Wednesday, October 21, 2015

Le 21 octobre 2015. Tom Cruise est élu premier ministre du Canada.



Life's but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets his hour upon the stage
- William Shakespeare.

Win this one for the Gipper.
- Ronald Reagan.

Au Canada, il reste encore 30% de rednecks mordus d'armes à feu pour soutenir un Steven Harper, pantin des pétrolières massacrant allègrement l'environnement et qu'il récompense par de juteux abattements fiscaux, museleur des fonctionnaires (surtout scientifiques) et habile négociateur de traités de double imposition avec les paradis fiscaux.

C'est égal, on peut être surpris de voir 40% des électeurs se tourner vers le parti corrompu et corrupteur dont le titre de gloire est l'opération des commandites et maintenant dirigé par Sa Majesté Trudeau II, un ignare au français approximatif qui n'aurait jamais pu se faire élire délégué syndical n'eût été son aristocratique filiation. (Bien sûr, nul parti n'est au-dessus de dérives monarchiques, comme l'atteste le rôle joué par Olivia Chow…).

Certains médias plus que complaisants lui rendent hommage pour ses prétendues bonnes performances lors des débats, feignant de ne pas comprendre qu'il s'est borné a réciter,  plus ou moins décemment, ses scénarios scrupuleusement mémorisés; il faut cependant avouer que, avec un peu de pratique, il est quand même parvenu, au final, à mieux synchroniser ses réponses enregistrées avec les questions posées. Pour comprendre le processus, il suffit de revoir "A few good men" mettant en vedette Tom Cruise : à l'écran, on a l'illusion d'un fin juriste maîtrisant les arcanes de la procédure pénale. Et, à l'occasion, il en est allé très relativement de même pour Justin notamment en matière économique, alors qu'il n'en comprend pas un traitre mot. Mais soyons rassurés : s'il est le clone politique de Tom Cruise, il ne risque pas de sauter sur un divan en entrevue comme un chimpanzé.
  
A-t-on vraiment sous-estimé Justin? On a plutôt sous-estimé ses scénaristes et metteurs en scène, et surtout l'amnésie et la jobardise de 40% des spectateurs, pardon… de l'électorat. Il est donc injuste de dire que l'inexpérience de Justin est totale : ce serait oublier son impressionnant bagage d'enseignant en art dramatique.

Quant aux domaines plus immédiats qui relèvent dorénavant de sa nouvelle charge, on entend déjà, chose piquante, l'argument que Justin est "bien entouré". Une éloquente reprise de l'argumentaire des partisans l'ex-acteur Ronald Reagan en 1980. Les scandales ayant entaché la fin de sa présidence ont démontré que les dérives sont inévitables lorsqu'un état dirigé par une potiche, qui confond "délégation" et "abdication".

Même avec les sucettes fiscales promises aux membres des classes moyennes ayant leur unique compte bancaire au Canada, les riches contribuables faisant affaire avec Jersey et Turquoise ont encore de beaux jours devant eux, vu que le petit roi n'a jamais évoqué le problème de l'évasion fiscale, laquelle n'est pas un monopole conservateur.

Sur la scène internationale, le gentil petit Justin risque de ne pas faire le poids face à des interlocuteurs comme Vladimir Poutine. Il en impose moins que Ronald Reagan, qui maîtrisait beaucoup mieux ses répliques. Mais soyons justes.

Il est plus mignon.

LP



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