Life's
but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets his hour upon the stage
That struts and frets his hour upon the stage
- William Shakespeare.
Win this one for the Gipper.
- Ronald Reagan.
Au Canada, il reste
encore 30% de rednecks mordus d'armes à feu pour soutenir un Steven Harper,
pantin des pétrolières massacrant allègrement l'environnement et qu'il
récompense par de juteux abattements fiscaux, museleur des fonctionnaires
(surtout scientifiques) et habile négociateur de traités de double imposition
avec les paradis fiscaux.
C'est égal, on peut
être surpris de voir 40% des électeurs se tourner vers le parti corrompu et
corrupteur dont le titre de gloire est l'opération des commandites et maintenant
dirigé par Sa Majesté Trudeau II, un ignare au français approximatif qui
n'aurait jamais pu se faire élire délégué syndical n'eût été son aristocratique
filiation. (Bien sûr, nul parti n'est au-dessus de dérives monarchiques, comme
l'atteste le rôle joué par Olivia Chow…).
Certains médias plus
que complaisants lui rendent hommage pour ses prétendues bonnes performances
lors des débats, feignant de ne pas comprendre qu'il s'est borné a réciter, plus ou moins décemment, ses scénarios scrupuleusement
mémorisés; il faut cependant avouer que, avec un peu de pratique, il est quand même parvenu, au final, à mieux synchroniser
ses réponses enregistrées avec les questions posées. Pour comprendre le
processus, il suffit de revoir "A few good men" mettant en vedette Tom
Cruise : à l'écran, on a l'illusion d'un fin juriste maîtrisant les arcanes de
la procédure pénale. Et, à l'occasion, il en est allé très relativement de même
pour Justin notamment en matière économique, alors qu'il n'en comprend pas un
traitre mot. Mais soyons rassurés : s'il est le clone politique de Tom Cruise,
il ne risque pas de sauter sur un divan en entrevue comme un chimpanzé.
A-t-on vraiment sous-estimé
Justin? On a plutôt sous-estimé ses scénaristes et metteurs en scène, et
surtout l'amnésie et la jobardise de 40% des spectateurs, pardon… de l'électorat.
Il est donc injuste de dire que l'inexpérience de Justin est totale : ce serait
oublier son impressionnant bagage d'enseignant en art dramatique.
Quant aux domaines plus
immédiats qui relèvent dorénavant de sa nouvelle charge, on entend déjà, chose
piquante, l'argument que Justin est "bien entouré". Une éloquente reprise
de l'argumentaire des partisans l'ex-acteur Ronald Reagan en 1980. Les
scandales ayant entaché la fin de sa présidence ont démontré que les dérives sont
inévitables lorsqu'un état dirigé par une potiche, qui confond "délégation"
et "abdication".
Même avec les sucettes
fiscales promises aux membres des classes moyennes ayant leur unique compte bancaire
au Canada, les riches contribuables faisant affaire avec Jersey et Turquoise ont
encore de beaux jours devant eux, vu que le petit roi n'a jamais évoqué le
problème de l'évasion fiscale, laquelle n'est pas un monopole conservateur.
Sur la scène
internationale, le gentil petit Justin risque de ne pas faire le poids face à des
interlocuteurs comme Vladimir Poutine. Il en impose moins que Ronald Reagan,
qui maîtrisait beaucoup mieux ses répliques. Mais soyons justes.
Il est plus mignon.
LP
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