A man has got to know his limitations.
- Clint Eastwood
dans Magnum Force.
Le petit roi du Canada, Trudeau II, vient de
comparer le racisme ciblé du propriétaire de la Trump Tower à la charte des
valeurs que défendait dans un passé récent le parti québécois de Pauline
Marois.
Il faut être d'une bêtise totale (on ne
saurait parler de malhonnêteté, et encore moins d'"intellectuelle", dans le cas de Justin, ce
serait un oxymore…) pour taxer de raciste un projet conçu pour assurer la
neutralité de l'Etat (une notion durement conquise au fil des siècles par
l'homme) et susceptible de libérer, au moins, quelques Québécoises musulmanes
prisonnières de leur ghetto, surtout textile.
Pour oser associer la rhétorique d'un candidat
à la présidence des Etats-Unis de souche allemande et à la chevelure rebelle à
un texte législatif de simple bon sens, consacrant des mesures reprenant
timidement les réformes de Kémal Ataturk - qui a ainsi arraché son pays à un
obscurantisme millénaire il y a près d'un siècle - et avalisées en Europe par
nulle autre que la Cour européenne des droits de l'homme, il faut être un
ignare absolu. Manifestement, les pentes de ski de Colombie-Britannique ne sont
peut-être pas le lieu idéal pour recueillir des éléments d'histoire
constitutionnelle turque.
L'ex-moniteur de planche à neige est bien le
fils de son père : il est animé par le même mépris viscéral du Québec, et sa
propagande haineuse est… libéralement propagée, comme il se doit, dans un
medium de langue anglaise. Il est le digne successeur du très libéral premier
ministre Mackenzie King, qui, en 1937, rendait encore hommage à Adolf Hitler,
entre deux conversations avec sa mère et son chien défunts devant sa boule de
cristal.
Les aristocrates, du seul fait de leur
naissance, ont toujours eu droit à une grande visibilité sur la scène
politique. Tout s'achète, y compris les postes électifs et les tribunes. Une
réalité incontournable, mais qui ne favorise les débats rationnels. Cela dit,
certains acquéreurs sont plus demeurés ou plus dangereux que d'autres. In fine,
le discours creux de Justin rejoint celui de Trump, sauf que ce dernier maîtrise sa langue maternelle, a une
bien meilleure présence de scène, a beaucoup plus de verve et, surtout, a, lui,
un formidable intellect : il ne faut pas se laisser leurrer par une habile -
bien qu'odieuse - exploitation du filon redneck.
L'acteur inculte qui joue les premiers rôles a
tort de prendre des initiatives et de s'éloigner de son scénario mémorisé, même
s'il est doté d'une belle chevelure. Déjà que le mignon petit Justin, qui se bornait à
réciter ses réponses toutes faites pendant la campagne électorale, se trompait
souvent de boutons et actionnait les enregistrements qui n'étaient pas
pertinents quant au sujet… Par contre, l'ex-acteur de série B Ronald Reagan,
lui, savait choisir des rôles à sa mesure et sa prestance était irréprochable.
N'est pas scénariste ou réalisateur qui veut.
LP
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