais, avant d'opérer une
reconversion professionnelle réussie en devenant premier ministre du Québec, il
a contribué au développement de l'équipement hospitalier du royaume des sables
servant à soigner les bédouins fidèles sujets de sa Majesté passés en peu de
temps du chameau à la BMW climatisée. On a vu moins humaniste.
Par les temps qui courent, on fait beaucoup
mieux. Peut-on imaginer utilisation plus judicieuse des neurones inventifs que
la production d'avions de chasse Rafale en France et de véhicules blindés à
London en Ontario, particulièrement appréciés par un client pétrolier commun
payant rubis sur l'ongle, Riyadh?
Au final, ce qui compte, c'est ce qui se
trouve, non pas sous les pieds, mais plutôt "entre les oreilles" des
Canadiens.
Venant d'un éminent intellectuel comme Justin
Trudeau, roi de la glisse et docteur ès surf
des neiges, la formule est lourde de sens.
LP
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