Le 1er décembre 2023.
Peace is at hand.
Henry Kissinger (1972).
We
want to help, not undermine you. You did a great service to the West in
overthrowing Allende.
Henry Kissinger à Pinochet
(1976).
Only
The Good Die Young.
Billy
Joel.
Evidemment, n’étant pas un Américain “natural born”, ce
réfugié ayant fui la tyrannie nazie ne pouvait prétendre devenir un jour calife
à la place du calife, mais on peut quand même voir en lui le digne disciple d’Iznogoud,
au service d’un souverain quelque peu plus sinistre que Haroun El Poussah.
Il est inutile de rappeler ici les faits historiques
bien connus quant à son rôle dans la détente pendant la guerre froide, mais vu la
philosophie à géométrie variable de celui qui fuit le nazisme en 1938 en
matière de droit (national et international), la transparence (la publication
des “Pentagon Papers” par Daniel Ellsberg n’emporta pas sa claire approbation) et
les droits de l’homme en général, il n’est pas étonnant qu’il fut le modèle du
glacial et germanique “Doctor Strangelove”. On retiendra notamment sa planification
du coup d’état au Chili et donc de l’élimination, avec extrême préjudice, du président
démocratiquement élu Salvador Allende en 1973 (qui aboutit à une sanglante
dictature). Détail piquant, le (très antisémite) président Nixon, élu notamment sur le thème de
la “Vietnamisation”, ordonna aussi les bombardements du Cambodge et du Laos (où
l’“agent orange” n’avait que peu à voir avec le Grand Marnier qu’il savourait avec
le gratin washingtonien).
Il faut admettre, avec Mr. K., que des élections
libres donnent des résultats parfois irritants. Tel fut le cas avec la victoire
électorale de Sheikh Mujibur Rahman, chef de la “East Pakistani nationalist Awami League” (AL) en 1970, qui donnait
à ce nationaliste bengali en principe le droit de gouverner tout le Pakistan.
Au Pakistan occidental, Yahia Khan refusa de se plier au verdict des urnes et
une guerre s’ensuivit; la libre Amérique fournit en armes les troupes pakistanaises
qui se livrèrent à un génocide en règle : massacres, viols, etc. bref, la routine...
(Mais baste! Même le Maroc, par exemple, soutint alors
le Pakistan au nom de l’hégémonie islamique mise en péril par ces insolents
rebelles bengalis...)
Son amitié pour la Chine communiste totalitaire resta indéfectible.
Une riche carrière au service de l’Etat, et de
certains états; son juteux carnet d’adresses profita à “Kissinger Associates” (une
désignation qui évoque un “Syndicate”...)
Christopher Hitchens notamment le qualifia de criminel
de guerre et, de fait, sa liberté de circulation à travers le monde dut être
soigneusement planifiée par son agent de voyage afin d’éviter une désagréable arrestation,
notamment en France. Fut de bon conseil à ce sujet son disciple, Augusto
Pinochet.
Alors, Kissinger, grand vizir, ou Kaiserjude?
De toute manière, Henry a gagné son aller simple pour Jahannam, ou la géhenne. Au choix.
Qu’il brûle pour l’éternité chez Satan. He will love the smell of napalm...
LP
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