Aimez les choses à double sens, mais assurez-vous bien d'abord qu'elles ont un sens.
- Sacha Guitry.
Passe encore que le
gouvernement Couillard utilise le bâillon afin de faire adopter son projet de loi 10 sur l'abolition des agences de la santé : il n'y là
aucune violation de la procédure parlementaire.
Mais on frémit en voyant Couillard de
l'Espinay, qui vient d'avaliser le bâillonnement d'un "imam" (même
autoproclamé) perpétré par des autorités municipales fort complaisantes au
moyen d'un grossier détournement d'un pouvoir de zonage, se permettre, la
semaine dernière, de faire un discours à l'assemblée nationale à l'appui d'une
motion de solidarité envers le peuple français au sujet des victimes de la
tuerie perpétrée dans les locaux de Charlie Hebdo, qui sont tombés dans leur
combat pour la liberté d'expression.
Comme si cela ne suffisait pas, il a très
sérieusement rendu hommage aux clients du marché d'alimentation
"Hypercacher" tués "parce qu'ils étaient juifs" alors qu'il
fut, sans vergogne, l'obséquieux collabo-rateur d'un totalitaire pays où ne
fleurissent pas les synagogues - et encore moins les marchés d'alimentation cashères-, l'Arabie Saoudite, pour ne pas la nommer - la
version light, moins médiatique, de
Daech - où l'on se fait joyeusement décapiter "parce que l'on est blasphémateur",
ou encore "parce que l'on est homosexuel".
Sa compassion se manifeste de manière passablement sélective.
Sa compassion se manifeste de manière passablement sélective.
Cela dit, le moment fort de tout ce lacrymal spectacle
s'est produit lorsque "cheikh" Ibn-Couillard s'est offert le luxe de
promouvoir, toujours à l'assemblée nationale, une motion de soutien à Raif
Badawi.
Ses petits copains saoudiens apprécieront.
LP
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